Quand les patients me signalent un grincheux dans la salle d'attente qui râle en raison de mon retard, et que le tour de celui-ci arrive, je lui demande devant tout le monde : "À quelle heure aviez-vous rendez-vous?"
S'il me répond gentiment, j'explique à tous les patients qui attendent que parmi ceux qui l'ont précédé et le suivront, certains présentent des problèmes qui nécessitent une prise en charge ou une écoute plus longue et d'autres encore que j'ai intercalés, car leurs problèmes ne pouvaient souffrir d'être différés. Mais s'il me répond courroucé : " Il y a plus d'une heure ! ", je lui réponds : " Et c'est à cette heure-ci que vous arrivez ? " Tout le monde rigole, lui y compris.
Si, au contraire, il continue à bougonner, je conclus, toujours dans la salle d'attente, " Mais dépêchez-vous donc un peu d'entrer, il y en a qui attendent derrière vous ! " Fou rire général, auquel il se joint généralement.
S'il ne sourit toujours pas, après avoir l'avoir invité poliment à s'asseoir dans mon cabinet, l'avoir écouté avec bienveillance et pris en charge son problème avec le plus grand sérieux, je lui conseille de changer de médecin de famille, en lui indiquant le nom d'un collègue plus ponctuel, sans lui dire qu'il en reçoit six à l'heure et le mettra dehors au bout de dix minutes.
À ce moment-là, j'en connais peu qui ne se dérident pas et finissent par s'excuser. À l'exception de ceux qui ne reviennent jamais s'énerver dans ma salle d'attente. Mon collègue ponctuel est ravi d'expédier ses problèmes en dix minutes, et moi de ne plus devoir revoir cet importun. Chacun trouve toujours chaussure à son pied. Mais à trop être exigeant, on se retrouve pieds nus.
S'il me répond gentiment, j'explique à tous les patients qui attendent que parmi ceux qui l'ont précédé et le suivront, certains présentent des problèmes qui nécessitent une prise en charge ou une écoute plus longue et d'autres encore que j'ai intercalés, car leurs problèmes ne pouvaient souffrir d'être différés. Mais s'il me répond courroucé : " Il y a plus d'une heure ! ", je lui réponds : " Et c'est à cette heure-ci que vous arrivez ? " Tout le monde rigole, lui y compris. Si, au contraire, il continue à bougonner, je conclus, toujours dans la salle d'attente, " Mais dépêchez-vous donc un peu d'entrer, il y en a qui attendent derrière vous ! " Fou rire général, auquel il se joint généralement. S'il ne sourit toujours pas, après avoir l'avoir invité poliment à s'asseoir dans mon cabinet, l'avoir écouté avec bienveillance et pris en charge son problème avec le plus grand sérieux, je lui conseille de changer de médecin de famille, en lui indiquant le nom d'un collègue plus ponctuel, sans lui dire qu'il en reçoit six à l'heure et le mettra dehors au bout de dix minutes. À ce moment-là, j'en connais peu qui ne se dérident pas et finissent par s'excuser. À l'exception de ceux qui ne reviennent jamais s'énerver dans ma salle d'attente. Mon collègue ponctuel est ravi d'expédier ses problèmes en dix minutes, et moi de ne plus devoir revoir cet importun. Chacun trouve toujours chaussure à son pied. Mais à trop être exigeant, on se retrouve pieds nus.
