La Cellule environnement de la Société scientifique de médecine générale souhaite attirer votre attention sur la préoccupation croissante concernant les substances perfluoroalkylées (PFAS). La population, légitimement inquiète, ne trouve que peu de réponses à ses questions. Notre cellule, reconnue pour son expertise en perturbateurs endocriniens depuis plus de 20 ans, déplore que ces problématiques ne soient prises au sérieux qu'en temps de crise, souvent trop tard.

Récemment, des recommandations pour le suivi des patients contaminés par les PFAS ont été publiées par le Conseil scientifique indépendant. Celles-ci concernent trois catégories de personnes :

< 2 ng/ml : Pas de problème.

2 à 20 ng/ml : Surveillance du profil lipidique (1x de 9 à 11 ans, puis tous les 6 ans), hypertension de grossesse (à chaque visite prénatale), cancer du sein (mammographie préventive tous les deux ans de 40 à 74 ans).

> 20 ng/ml : Surveillance renforcée du profil lipidique, hypertension de grossesse, cancer du sein, cancer du rein (à partir de 45 ans), TSH (à partir de 18 ans), cancer testiculaire et colite ulcéreuse (à partir de 15 ans).

Ces recommandations, basées principalement sur celles du Nasem aux États-Unis, ont été établies sans concertation avec la première ligne de soins et sans études préalables sur leur applicabilité. Plusieurs questions restent en suspens :

-Qui tester ?

-Quel suivi médical proposer à large échelle?

-Absence de directives claires sur le dépistage de certains cancers.

-Risques associés aux dépistages supplémentaires (ex. cancer radio induit par mammographies).

-Normes et mesures à adopter en cas de dépassement des seuils de profil lipidique? D'autant plus chez des enfants!

Le risque de surmédicalisation est réel. Il est impératif que des recommandations nationales claires soient établies pour guider les professionnels de santé.

Un cas récent a particulièrement attiré notre attention : lors d'une réunion publique, une mère avec un taux de PFAS sanguin de 36 ng/ml a signalé que son enfant de trois ans présentait un taux de 90 ng/ml. Bien que l'allaitement maternel soit généralement préféré pour ses nombreux bénéfices, les recommandations américaines suggèrent de le reconsidérer en cas de forte contamination par les PFAS.

En l'absence de normes concernant la teneur acceptable de PFAS dans le lait maternel, nous recommandons de :

-Offrir gratuitement le dosage des PFAS dans le lait des femmes allaitantes vivant dans des zones exposées.

-Doser les PFAS dans le sang des nourrissons à la naissance ainsi qu'à un mois de vie.

-Comparer le profil des PFAS de l'enfant et de la mère.

-Contrôler le taux de PFAS dans la maison : poussières domestiques, eau... Pour prendre en compte le comportement "PICA" des enfants.

Cela pourrait être intégré à une étude, en lien avec les données de biomonitoring et les questionnaires d'exposition.

Exposer des nourrissons à des taux élevés de PFAS, particulièrement durant les 1.000 premiers jours de vie, période cruciale pour le développement, est préoccupant. Cette situation illustre les conséquences sanitaires d'une pollution environnementale et souligne la nécessité d'une réponse proactive et concertée avec le monde médical.

Nous espérons que ce message saura retenir votre attention et vous incitera à agir de manière décisive pour protéger la santé publique.

La Cellule environnement de la Société scientifique de médecine générale souhaite attirer votre attention sur la préoccupation croissante concernant les substances perfluoroalkylées (PFAS). La population, légitimement inquiète, ne trouve que peu de réponses à ses questions. Notre cellule, reconnue pour son expertise en perturbateurs endocriniens depuis plus de 20 ans, déplore que ces problématiques ne soient prises au sérieux qu'en temps de crise, souvent trop tard.Récemment, des recommandations pour le suivi des patients contaminés par les PFAS ont été publiées par le Conseil scientifique indépendant. Celles-ci concernent trois catégories de personnes :< 2 ng/ml : Pas de problème.2 à 20 ng/ml : Surveillance du profil lipidique (1x de 9 à 11 ans, puis tous les 6 ans), hypertension de grossesse (à chaque visite prénatale), cancer du sein (mammographie préventive tous les deux ans de 40 à 74 ans).> 20 ng/ml : Surveillance renforcée du profil lipidique, hypertension de grossesse, cancer du sein, cancer du rein (à partir de 45 ans), TSH (à partir de 18 ans), cancer testiculaire et colite ulcéreuse (à partir de 15 ans).Ces recommandations, basées principalement sur celles du Nasem aux États-Unis, ont été établies sans concertation avec la première ligne de soins et sans études préalables sur leur applicabilité. Plusieurs questions restent en suspens :-Qui tester ?-Quel suivi médical proposer à large échelle?-Absence de directives claires sur le dépistage de certains cancers.-Risques associés aux dépistages supplémentaires (ex. cancer radio induit par mammographies).-Normes et mesures à adopter en cas de dépassement des seuils de profil lipidique? D'autant plus chez des enfants!Le risque de surmédicalisation est réel. Il est impératif que des recommandations nationales claires soient établies pour guider les professionnels de santé.Un cas récent a particulièrement attiré notre attention : lors d'une réunion publique, une mère avec un taux de PFAS sanguin de 36 ng/ml a signalé que son enfant de trois ans présentait un taux de 90 ng/ml. Bien que l'allaitement maternel soit généralement préféré pour ses nombreux bénéfices, les recommandations américaines suggèrent de le reconsidérer en cas de forte contamination par les PFAS.En l'absence de normes concernant la teneur acceptable de PFAS dans le lait maternel, nous recommandons de :-Offrir gratuitement le dosage des PFAS dans le lait des femmes allaitantes vivant dans des zones exposées.-Doser les PFAS dans le sang des nourrissons à la naissance ainsi qu'à un mois de vie.-Comparer le profil des PFAS de l'enfant et de la mère.-Contrôler le taux de PFAS dans la maison : poussières domestiques, eau... Pour prendre en compte le comportement "PICA" des enfants.Cela pourrait être intégré à une étude, en lien avec les données de biomonitoring et les questionnaires d'exposition.Exposer des nourrissons à des taux élevés de PFAS, particulièrement durant les 1.000 premiers jours de vie, période cruciale pour le développement, est préoccupant. Cette situation illustre les conséquences sanitaires d'une pollution environnementale et souligne la nécessité d'une réponse proactive et concertée avec le monde médical.Nous espérons que ce message saura retenir votre attention et vous incitera à agir de manière décisive pour protéger la santé publique.