L'arrêt du remboursement des téléconsultations le 15 février marque indéniablement un tournant dans l'histoire de notre système de santé. Bien que cette décision puisse être perçue comme un recul à première vue, elle offre en réalité une opportunité unique de repenser en profondeur notre approche des soins médicaux, particulièrement face aux défis croissants posés par les maladies chroniques du 21e siècle.

Les maladies rares touchent une personne sur 20 en Belgique. Mais au-delà du diagnostic souvent complexe, ces patients subissent une "double peine" : la maladie elle-même et les nombreux obstacles systémiques de l'accès aux soins.

Les évolutions démographiques rendent à moyen terme indispensable de pouvoir fournir davantage de soins et de les organiser différemment. Ce n'est qu'avec une vision à long terme et un plan interfédéral bien pensé que nous pourrons garantir l'avenir de notre système de santé.

Solidaris a pris connaissance de l'accord de majorité. Nous partageons les objectifs affichés de cet accord: garantir la viabilité financière de la sécurité sociale et favoriser le retour à l'emploi. Mais les mesures choisies risquent, selon nous, d'être contre-productives.

"Les médecins jouent un rôle crucial et souhaitent être reconnus comme des acteurs essentiels de la nécessaire réforme du paysage des soins de santé", rappelle le syndicat.

Un récent courrier de l'Inami annonce l'adoption de deux indicateurs destinés à réduire l'utilisation inutile et/ou prolongée) des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)...

Dans le contexte connu d'un budget (càd d'une autorisation de dépenser purement comptable) sans souffle politique par absence de consensus au niveau du gouvernement Vivaldi, le secteur médical s'était vu imposer une économie de 71 millions pour compenser le dépassement budgétaire qui affectait les prévisions 2025.

Dans les provinces du Hainaut et d'Anvers, des projets pilotes de 'tests du streptocoque A' sont actuellement en cours dans les pharmacies. Les associations locales de pharmaciens (Uphoc et Kava) veulent savoir si ces tests sont réalisables en pharmacie. L'Absym rejette résolument cette nouvelle tentative d'érosion des tâches du médecin généraliste.

Toujours pas de fumée blanche pour un budget définitif. Les libéraux préfèrent attendre le prochain gouvernement... au grand dam de Frank Vandenbroucke.

Dans un contexte où le métier de soignant se confronte à des défis majeurs, tels que la pénurie de personnel, la lourdeur administrative, le manque de soutien institutionnel et les inégalités de santé, il devient difficile pour les professionnels de trouver un équilibre entre épanouissement personnel et qualité de soins.

En attendant plus de clarté sur le budget disponible pour les soins de santé, les médecins devraient chacun réfléchir si pour leur propre pratique, il est judicieux de résilier l'accord médico-mutualiste et ce, avant 2025. L'Absym a de bonnes raisons de reporter de quelques jours encore la décision d'un déconventionnement collectif.

Les représentants des pharmaciens revendiquent le droit de prendre connaissance de la maladie pour laquelle chaque médicament a été prescrit ainsi que la raison pour laquelle un médecin a interrompu un traitement. Le cas échéant, ce droit serait étendu aux infirmier(e)s, aux kinésithérapeutes et aux dentistes que consulte un patient. L'Association belge des syndicat médicaux (Absym) y voit des risques majeurs pour un bénéfice anecdotique.

L'avenir est incertain. Aujourd'hui plus que jamais. Le rapport Maha le répète à l'envi: la situation n'est pas rose. Les problèmes que l'on supposait ponctuels s'avèrent structurels. Lentement, mais sûrement, notre système de santé fléchit.

Ce 7 novembre, le secteur non marchand se mobilise dans les rues de Bruxelles pour dénoncer le manque de moyens, la pression globale sur les structures et sur le personnel en particulier.

On vit un moment charnière. Les lignes politiques bougent partout dans le monde. Même au Japon - pays ô combien conservateur -, la majorité est bousculée. Aux États-Unis, c'est le D-Day. Qu'adviendra-t-il? Personne ne le sait. Il s'agit peut-être des élections les plus indécises de l'histoire américaine. Plus encore que ne l'était le face-à-face entre Joe Biden et Donald Trump en 2020.

Notre société obsédée par la croissance économique ("croissancisme") subit une crise de la santé mentale dans le monde, qui touche particulièrement les plus défavorisés.