"Il Professore" a, à 20 ans d'intervalle, imprimé sa marque lors de ses deux mandats à la Santé publique et aux Affaires sociales. Gérant largement le plus gros budget de l'État (le seul budget santé et indemnités de l'Inami dépasse les 50 milliards), Vandenbroucke est le ministre le plus important du gouvernement, soutenu par la famille socialiste, qui pèse encore lourd au Parlement.

Une idée à la minute, Frank Vandenbroucke a innové tous azimuts dans le secteur de la santé (on lui doit, entre autres, la création du KCE et du Maximum à facturer), toujours dans la volonté d'améliorer la vie. L'État social actif, c'est son idée aussi.

Mais tout génie a ses travers, ses excès. L'homme peut être cassant voire un peu caractériel. Un de ses collègues en Kern en a fait l'expérience... On a échappé de peu à un pugilat type MMA entre ministres si Alexander De Croo n'était pas intervenu.

Voici le ministre aujourd'hui au coeur, au choix, d'une tempête dans un verre d'eau, ou d'un scandale d'État. L'opposition lui reproche l'attribution faussée d'un marché public de distribution des vaccins anticovid-19, sur fond d'une affaire d'espionnage digne de John Le Carré (lire pages 8 et 9). Pour la N-VA, l'affaire est suffisamment grave pour engager la responsabilité politique du ministre, responsable final pour les erreurs de son administration. Et d'appeler à sa démission...

Il est toutefois probable qu'à moins de deux mois des élections, le ministre actionne un fusible (une haute fonctionnaire indélicate mais ayant agi de bonne foi) et reste à son poste. Quant à rempiler dans une Vivaldi II ou devenir commissaire européen, il y a de la marge.

La Belgique a un petit côté république bananière et en raison de la fragilité des gouvernements fédéraux, les ministres démissionnent peu. Sauf à cause des Fourons...

"Il Professore" a, à 20 ans d'intervalle, imprimé sa marque lors de ses deux mandats à la Santé publique et aux Affaires sociales. Gérant largement le plus gros budget de l'État (le seul budget santé et indemnités de l'Inami dépasse les 50 milliards), Vandenbroucke est le ministre le plus important du gouvernement, soutenu par la famille socialiste, qui pèse encore lourd au Parlement. Une idée à la minute, Frank Vandenbroucke a innové tous azimuts dans le secteur de la santé (on lui doit, entre autres, la création du KCE et du Maximum à facturer), toujours dans la volonté d'améliorer la vie. L'État social actif, c'est son idée aussi. Mais tout génie a ses travers, ses excès. L'homme peut être cassant voire un peu caractériel. Un de ses collègues en Kern en a fait l'expérience... On a échappé de peu à un pugilat type MMA entre ministres si Alexander De Croo n'était pas intervenu. Voici le ministre aujourd'hui au coeur, au choix, d'une tempête dans un verre d'eau, ou d'un scandale d'État. L'opposition lui reproche l'attribution faussée d'un marché public de distribution des vaccins anticovid-19, sur fond d'une affaire d'espionnage digne de John Le Carré (lire pages 8 et 9). Pour la N-VA, l'affaire est suffisamment grave pour engager la responsabilité politique du ministre, responsable final pour les erreurs de son administration. Et d'appeler à sa démission... Il est toutefois probable qu'à moins de deux mois des élections, le ministre actionne un fusible (une haute fonctionnaire indélicate mais ayant agi de bonne foi) et reste à son poste. Quant à rempiler dans une Vivaldi II ou devenir commissaire européen, il y a de la marge. La Belgique a un petit côté république bananière et en raison de la fragilité des gouvernements fédéraux, les ministres démissionnent peu. Sauf à cause des Fourons...