Ce sujet qui nous concerne tous a échappé à la plupart des Belges par sa complexité et surtout une incompréhension des raisons qui ont poussé les pouvoirs politiques à choisir quatre solutions différentes bien souvent opposées aux options politiques supposées des entités régionales ou communautaires.

En effet, comment comprendre que la Wallonie ait choisi la solution la moins étatique et la moins proche de la pensée socialiste et travailliste alors que la communauté germanophone a concentré le pouvoir sur la puissance publique loin des solutions prônées par Bismarck dans les différentes régions allemandes ?

Incohérence

La Flandre a choisi une solution proche de la philosophie de Beveridge loin du pouvoir mutuelliste pourtant si puissant dans cette région, alors que la Région bruxelloise n'a pu choisir et a partagé les responsabilités de Santé publique en émiettant encore plus d'une manière incohérente les responsabilités entre le gouvernement régional et un organisme semblable à un petit Inami excluant les prestataires délibératifs (Iriscare).

Cette diversité n'est donc le fruit d'aucune réflexion rationnelle mais bien le reflet de coalitions momentanées au pouvoir ou de la distribution des fromages rémunérateurs ?

Alors que depuis 1980, les responsabilités en matière de santé avaient déjà été séparées d'une manière absurde particulièrement entre prévention et disciplines curatives pour une même pathologie ainsi qu'en matière d'enseignement au niveau des études de médecine entre diplômes et accessibilité à l'assurancemaladie, le morcellement des matières va s'accroître et être accompagné de lutte de pouvoirs différents d'une région aux autres et d'une communauté aux autres. En matière de Santé Publique, l'incohérence a toujours mené à la perte de qualité et d'accessibilité.

Alors que cette réforme aurait pu tenir compte des erreurs des premières mesures de régionalisation mais aussi de remettre de l'ordre dans la requalification du rôle de l'Etat en matière de Santé Publique en limitant le pouvoir des structures parapolitiques à visée électoralistes et en entourant les responsables élus démocratiquement de conseillers issus des milieux des prestataires de terrain et des scientifiques universitaires assurant la possibilité de faire les choix de Santé Publiques les plus efficients et les moins partisans, les décisions ont été prises vers l'émiettement tant des responsabilités que des pouvoirs de décision.

Cacophonie

La cacophonie et surtout le désastre sanitaire que le numerus clausus a et va causer sont l'illustration de ce délitement en matière de responsabilités.

L'accès aux études de médecine est lié à la réussite d'un examen d'entrée. Comme il ne suffit pas à réduire le nombre de médecins francophones, le gouvernement fédéral veut réinventer un numerus fixus pour diminuer l'accès à la profession par l'intermédiaire de la réduction du nombre d'octroi d'un numéro Inami permettant le remboursement des actes médicaux à la clientèle de l'heureux élu qui aura obtenu cette faveur.

Pendant ce temps, le nombre de médecins étrangers ayant obtenu ce privilège croît chaque jour et le nombre d'étudiants belges nantis inscrits dans les universités roumaines s'accroît.

Quand va -t-on rendre la formation des étudiants et leur sélection vers l'assurance maladie aux universités dont, on l'a oublié,c'est un rôle essentiel ?

Seules celles-ci peuvent déterminer l'évolution complexe non seulement de la demande mais surtout des besoins en soins de santé.

Ce système a parfaitement fonctionné jusqu'en 1995 et a été détruit par le gouvernement fédéral sous la pression des syndicats médicaux et des mutuelles qui pour une fois se sont entendus pour réussir cette catastrophe sanitaire et humaine.

Planification égocentrique

Les universités ont d'ailleurs bien compris l'importance de faire croître le nombre de médecins généralistes et ont modifié progressivement leur enseignement dans ce sens.

Ce sont nos enfants qui paieront les conséquences de ces erreurs de planification égocentrique non seulement parce que des vocations sincères seront anéanties mais surtout parce que la qualité et l'accessibilité des soins vont en souffrir dans les prochaines années.

L'incohérence entre les pouvoirs vient encore de se manifester par la prime de la région wallonne aux étudiants de cette région logeant dans des endroits de leur région situés loin de leur domicile à des fins d'études supérieures.

Les Bruxellois n'y auront pas droit et les Wallons voulant étudier à Bruxelles seront exclus de cet octroi.

Recentraliser

Plutôt que d'aller vers des décisions qui devraient concerner les Européens, pourquoi faut-il se recentrer sur de petites entités régionales n'ayant aucun sens si ce n'est leur appartenance géographique qui varie constamment au cours de l'Histoire et des conflits ? Il faut dans un premier temps recentraliser les matières relatives à la Santé Publique de manière équilibrée et puis passer à l'étape européenne. C'est d'ailleurs ce qui se passe obligatoirement pour éviter l'immobilisme total dans les réunions interministérielles qui rassemblent de plus en plus souvent les représentants de nos nombreux ministres de la Santé

La Santé publique mérite cette vision européenne. Elle dépasse les mesquineries et les nationalismes conservateurs.

Les jeunes Belges et ceux qui portent des gilets devraient peut-être s'interroger pour voir si ce n'est pas là que se trouve la priorité absolue pour s'assurer un avenir dans ce monde qui évolue ?

Ce sujet qui nous concerne tous a échappé à la plupart des Belges par sa complexité et surtout une incompréhension des raisons qui ont poussé les pouvoirs politiques à choisir quatre solutions différentes bien souvent opposées aux options politiques supposées des entités régionales ou communautaires.En effet, comment comprendre que la Wallonie ait choisi la solution la moins étatique et la moins proche de la pensée socialiste et travailliste alors que la communauté germanophone a concentré le pouvoir sur la puissance publique loin des solutions prônées par Bismarck dans les différentes régions allemandes ?La Flandre a choisi une solution proche de la philosophie de Beveridge loin du pouvoir mutuelliste pourtant si puissant dans cette région, alors que la Région bruxelloise n'a pu choisir et a partagé les responsabilités de Santé publique en émiettant encore plus d'une manière incohérente les responsabilités entre le gouvernement régional et un organisme semblable à un petit Inami excluant les prestataires délibératifs (Iriscare).Cette diversité n'est donc le fruit d'aucune réflexion rationnelle mais bien le reflet de coalitions momentanées au pouvoir ou de la distribution des fromages rémunérateurs ?Alors que depuis 1980, les responsabilités en matière de santé avaient déjà été séparées d'une manière absurde particulièrement entre prévention et disciplines curatives pour une même pathologie ainsi qu'en matière d'enseignement au niveau des études de médecine entre diplômes et accessibilité à l'assurancemaladie, le morcellement des matières va s'accroître et être accompagné de lutte de pouvoirs différents d'une région aux autres et d'une communauté aux autres. En matière de Santé Publique, l'incohérence a toujours mené à la perte de qualité et d'accessibilité.Alors que cette réforme aurait pu tenir compte des erreurs des premières mesures de régionalisation mais aussi de remettre de l'ordre dans la requalification du rôle de l'Etat en matière de Santé Publique en limitant le pouvoir des structures parapolitiques à visée électoralistes et en entourant les responsables élus démocratiquement de conseillers issus des milieux des prestataires de terrain et des scientifiques universitaires assurant la possibilité de faire les choix de Santé Publiques les plus efficients et les moins partisans, les décisions ont été prises vers l'émiettement tant des responsabilités que des pouvoirs de décision.La cacophonie et surtout le désastre sanitaire que le numerus clausus a et va causer sont l'illustration de ce délitement en matière de responsabilités.L'accès aux études de médecine est lié à la réussite d'un examen d'entrée. Comme il ne suffit pas à réduire le nombre de médecins francophones, le gouvernement fédéral veut réinventer un numerus fixus pour diminuer l'accès à la profession par l'intermédiaire de la réduction du nombre d'octroi d'un numéro Inami permettant le remboursement des actes médicaux à la clientèle de l'heureux élu qui aura obtenu cette faveur.Pendant ce temps, le nombre de médecins étrangers ayant obtenu ce privilège croît chaque jour et le nombre d'étudiants belges nantis inscrits dans les universités roumaines s'accroît.Quand va -t-on rendre la formation des étudiants et leur sélection vers l'assurance maladie aux universités dont, on l'a oublié,c'est un rôle essentiel ?Seules celles-ci peuvent déterminer l'évolution complexe non seulement de la demande mais surtout des besoins en soins de santé.Ce système a parfaitement fonctionné jusqu'en 1995 et a été détruit par le gouvernement fédéral sous la pression des syndicats médicaux et des mutuelles qui pour une fois se sont entendus pour réussir cette catastrophe sanitaire et humaine.Les universités ont d'ailleurs bien compris l'importance de faire croître le nombre de médecins généralistes et ont modifié progressivement leur enseignement dans ce sens.Ce sont nos enfants qui paieront les conséquences de ces erreurs de planification égocentrique non seulement parce que des vocations sincères seront anéanties mais surtout parce que la qualité et l'accessibilité des soins vont en souffrir dans les prochaines années.L'incohérence entre les pouvoirs vient encore de se manifester par la prime de la région wallonne aux étudiants de cette région logeant dans des endroits de leur région situés loin de leur domicile à des fins d'études supérieures.Les Bruxellois n'y auront pas droit et les Wallons voulant étudier à Bruxelles seront exclus de cet octroi.Plutôt que d'aller vers des décisions qui devraient concerner les Européens, pourquoi faut-il se recentrer sur de petites entités régionales n'ayant aucun sens si ce n'est leur appartenance géographique qui varie constamment au cours de l'Histoire et des conflits ? Il faut dans un premier temps recentraliser les matières relatives à la Santé Publique de manière équilibrée et puis passer à l'étape européenne. C'est d'ailleurs ce qui se passe obligatoirement pour éviter l'immobilisme total dans les réunions interministérielles qui rassemblent de plus en plus souvent les représentants de nos nombreux ministres de la SantéLa Santé publique mérite cette vision européenne. Elle dépasse les mesquineries et les nationalismes conservateurs.Les jeunes Belges et ceux qui portent des gilets devraient peut-être s'interroger pour voir si ce n'est pas là que se trouve la priorité absolue pour s'assurer un avenir dans ce monde qui évolue ?