Tout sur Santhea

"Si les autorités se vantent de mener une politique de santé répondant à un "Quintuple Aim", les hôpitaux font face, de leur côté à une quintuple impasse qui les mène tout droit à la faillite", pointe avec finesse Santhea. Démonstration en cinq arguments par Yves Smeets, directeur général de la fédération des institutions de soins publiques.

Le diagnostic de la fédération Santhea est sans appel: les hôpitaux sont au bord du gouffre financier. "Acculées par l'augmentation du coût de l'énergie, nos institutions de soins courent tout droit vers la faillite. Le gouvernement fédéral doit impérativement prévoir, dans le cadre du budget 2023 des soins de santé, les moyens indispensables à leur survie", soutient Yves Smeets. Un terrible constat partagé par de nombreux directeurs hospitaliers et plusieurs fédérations d'institutions de soins.

La cyberattaque de grande ampleur qui paralyse l'intercommunale Vivalia depuis une quinzaine de jours relance avec force le débat sur les moyens alloués par les autorités pour se défendre contre les pirates informatiques. Qu'attend-on pour donner aux institutions de santé les armes pour se défendre contre les hackers?

"Nous subissons, au lieu d'être proactifs ! En l'absence de mesures encore plus strictes, nous craignons que cette deuxième vague ne fasse peser sur notre système de santé un risque d'effondrement. Et ceci n'est pas de la science-fiction. Malheureusement...", alertent les fédérations Santhea et Unessa dans une tribune signée conjointement.

"Dans tout le pays, les hôpitaux sont sur les charbons ardents. De plus en plus d'hôpitaux arrivent à saturation", communiquent trois fédérations hospitalières du pays. Gibbis, Santhea et Unessa s'associent pour tirer la sonnette d'alarme. Elles sont encore plus inquiètes après l'annonce des nouvelles mesures prises par le Comité de Concertation ce matin.

Durant cette crise, les fédérations hospitalières n'ont pas chômé. Elles se sont mobilisées pour aider leurs membres actifs dans le secteur hospitalier, la santé mentale et l'accompagnement des personnes âgées. Valérie Victoor, conseiller général chez Santhea, retrace les différentes actions qui ont été menées depuis le début de la pandémie.

Durant cette crise, les fédérations hospitalières n'ont pas chômé. Elles se sont mobilisées pour aider leurs membres actifs dans le secteur hospitalier, la santé mentale et l'accompagnement des personnes âgées. Valérie Victoor, conseiller général chez Santhea, retrace les différentes actions qui ont été menées depuis le début de la pandémie.

La fédération santhea dénonce le comportement irresponsable des laboratoires commerciaux qui profitent de l'inquiétude de la population en réalisant illégalement des tests sérologiques pour faire du profit.

"On le savait, le jour où des foyers se déclareraient dans les maisons de repos, ça flamberait et l'incendie serait difficile à éteindre. On le savait, et on a alerté les autorités. On le savait parce que la situation en termes de matériel de protection était alarmante. On le savait parce que les expériences italienne et française l'avaient déjà démontré ", pointe Valérie Victoor. Le conseiller général de la fédération santhea considère que la réaction des autorités a beaucoup trop tardé. Santhea et Unessa réclament des mesures rapides.

Depuis lundi, les hôpitaux psychiatriques reçoivent des masques chirurgicaux. L'appel au secours lancé par Santhea et plusieurs institutions a été entendu par les autorités. La situation reste tendue parce que les patients psychiatriques ne peuvent pas être transférés dans les hôpitaux généraux et requièrent un accompagnement spécifique.

Valérie Victoor, secrétaire général de santhea, constate que de nombreux hôpitaux doivent faire appel au système D et aux bonnes volontés pour s'équiper en matériel de protection et en médicaments. Elle regrette que la task force "pénurie " n'écoute pas les acteurs de terrain.

L'octroi par le SPF Santé publique et l'Inami d'une avance de trésorerie, fixée provisoirement à hauteur de 1 milliard d'euros et liquidée pour mi-avril au plus tard, constitue un pas important et un soutien de taille pour les hôpitaux. Santhea se réjouit de cette décision.

La fermeture des consultations et le report des opérations programmées, décidés le 13 mars au soir, vont avoir un impact financier important sur les hôpitaux et les médecins qui y travaillent. Il est encore tôt pour mesurer avec précision le coût global du ralentissement des activités mais les fédérations hospitalières identifient déjà les coûts supplémentaires auxquels les institutions vont devoir faire face.

Ce mardi matin, la Commission santé publique de la Chambre s'est penchée sur le projet de loi relatif au réseautage clinique entre hôpitaux daté du 18 septembre 2018. Une dizaine d'experts du secteur hospitalier ont fait part aux députés de leurs commentaires et critiques.

Selon l'organisation néerlandaise Z-CERT, spécialisée dans le soutien des hôpitaux psychiatriques dans le domaine de la sécurité informatique, les envois de données médicales par fax sont monnaie courante aux Pays-Bas. Le jdM a fait sa petite enquête en Belgique (à laquelle vous pouvez participer ici) et s'est aperçu que ce type d'envoi n'a pas du tout été abandonné (voir graphiques). Le RGPD va probablement corriger petit à petit la situation.

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