Le journal du Médecin: Pourquoi les soins de santé sont-ils autant mis à contribution dans le total des mesures d'économies du gouvernement? 900 millions et une croissance de 0,5%, c'est du quasi jamais vu...

Maggie De Block : La situation budgétaire dans laquelle nous nous trouvons et les pronostics pour l'avenir (si nous ne faisons rien), c'est aussi pratiquement du jamais vu. Le budget de la sécurité sociale représente un peu plus d'un quart du budget total de l'Etat. J'ai toujours dit que j'avais fait mon travail en prévoyant d'économiser 675 millions pour 2017 avec les partenaires du secteur. Les autres départements ont maintenant également apporté leur pierre à l'édifice. J'étais prête à me mettre à la table du gouvernement pour examiner si nous pouvions par exemple accélérer des réformes qui engendrent des économies. 0,5%, ce n'est pas beaucoup par rapport à avant mais c'est tout de même une petite croissance. Le budget pour 2017 représente toujours un demi-milliard, ou 500 millions, de plus qu'en 2016.

Pourquoi de nouveau un saut d'index pour les médecins, alors que le Dr Moens a résumé le passé comme suit: perte totale de l'indexation en 2011 (soit une contribution de 98,6 millions d'euros), deux tiers de perte d'index en 2012 (soit -141 millions d'euros). Ensuite, plus de la moitié de perte d'index en 2013 (-109,6 millions d'euros), la totalité de l'index en 2014 (soit -41,6 millions d'euros) et enfin, la totalité de l'index de 0,62% en 2015 (soit -48,8 millions d'euros).

Nous avons d'abord épargné le patient. Je me rends bien compte que nous demandons un gros effort aux prestataires de soin mais ceux-ci peuvent, doivent maintenant apporter leur pierre à l'édifice afin que nous puissions conserver un système de sécurité sociale fort, à l'avenir.

En revanche, l'indexation des blouses blanches et de l'administration se poursuivant, des médecins et des gestionnaires hospitaliers craignent le manque à gagner car les augmentations barémiques ne sont pas entièrement couvertes par le BMF.

Les économies dans le secteur hospitalier seront surtout réalisées en accélérant la mise en oeuvre des réformes. Nous commençons par accélérer l'établissement du cadre légal. Le but de la création des réseaux est précisément que les hôpitaux ne finissent plus dans le rouge et soient moins dépendants de ces contributions des médecins.

Craignez-vous la menace de Marc Moens (Absym) de dénoncer de plein droit l'accord médico-mut (ndlr : l'accord a entre-temps été dénoncé) ?

Je vais me mettre à table avec Monsieur Moens dès que possible afin d'en discuter.

Vous avez déclaré que la qualité des soins sera augmentée et les patients pas impactés. Comment diable va-t-on y arriver, avec toutes ces économies ?

L'une des réformes que nous voulons mener dans le paysage hospitalier est par exemple de concentrer les soins spécialisés pour les patients atteints du cancer. Si nous créons des équipes hautement spécialisées pour les traitements complexes du cancer, les hôpitaux seront moins nombreux à offrir de tels soins mais ils disposeront de plus d'expertise et d'une très grande spécialisation. Nous améliorons ainsi sensiblement la qualité des soins aux patients.

Lutter contre la surconsommation dans l'imagerie médicale est également une bonne chose pour le patient car au lieu de faire un CT-scan et puis un IRM par exemple, il fera seulement un IRM. Cela représente moins de charge de rayonnement en donc de meilleurs soins au patient.

Le journal du Médecin: Pourquoi les soins de santé sont-ils autant mis à contribution dans le total des mesures d'économies du gouvernement? 900 millions et une croissance de 0,5%, c'est du quasi jamais vu...Maggie De Block : La situation budgétaire dans laquelle nous nous trouvons et les pronostics pour l'avenir (si nous ne faisons rien), c'est aussi pratiquement du jamais vu. Le budget de la sécurité sociale représente un peu plus d'un quart du budget total de l'Etat. J'ai toujours dit que j'avais fait mon travail en prévoyant d'économiser 675 millions pour 2017 avec les partenaires du secteur. Les autres départements ont maintenant également apporté leur pierre à l'édifice. J'étais prête à me mettre à la table du gouvernement pour examiner si nous pouvions par exemple accélérer des réformes qui engendrent des économies. 0,5%, ce n'est pas beaucoup par rapport à avant mais c'est tout de même une petite croissance. Le budget pour 2017 représente toujours un demi-milliard, ou 500 millions, de plus qu'en 2016. Pourquoi de nouveau un saut d'index pour les médecins, alors que le Dr Moens a résumé le passé comme suit: perte totale de l'indexation en 2011 (soit une contribution de 98,6 millions d'euros), deux tiers de perte d'index en 2012 (soit -141 millions d'euros). Ensuite, plus de la moitié de perte d'index en 2013 (-109,6 millions d'euros), la totalité de l'index en 2014 (soit -41,6 millions d'euros) et enfin, la totalité de l'index de 0,62% en 2015 (soit -48,8 millions d'euros).Nous avons d'abord épargné le patient. Je me rends bien compte que nous demandons un gros effort aux prestataires de soin mais ceux-ci peuvent, doivent maintenant apporter leur pierre à l'édifice afin que nous puissions conserver un système de sécurité sociale fort, à l'avenir. En revanche, l'indexation des blouses blanches et de l'administration se poursuivant, des médecins et des gestionnaires hospitaliers craignent le manque à gagner car les augmentations barémiques ne sont pas entièrement couvertes par le BMF.Les économies dans le secteur hospitalier seront surtout réalisées en accélérant la mise en oeuvre des réformes. Nous commençons par accélérer l'établissement du cadre légal. Le but de la création des réseaux est précisément que les hôpitaux ne finissent plus dans le rouge et soient moins dépendants de ces contributions des médecins.Craignez-vous la menace de Marc Moens (Absym) de dénoncer de plein droit l'accord médico-mut (ndlr : l'accord a entre-temps été dénoncé) ?Je vais me mettre à table avec Monsieur Moens dès que possible afin d'en discuter. Vous avez déclaré que la qualité des soins sera augmentée et les patients pas impactés. Comment diable va-t-on y arriver, avec toutes ces économies ?L'une des réformes que nous voulons mener dans le paysage hospitalier est par exemple de concentrer les soins spécialisés pour les patients atteints du cancer. Si nous créons des équipes hautement spécialisées pour les traitements complexes du cancer, les hôpitaux seront moins nombreux à offrir de tels soins mais ils disposeront de plus d'expertise et d'une très grande spécialisation. Nous améliorons ainsi sensiblement la qualité des soins aux patients.Lutter contre la surconsommation dans l'imagerie médicale est également une bonne chose pour le patient car au lieu de faire un CT-scan et puis un IRM par exemple, il fera seulement un IRM. Cela représente moins de charge de rayonnement en donc de meilleurs soins au patient.