Comme annoncé hier par le jdM, une opération d'inspection est menée par l'Inami depuis mardi auprès de médecins qui ne suivent pas à la lettre les mesures décrétées dans le contexte de la pandémie et procèdent à des opérations non urgentes.
Depuis le 14 mars dernier, il a été demandé aux hôpitaux de reporter " toutes les consultations, examens et interventions non essentiels ". Cependant, la notion de " non essentiel " n'a jamais été définie par le Gouvernement.
L'Inami traque les médecins ou hôpitaux qui abuseraient de la sécurité sociale, mais en pleine crise sanitaire, ces contrôles se sont élargis et portent désormais sur les directives relatives à ces interventions non urgentes.
Un courrier du Service d'évaluation et de contrôle médical de l'Inami (SECM) a été envoyé hier aux directeurs médicaux des hôpitaux du pays en leur demandant de transmettre un récapitulatif de l'ensemble des opérations, admissions dans les hôpitaux de jour, procédures de gastro-entérologies, examens d'IRM,... Un courrier qui est mal passé auprès de nombreux médecins et hôpitaux. Lire ici quelques témoignages.
Réactions de l'Absym
Pour Marc Moens, président honoraire de l'Absym, il est "incroyable que le gouvernement investisse du temps dans ce domaine".
Le président du syndicat, Philippe Devos, abonde en ce sens. "En plein crise du Coronavirus, le service de contrôle de l'Inami ne trouve pas mieux que d'imposer aux hôpitaux une charge administrative supplémentaire totalement imprévue. Les hôpitaux ont été avisés par courrier de transmettre des listes de consultations, d'admissions et d'interventions alors que les médecins se donnent à fonds pour freiner l'épidémie au Covid-19 et se préparent, en même temps, à rouvrir les soins non-urgents. Cette méfiance de la part du Service de contrôle est inappropriée et contre-productive."
Si l'Absym comprend et soutient l'importance d'avoir limité l'activité des hôpitaux aux actes médicaux essentiels et de continuer à le faire jusqu'à ce qu'un plan rapide de reprise des activités médicales pour les soins non-urgents soit mis sur pied, elle s'oppose à la démarche demandée dans ce courrier et ce, pour deux raisons. Premièrement, cette demande entraîne un travail administratif colossal pour les directeurs médicaux qui sont déjà surchargés en raison de la pandémie au Covid-19. "Pourquoi faut-il leur ajouter une charge de travail supplémentaire d'une tâche administrative totalement imprévue ?", questionne le syndicat. Deuxièmement, cette charge administrative incombe également aux médecins hospitaliers qui, à la demande de leur direction médicale, doivent de toute urgence dresser un inventaire de leurs prestations alors qu'ils ont à peine le temps de faire face à cette situation de crise.
Pourquoi le SECM?
Par ailleurs, l'Absym trouve préoccupant de devoir transmettre ces informations au SECM. "Le Service de contrôle de l'Inami vérifie si les médecins commettent des irrégularités ou des fraudes. Nous nous demandons sur quelle base les inspecteurs de l'Inami jugeront ce qui est essentiel ou pas. Pour l'Absym, il est clair que si le directeur médical estime qu'une prestation est essentielle, elle est l'est. Il serait inacceptable qu'un médecin s'expose à des poursuites pour fraude alors qu'il a jugé sa prestation essentielle. Alors que le Gouvernement n'a fourni aucune liste."
"Le ton accusateur et intimidant de la demande du Service de Contrôle est tout simplement déplacé et contre-productif", ajoute Philippe Devos. "Il faudrait, au contraire, saluer brillamment la manière dont les médecins intra et extra-hospitaliers ont mis en danger leur vie et leur santé dans cette lutte contre le Coronavirus."
L'Absym"déplore les soupçons sous-jacents" du SECM et demande l'annulation immédiate du courrier. Le syndicat appelle à un dialogue constructif pour accorder la vision du Gouvernement à celle de la réalité du terrain.
Depuis le 14 mars dernier, il a été demandé aux hôpitaux de reporter " toutes les consultations, examens et interventions non essentiels ". Cependant, la notion de " non essentiel " n'a jamais été définie par le Gouvernement.L'Inami traque les médecins ou hôpitaux qui abuseraient de la sécurité sociale, mais en pleine crise sanitaire, ces contrôles se sont élargis et portent désormais sur les directives relatives à ces interventions non urgentes. Un courrier du Service d'évaluation et de contrôle médical de l'Inami (SECM) a été envoyé hier aux directeurs médicaux des hôpitaux du pays en leur demandant de transmettre un récapitulatif de l'ensemble des opérations, admissions dans les hôpitaux de jour, procédures de gastro-entérologies, examens d'IRM,... Un courrier qui est mal passé auprès de nombreux médecins et hôpitaux. Lire ici quelques témoignages. Pour Marc Moens, président honoraire de l'Absym, il est "incroyable que le gouvernement investisse du temps dans ce domaine". Le président du syndicat, Philippe Devos, abonde en ce sens. "En plein crise du Coronavirus, le service de contrôle de l'Inami ne trouve pas mieux que d'imposer aux hôpitaux une charge administrative supplémentaire totalement imprévue. Les hôpitaux ont été avisés par courrier de transmettre des listes de consultations, d'admissions et d'interventions alors que les médecins se donnent à fonds pour freiner l'épidémie au Covid-19 et se préparent, en même temps, à rouvrir les soins non-urgents. Cette méfiance de la part du Service de contrôle est inappropriée et contre-productive."Si l'Absym comprend et soutient l'importance d'avoir limité l'activité des hôpitaux aux actes médicaux essentiels et de continuer à le faire jusqu'à ce qu'un plan rapide de reprise des activités médicales pour les soins non-urgents soit mis sur pied, elle s'oppose à la démarche demandée dans ce courrier et ce, pour deux raisons. Premièrement, cette demande entraîne un travail administratif colossal pour les directeurs médicaux qui sont déjà surchargés en raison de la pandémie au Covid-19. "Pourquoi faut-il leur ajouter une charge de travail supplémentaire d'une tâche administrative totalement imprévue ?", questionne le syndicat. Deuxièmement, cette charge administrative incombe également aux médecins hospitaliers qui, à la demande de leur direction médicale, doivent de toute urgence dresser un inventaire de leurs prestations alors qu'ils ont à peine le temps de faire face à cette situation de crise. Par ailleurs, l'Absym trouve préoccupant de devoir transmettre ces informations au SECM. "Le Service de contrôle de l'Inami vérifie si les médecins commettent des irrégularités ou des fraudes. Nous nous demandons sur quelle base les inspecteurs de l'Inami jugeront ce qui est essentiel ou pas. Pour l'Absym, il est clair que si le directeur médical estime qu'une prestation est essentielle, elle est l'est. Il serait inacceptable qu'un médecin s'expose à des poursuites pour fraude alors qu'il a jugé sa prestation essentielle. Alors que le Gouvernement n'a fourni aucune liste.""Le ton accusateur et intimidant de la demande du Service de Contrôle est tout simplement déplacé et contre-productif", ajoute Philippe Devos. "Il faudrait, au contraire, saluer brillamment la manière dont les médecins intra et extra-hospitaliers ont mis en danger leur vie et leur santé dans cette lutte contre le Coronavirus."L'Absym"déplore les soupçons sous-jacents" du SECM et demande l'annulation immédiate du courrier. Le syndicat appelle à un dialogue constructif pour accorder la vision du Gouvernement à celle de la réalité du terrain.