L'édition spéciale du jdM de passage aux Cliniques universitaires Saint-Luc est sortie de l'imprimerie. En voici le sommaire.

Le service d'imagerie médicale de St-Luc a vu passer sous son oeil avisé une trentaine de momies issues des collections du Musée du Cinquantenaire. Le but du Pr Etienne Danse et de Jean-Philippe Hastir ? Assister l'archéologue Caroline Tilleux dans ses recherches sur les mystères des momies. Et ajouter quelques lettres de noblesse à une belle collaboration entre sciences et arts.

Le Journal du médecin a eu la possibilité de visiter et filmer les locaux du bloc opératoire de l'hôpital Saint-Luc en compagnie du Olivier Ykman, coordinateur du bloc. Au programme, présentation des espaces dont une salle d'opération et le centre de contrôle.

Lors de sa semaine à Saint-Luc, Le journal du Médecin a visité le service des Urgences en compagnie de son boss, le Pr Philippe Meert. Au menu, notamment, une promenade spécialement aménagée pour les proches des patients et une salle pédiatrique décorée grâce à une célèbre mécène...

L'hôpital Saint-Luc possède deux salles blanches complètement séparées, l'une pour la préparation des produits tels les anticorps monoclonaux (non toxiques pour le personnel), et l'autre pour la préparation des cytostatiques (toxiques pour le personnel). Toutes deux sont soumises à des contrôles extrêmement poussés : la lecture de toutes les checklists et procédures pour la préparation de ces préparations stériles suffirait, à elle seule, à occuper pendant quelques heures le plus avide des lecteurs...

La médecine forensique représente l'ensemble des sciences médico-judicaires. Parmi celles-ci, on retrouve de la médecine légale, bien entendu, avec son lot d'autopsies, mais également de la génétique et de la toxicologie. Zoom sur une activité particulière du légiste : l'accidentologie.

Dans un hôpital, une activité quasi invisible et pourtant ô combien indispensable concerne les achats en tous genres, de l'équipement d'IRM au papier-WC. Jean-Michel Bernard, Directeur Administration des patients/achats nous fait découvrir cette activité quelque peu souterraine et que les médecins connaissent relativement peu.

Alors que de nombreux hôpitaux retirent les médicaments de leur blister avant de les distribuer au chevet du patient dans des conditionnements individuels, les Cliniques universitaires Saint-Luc ont choisi une voie différente comme quelques rares hôpitaux. Ici, ce sont en effet les plaquettes de médicaments qui sont découpées en doses unitaires, les médicaments étant fournis aux malades de façon individualisée... mais toujours dans leur conditionnement d'origine.

Saint-Luc envoie régulièrement des SMS de confirmation. En principe, il ne faut pas y répondre. Mais certains patients s'obstinent et enfilent par là même quelques perles.

Ingrid de Biourge est kiné. Elle travaille au sein des Cliniques St-Luc depuis qu'elle est diplômée, soit en 2002. Forte d'une dizaine d'années d'expérience au service oncologique de l'hôpital, elle s'est lancée il y a quatre ans dans un projet de prise en charge par l'exercice medecine de patientes atteintes d'un cancer du sein : la Clinique du sein. Regard sur une journée de travail d'une femme attachée à son projet.

Le jdM s'est invité dans la tour de contrôle administrative de Saint-Luc: le service de planification des séjours hospitaliers, où une quinzaine d'aiguilleurs veillent à faire atterrir chaque patient sur le meilleur trajet de soins.

Il y a 2 ans, l'hôpital Saint-Luc s'est doté de nouvelles routes pour que patients et visiteurs retrouvent leur chemin dans le dédale des bâtiments, pensés dans les années 70. Un système à trois chiffres a été mis en place sur le modèle de l'hôpital universitaire d'Anvers et de 25 autres hôpitaux dans le monde. Bilan? Assez efficace même s'il existe encore quelques résistances çà et là.

L'hôpital Saint-Luc s'est doté voici 5 ans d'une direction bicéphale avec d'une part un administrateur délégué (CEO) et d'autre part d'un directeur médical en remplacement du coordinateur-général qui assumait également la fonction de médecin-chef. Il y a six mois, le CA a procédé à la nomination des neuf médecins chefs de département qui composent, avec le directeur médical, le "CoDiM" (Comité de direction médical), une nouvelle instance qui devrait donner plus de poids au corps médical de Saint-Luc. Ce " kern " se réunit tous les lundis après-midi et nous avons pu pénétrer dans le saint des saints pendant près d'une heure.

Il fallait évidemment tester l'application qui a défrayé les chroniques tout l'été. Oui, on trouve des pokémons aux Cliniques Saint-Luc (CUSL), mais aucun incident n'a été répertorié, nous indique Renaud Mazy, administrateur-délégué.

Regroupés sur un seul site depuis 11 ans, les laboratoires des Cliniques universitaires Saint-Luc et leurs 240 employés et scientifiques scrutent les avancées de la médecine de laboratoire. Ils analysent les dosages les plus complexes de nombreux biomarqueurs. Ils identifient les agents infectieux au moyen des techniques les plus modernes, et analysent la composition du sang et des tissus. Ils affinent les diagnostics, décèlent les maladies rares et s'approchent de la notion de médecine personnalisée. Dans certains domaines leur expertise est même mise au profit de la justice, par exemple dans le cadre du centre de médecine forensique. Explications avec le Pr Pierre Wallemacq, chef du Département des Laboratoires cliniques.

L'hôpital, le patient, et le médecin externe : ce sont les trois chevaux de bataille du projet " Trajet patient intégré et informatisé ", ou pour faire simple : TPI². Un projet qui demande la collaboration de toute l'institution afin, comme le souligne Jacques Rossler, directeur informatique, de saisir " une opportunité pour tout le monde de repenser la façon de fonctionner. Ce qu'on n'a pas fait depuis trente ou quarante ans. "

Ils ne sont ni infirmiers ni médecins et pourtant, avec toute personne foulant le sol de l'hôpital, ils sont aux petits soins. Eux, ce sont les gardiens, les agents de sécurité. Formés à la lutte contre l'incendie, la gestion de débordements humains, bref, au maintien de la sénérité.

En 4 décennies, de nombreuses avancées et premières médicales ont eu lieu à Saint-Luc. Mais elles concernent aussi l'ensemble du monde hospitalier belge et mondial. Voici un assez large regard dans le rétroviseur en quelques découvertes-clés.