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Au total, 4.745 patients ont été randomisés en moyenne 13 jours après l'infarctus, 93% avaient été dilatés et le critère d'évaluation principal était la survenue d'un des événements du composite regroupant décès cardio-vasculaire, arrêt cardiaque, infarctus, AVC et hospitalisation en urgence pour angor instable justifiant une revascularisation. Les analyses en intention de traiter/per protocole montrent que 5,5%/ 5,1% des 2.366 patients du bras colchicine ont satisfait au critère principal versus 7,1%/7,1% des patients du bras placebo (HR 0,77/0,71 ; p=0,02/0,004).Dans le cadre d'un suivi relativement court (de l'ordre de 23 mois), les résultats montrent que les taux de survenue de chacun des événements du critère principal pris en compte séparément sont systématiquement moindres dans le bras colchicine que dans le bras placebo: • Décès CV 0,8 versus 1,0% (HR 0,84) • Arrêt cardiaque 0,2 versus 0,3% (HR 0,83) • Infarctus 3,8 versus 4,1% (HR 0,91) • AVC 0,2 versus 0,8% (HR 0,26)• Angor instable 1,1 versus 2,1% (HR 0,50)La mortalité globale est en revanche identique dans les deux bras (1,8%). La sécurité d'emploi de la colchicine est bonne, pas de diarrhées excessives, quelques nausées et flatulences et un peu plus de cas de pneumonies.Au total une étude positive, mais dont le bénéfice découle essentiellement de la réduction des AVC et des revascularisations urgentes pour angor instable, les critères plus durs n'étant pas significativement réduits.Sur base de ces résultats a été mise sur pied l'étude COLCOT-T2D dont l'objectif est de tester l'impact de la colchicine chez des diabétiques de type, car ces sujets bien qu'indemnes de toute pathologie cardiovasculaire ont, en raison d'un degré élevé d'inflammation susceptible d'être jugulé par la colchicine, un risque cardiovasculaire du même ordre que les coronariens avérés.D'après la présentation de JC Tardif Hochman et JA Spertus lors des sessions scientifiques de l'American Heart Association, Philadelphia 16-18 novembre (AHA 2019).