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Les chercheurs ont suivi pendant une durée moyenne de six ans 31 750 participants âgés de 61,7 ans en moyenne au départ de la cohorte de Dongfeng-Tongji. Ces personnes ne présentaient pas d'antécédents d'AVC ou d'autres problèmes de santé graves. Elles ont été soumises à des questionnaires sur leurs habitudes de sommeil la nuit et la journée.Au cours du suivi, 1 557 AVC ont été déplorés. Après avoir éliminé des facteurs de confusion possibles (hypertension, diabète ou tabagisme), les chercheurs ont constaté que ceux qui dorment 9 heures ou plus par nuit, soit 24% des sondés, ont 23% de risques supplémentaires de subir un AVC comparativement à ceux qui ne dorment généralement que 7 à 8 heures. Par contre, un sommeil plus court (moins de 6 heures par nuit) n'a eu aucun effet significatif sur le risque d'AVC. Les amateurs des longues siestes (plus de 90 minutes), soit 8% des sondés, augmentent le risque de 25% par rapport à ceux qui se limitent à un maximum de 30 minutes. Les résultats sont similaires pour l'AVC ischémique.La qualité du sommeil influe elle aussi. Lorsqu'elle est mauvaise, elle accroît de 29%, 28% et 56% le risque d'AVC total, ischémique et hémorragique, respectivement. Par ailleurs, le risque d'AVC grimpe de 85% pour les personnes qui dorment plus de 9 heures la nuit et font la sieste plus de 90 minutes par jour et de 82% pour celles qui dorment plus de 9 heures la nuit et qui présentent une mauvaise qualité de sommeil.Enfin une durée de sommeil constamment longue ou le passage d'une durée de sommeil moyenne à une longue durée augmentent le risque d'AVC.Xiaomin Zhang précise qu'il s'agit seulement de possibles associations et pas de liens de cause à effet, et que davantage de recherches s'imposent pour comprendre le mécanisme.(référence : Neurology, 11 décembre 2019, doi : 10.1212/WNL.0000000000008739)