Tout sur AVC

Publiée dans la revue AIDS, une revue systématique de la littérature internationale suivie d'une méta-analyse menée par une équipe de l'école de santé publique de l'Université de Beijing s'est intéressée à la prévalence et à l'incidence des AVC chez les personnes vivant avec le VIH.

Selon une vaste étude de cohorte rétrospective menée par le Dr Tiffany Gooden et son équipe de l'université de Birmingham, les personnes vivant avec le VIH présentent, dans l'ensemble, un risque accru de l'ordre de 50% de souffrir d'une maladie cardiovasculaire comparativement à la population générale séronégative. Mais, et c'est là tout l'intérêt de cette étude, ce même risque est plus que doublé chez les sujets jeunes, ceux âgés de moins de 40 ans.

Chez les sujets jeunes (<50 ans), la dissection de l'artère cervicale est une cause majeure d'AVC. Les sujets atteints sont en général traités par antagonistes de la vitamine K (AVK), mais sur base de données majoritairement observationnelles, certaines directives suggèrent l'aspirine comme alternative plus commode et moins coûteuse. Mais prévient-elle aussi efficacement les événements subséquents ?

L'essai randomisé contrôlé de phase III FIDELIO-DKD (Finerenone and Cardiovascular Outcomes in Patients with Chronic Kidney Disease and Type 2 Diabetes) a été mené en double aveugle dans plus 900 sites répartis dans 48 pays. Il a concerné près de 5.700 sujets (âge moyen 66 ans ; 70% d'hommes) à haut risque d'atteinte cardio-vasculaire (infarctus, AVC et insuffisance cardiaque) et de décès en raison de la coexistence d'une insuffisance rénale chronique et d'un diabète de type 2.

L'essai STRENGTH (1) a cherché à savoir si les AGO-3 (acides gras oméga-3) (4g/j) amélioraient plus le pronostic cardio-vasculaire (CV) que le placebo (huile de maïs) chez 13.000 sujets (âge moyen 63 ans) à risque CV élevé traités par statines et avec dyslipidémie athérogène (hypertriglycéridémie et taux bas de cholestérol-HDL).

L'excès de sucre alimentaire étant un élément bien connu d'augmentation du risque cardiovasculaire, il est logique de penser que le remplacer par des édulcorants devrait s'assortir d'effets favorables. Sauf que...

Une étude observationnelle australienne renforce l'hypothèse selon laquelle une consommation plus élevée de légumes crucifères peut protéger contre la calcification vasculaire et par conséquent réduire le risque de développer une maladie cardiovasculaire, en particulier chez les femmes âgées.

Des chercheurs américains ont découvert que fumer la chicha a des effets importants sur la coagulabilité du sang. Elle module directement l'hémostase et augmente le risque de maladie thrombotique et par conséquent aussi celui d'infarctus du myocarde et d'AVC.

Selon une étude observationnelle chinoise, rester au lit trop longtemps la nuit ou faire de longues siestes augmenterait significativement le risque d'AVC. Une mauvaise qualité de sommeil impacterait également ce risque.

L'étude randomisée contrôlée COLCOT (Colchicine Cardiovascular Outcomes Trial)a évalué versus placebo l'aptitude de la colchicine (0,5 mg/j) à réduire le risque cardio-vasculaire par le biais de son effet anti-inflammatoire chez des sujets ayant présenté un infarctus récent (endéans les 30 jours), sous traitement médicamenteux optimal et ayant été dilatés si besoin.

Selon une étude chinoise, les personnes qui ont du mal à dormir risquent davantage de subir un AVC ischémique, une crise cardiaque ou d'autres maladies cérébrovasculaires ou cardiovasculaires.

En milieu urbain, le fait de vivre dans une zone bruyante augmenterait le risque de subir un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique grave. Au contraire, ceux qui ont le bonheur d'habiter à proximité d'espaces verts seraient davantage préservés.

Les modalités d'administration et de surveillance plus simples des nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) à action directe que celles des antagonistes de la vitamine K (AVK) pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les patients avec fibrillation auriculaire (FA) a fait espérer une amélioration de l'observance (prise des médicaments prescrits) et de la persistance (poursuite du traitement) de l'administration, mais cet aspect a été peu étudié.