Tout sur FTC

Après la démonstration, lors de l'étude PURPOSE 1, d'une efficacité à 100% de la PrEP par lénacapavir en SC deux fois par an chez les femmes cisgenres, l'étude PURPOSE 2 montre des résultats similaires chez les hommes cisgenres, gays ou bisexuels et les personnes transgenres, avec une efficacité de 96% par rapport à l'absence de toute forme de prévention, et de 89% par rapport à la PrEP par FTC/TDF en prise orale quotidienne.

Les données intermédiaires de l'étude espagnole MIND montrent, après 24 semaines de suivi, que le switch vers BIC/FTC/TAF chez des patients vivant avec le VIH en succès virologique et porteurs de comorbidités neuropsychiatriques ne procure pas de bénéfice significatif sur le plan neuropsychiatrique par rapport à la poursuite de la thérapie duale associant dolutégravir et rilpivirine.

Concomitamment à la présentation des données de suivi à un an de l'étude SOLAR, une analyse ciblée des données récoltées lors de cette étude a été publiée, cette fois, sous forme d'abstract électronique. Elle concerne l'évolution du poids et des données métaboliques des participants à l'étude, des données importantes puisque des études antérieures ont montré que tant TAF que les inhibiteurs de l'intégrase sont des précurseurs potentiels de prise de poids et/ou de modifications des paramètres métaboliques.

Selon les résultats intermédiaires de l'étude ALLIANCE après 48 semaines de suivi, il apparaît qu'une trithérapie contenant TAF serait plus intéressante pour maîtriser le virus de l'hépatite B chez les patients co-infectés par le VIH et l'hépatite B.

Ce 20/12/2021 est à marquer d'une pierre blanche dans la déjà longue histoire de la lutte contre le VIH. C'est en effet la date à laquelle la FDA a donné son feu vert à l'utilisation du cabotégravir comme première, et pour l'instant seule, option de PrEP en injection, une alternative bienvenue au traitement oral quotidien par TDF/FTC ou TAF/FTC qui donne un sérieux coup de pouce à l'élargissement du champ de la prévention du VIH.

A chaque grand congrès sur le VIH, son actualisation des données de suivi des études GEMINI 1&2 et l'édition 2020 du congrès HIV-Glasgow n'a pas manqué à la règle avec la présentation des résultats de suivi à 3 ans lesquels confirment la non infériorité de la thérapie duale associant dolutégravir et lamivudine en traitement d'initiation chez le patient naïf, ce compris en cas de charge virale initiale supérieure à 100.000 copies/ml.

Virage majeur en vue pour la PrEP sur base des résultats intermédiaires de l'étude HPTN-083 révélés en détail lors du congrès virtuel de l'IAS (International AIDS Society). En réduisant de 66% l'incidence annuelle des séroconversions, la PrEP par injection bimensuelle de cabotégravir dépasse largement le critère initial de " non infériorité " de l'étude pour se révéler statistiquement supérieure à la PrEP classique associant emtricitabine (FTC) et TDF administrée par voie orale.

Le suivi sur une longue période, 264 semaines, d'un groupe restreint de patientes ayant pris part à l'étude ARIA nous renseigne sur l'évolution, au fil du temps, de la prise de poids chez des femmes vivant avec le VIH ayant initié une trithérapie comportant du dolutégravir.

Une méta-analyse en réseau réunissant 14 études de phase III/IV et plus de 10.000 patients montre une efficacité virologique et un profil de sécurité d'emploi comparable pour le 2DR associant dolutégravir et lamivudine par rapport aux trithérapies traditionnelles chez des patients naïfs sur une période de 96 semaines.