Pour dénicher l'officine hospitalière à l'intérieur des cliniques Saint-Luc, pensez à vous munir d'un GPS ! Si les locaux de la pharmacie peuvent sembler un peu vieillis, ils abritent malgré tout un appareillage dernier cri et, surtout, sous-tendu par une vraie philosophie et une approche des médicaments et de leur distribution à la mesure de l'établissement. La Directrice du Département Pharmacie Dominique Wouters, mesure mieux que quiconque le chemin parcouru.

"Pour éviter que les médicaments soient fournis aux différents services trois jours à l'avance, imposant à l'infirmier de les distribuer - un système qui s'accompagnait d'un risque d'erreurs important, ainsi que d'un volume de retours ingérable. Nous avons donc décidé d'automatiser notre fonctionnement, tant au niveau des spécialités pharmaceutiques en vue de leur mise à disposition des patients, (robots de découpe,(re)conditionnement ,mise en sachet et distribution ainsi que robots de stockage) que de la préparation des doses des médicaments anti-cancéreux (robots de préparation injectable en salle blanche)

Par ailleurs, tous nos médicaments sont stockés dans quatre robots différents, ce qui nous permet d'avoir une solution de rechange en cas de problème avec l'une des machines."

"L'installation d'armoires intelligentes avec capteurs électroniques au bloc opératoire et aux urgences a été pour nous une étape importante", explique Dominique Wouters avant de nous emmener sur place pour une démonstration. Seuls les anesthésistes et les infirmiers travaillant en salle d'opération sont habilités à ouvrir l'armoire des médicaments utilisés dans le cadre d'une intervention chirurgicale, moyennant contrôle du badge d'identification (puce électronique). Pour ce faire, ils ont accès sur l'écran du chariot aux noms des patients programmés dans la salle d'opération. L'écran est vert pour le patient sur table et devient rouge s'il n'est pas encore installé. "Un système qui a sécurisé le stockage et la prescription des médicaments" Tout produit prélevé est immédiatement enregistré et donc prescrit, ce qui permet également de tracer qui prend quoi, à quel moment et pour quel patient. Un interfaçage a été installé pour permettre à l'anesthésiste de protocoler facilement toute l'administration des médicaments prélevés dans le chariot.

Touche pas à mon blister !

La délivrance des traitements médicamenteux quotidiens est basée sur la prescription électronique implémentée aux Cliniques depuis 1997. C'est une distribution individualisée en dose unitaire mais les médicaments ne sont pas retirés de leur blister : c'est la plaquette d'origine qui est découpée en doses unitaires par un robot avant d'être placés dans des sachets individuels stockés en grands rouleaux qui permettront à terme le réapprovisionnement des robots dans les différents services. Un robot desservira deux unités de soins et produira les traitements médicamenteux des patients avec un code barre sur chaque médicament et un feuillet récapitulatif reprenant les médicaments à administrer. Au lieu d'un casier patient contenant tous les médicaments à administrer pour 3 jours. Nous ne disposons pas encore d'un système de scannage au lit du malade, mais cela est bien prévu. En attendant, c'est un infirmier qui doit contrôler le nom sur l'étiquette et celui du patient. Nous appelons toutefois toujours ce dernier à vérifier lui-même ses médicaments avant de les prendre."

L'objectif est que, d'ici à deux ans, tous les départements de l'hôpital soient approvisionnés de cette manière. "Nous faisons clairement le choix de ne pas retirer les médicaments de leur blister. Ces produits et leur principe actif ont une stabilité garantie dans leur emballage d'origine. Personne ne sait dans quelle mesure un autre conditionnement ou l'exposition à l'air ambiant peut affecter leur stabilité."

Pour elle, ce système présente d'énormes avantages. "Il permet au pharmacien d'assurer un meilleur suivi de la prescription. En outre, la distribution prend moins de temps et les médicaments sont conservés dans des conditions optimales. Tout ceci dégage du temps pour l'analyse de la prescription, pour le plus grand bénéfice du patient."

Pour dénicher l'officine hospitalière à l'intérieur des cliniques Saint-Luc, pensez à vous munir d'un GPS ! Si les locaux de la pharmacie peuvent sembler un peu vieillis, ils abritent malgré tout un appareillage dernier cri et, surtout, sous-tendu par une vraie philosophie et une approche des médicaments et de leur distribution à la mesure de l'établissement. La Directrice du Département Pharmacie Dominique Wouters, mesure mieux que quiconque le chemin parcouru."Pour éviter que les médicaments soient fournis aux différents services trois jours à l'avance, imposant à l'infirmier de les distribuer - un système qui s'accompagnait d'un risque d'erreurs important, ainsi que d'un volume de retours ingérable. Nous avons donc décidé d'automatiser notre fonctionnement, tant au niveau des spécialités pharmaceutiques en vue de leur mise à disposition des patients, (robots de découpe,(re)conditionnement ,mise en sachet et distribution ainsi que robots de stockage) que de la préparation des doses des médicaments anti-cancéreux (robots de préparation injectable en salle blanche)Par ailleurs, tous nos médicaments sont stockés dans quatre robots différents, ce qui nous permet d'avoir une solution de rechange en cas de problème avec l'une des machines.""L'installation d'armoires intelligentes avec capteurs électroniques au bloc opératoire et aux urgences a été pour nous une étape importante", explique Dominique Wouters avant de nous emmener sur place pour une démonstration. Seuls les anesthésistes et les infirmiers travaillant en salle d'opération sont habilités à ouvrir l'armoire des médicaments utilisés dans le cadre d'une intervention chirurgicale, moyennant contrôle du badge d'identification (puce électronique). Pour ce faire, ils ont accès sur l'écran du chariot aux noms des patients programmés dans la salle d'opération. L'écran est vert pour le patient sur table et devient rouge s'il n'est pas encore installé. "Un système qui a sécurisé le stockage et la prescription des médicaments" Tout produit prélevé est immédiatement enregistré et donc prescrit, ce qui permet également de tracer qui prend quoi, à quel moment et pour quel patient. Un interfaçage a été installé pour permettre à l'anesthésiste de protocoler facilement toute l'administration des médicaments prélevés dans le chariot.La délivrance des traitements médicamenteux quotidiens est basée sur la prescription électronique implémentée aux Cliniques depuis 1997. C'est une distribution individualisée en dose unitaire mais les médicaments ne sont pas retirés de leur blister : c'est la plaquette d'origine qui est découpée en doses unitaires par un robot avant d'être placés dans des sachets individuels stockés en grands rouleaux qui permettront à terme le réapprovisionnement des robots dans les différents services. Un robot desservira deux unités de soins et produira les traitements médicamenteux des patients avec un code barre sur chaque médicament et un feuillet récapitulatif reprenant les médicaments à administrer. Au lieu d'un casier patient contenant tous les médicaments à administrer pour 3 jours. Nous ne disposons pas encore d'un système de scannage au lit du malade, mais cela est bien prévu. En attendant, c'est un infirmier qui doit contrôler le nom sur l'étiquette et celui du patient. Nous appelons toutefois toujours ce dernier à vérifier lui-même ses médicaments avant de les prendre."L'objectif est que, d'ici à deux ans, tous les départements de l'hôpital soient approvisionnés de cette manière. "Nous faisons clairement le choix de ne pas retirer les médicaments de leur blister. Ces produits et leur principe actif ont une stabilité garantie dans leur emballage d'origine. Personne ne sait dans quelle mesure un autre conditionnement ou l'exposition à l'air ambiant peut affecter leur stabilité."Pour elle, ce système présente d'énormes avantages. "Il permet au pharmacien d'assurer un meilleur suivi de la prescription. En outre, la distribution prend moins de temps et les médicaments sont conservés dans des conditions optimales. Tout ceci dégage du temps pour l'analyse de la prescription, pour le plus grand bénéfice du patient."