Malgré les avancées thérapeutiques pour la maladie de Crohn, environ la moitié des patients développent des complications nécessitant une intervention chirurgicale. Une détection précoce de la maladie est cruciale pour améliorer les résultats pour les patients. Le groupe de recherche canadien CCC-GEM a mis au point un score de risque pour les personnes présentant une susceptibilité familiale pour cette maladie inflammatoire de l'intestin.

La pratique des endoscopies gastro-intestinales sous sédation modérée est devenue la norme de soins, quasiment dans le monde entier. Toutefois, on constate encore de grandes différences nationales et internationales en matière de formation, d'administration et de monitoring de ces sédations.

Une infection chronique par la bactérie Helicobacter pylori augmente le risque du cancer de l'estomac. Les taux sériques d'enzymes digestives spécifiques et de marqueurs de l'inflammation et du stress oxydatif pourraient aider à estimer ce risque. Il suffit de faire une prise de sang.

Menée en Espagne où CAB/RPV LA injectable est disponible depuis décembre 2022, l'étude de cohorte ambispective RELATIVITY montre de premières données en condition de vie réelle conformes aux résultats fournis tant par les études cliniques randomisées que les cohortes en vie réelle (ATHENA, OPERA ou CARLOS) en termes d'efficacité virologique, de tolérance, de durabilité et d'échecs virologiques.

Après la démonstration, lors de l'étude PURPOSE 1, d'une efficacité à 100% de la PrEP par lénacapavir en SC deux fois par an chez les femmes cisgenres, l'étude PURPOSE 2 montre des résultats similaires chez les hommes cisgenres, gays ou bisexuels et les personnes transgenres, avec une efficacité de 96% par rapport à l'absence de toute forme de prévention, et de 89% par rapport à la PrEP par FTC/TDF en prise orale quotidienne.

En démontrant son potentiel à maintenir une charge virale indétectable ainsi qu'un bon niveau de tolérance sur une période de suivi de 48 semaines, le traitement oral hebdomadaire associant lénacapavir et islatravir ouvre une voie intéressante vers un futur traitement antirétroviral à longue durée d'action.

Les données intermédiaires de l'étude espagnole MIND montrent, après 24 semaines de suivi, que le switch vers BIC/FTC/TAF chez des patients vivant avec le VIH en succès virologique et porteurs de comorbidités neuropsychiatriques ne procure pas de bénéfice significatif sur le plan neuropsychiatrique par rapport à la poursuite de la thérapie duale associant dolutégravir et rilpivirine.

Les progrès médicaux récents dans la lutte contre le VIH et le sida sont révolutionnaires, mais l'accès universel à ces innovations reste un défi majeur. Près de 40 millions de personnes vivent encore avec le VIH, et des obstacles systémiques freinent leur accès à des soins et des préventions adaptés.

Lors du congrès HIV Glasgow ont été présentés les résultats, à 48 semaines de suivi, de l'étude DOLCE menée avec le soutien de la fondation argentine Huesped. Cette étude est importante et intéressante car elle constitue le premier essai évaluant l'efficacité virologique et la tolérance d'un traitement antirétroviral dual DTG/3TC par rapport à une trithérapie classique basée sur le dolutégravir chez des patients naïfs sévèrement immunodéprimés, leur nombre de cellules CD4 étant inférieur à 200 lors de l'inclusion.

Une analyse post-hoc regroupant les données issues des populations des études de phase 3/3b FLAIR, ATLAS, ATLAS-2M et SOLAR montre que tant la fréquence des événements virémiques isolés - blips, virémie de faible niveau (LLV) et échec viral isolé suspecté (SVF) - que leur impact sur une évolution ultérieure vers un échec viral confirmé (CVF) est à la fois très peu fréquent et, surtout, similaire entre traitement antirétroviral oral quotidien et traitement injectable à longue durée d'action associant cabotégravir et rilpivirine. Des résultats qui supportent une efficacité non inférieure du CAB/RPV par rapport au traitement antirétroviral oral quotidien pour maintenir la suppression virale chez les personnes vivant avec le VIH.

Si nous disposons de très nombreux essais cliniques attestant de l'efficacité élevée de la doxycycline comme prophylaxie post-exposition aux IST (DoxyPEP), les données issues d'expériences menées en conditions de vie réelle sont, elles, encore bien limitées et éparses. Lacune comblée avec cette étude mise sur pied par une équipe d'investigateurs du service d'infectiologie de l'hôpital universitaire Virgen de la Victoria, à Malaga.

Une nouvelle analyse des données de l'étude PURPOSE 1, menée à Cape Town (Afrique du Sud) par le centre de référence Desmond Tutu, montre, sur un échantillon de 265 patients, une observance thérapeutique significativement plus élevée à la PrEP injectable (lénacapavir SC, 2X/an) par rapport à la PrEP orale quotidienne. Des données qui témoignent du fait que les bénéfices, tant individuels que sur le plan de la santé publique, apportés par la lénacapavir SC dépassent ceux des options actuellement disponibles pour l'administration de la PrEP.

Une étude rétrospective cas-témoins, menée par une équipe d'investigateurs du service d'infectiologie de l'hôpital universitaire de Barcelone, montre que sur une longue période de suivi de 15 à 20 ans, le taux de survie, tant du patient que du greffon, ainsi que la prévalence des comorbidités associées est globalement équivalent que le patient greffé soit ou non porteur du VIH. Des résultats encourageants qui supportent l'idée d'un recours à la greffe hépatique chez les personnes vivant avec le VIH lorsque cette dernière est indiquée.