Le GBO a accueilli avec froideur, c'est le moins qu'on puisse dire, la proposition du Conseil national de l'Ordre des médecins d'élaborer un "Plan de partage de données de santé". Ce plan propose trois axes : 1) vers un dossier patient intégré pour chaque patient, 2) du dossier patient intégré au Sumehr pour chaque patient et 3) du Sumehr au Sumehr disponible numériquement.

Jusque-là rien de vraiment neuf.

Sauf que l'Ordre propose cette fois "l'introduction d'une obligation légale pour le patient visant la gestion d'un DMG par un médecin généraliste" ainsi que "un cadre normatif comprenant une obligation légale pour le patient de choisir un médecin détenteur du DMG qui sera chargé de rédiger un Sumehr dont le contenu minimal sera imposé."

Emoi au Cartel

Certes, le GBO, comme aujourd'hui tous les syndicats médicaux, est favorable à la généralisation progressive semi-automatique pour toute la population belge du DMG. "En effet, une telle généralisation permettrait de corriger des déséquilibres graves néfastes à la santé publique et à l'harmonie intercommunautaire (exemple: 68 % de DMG en Flandre contre 32 % en Fédération Wallonie-Bruxelles) ; et entre pratique à l'acte (50% de DMG) et forfaitaires (100% de DMG)."

Mais l'obligation de l'usage du DMG proposée par l'Ordre est, selon le GBO, à proscrire. Elle entamerait la relation de confiance MG/patient et est en fait inutile. Il suffit en effet d'attribuer le DMG au MG principal automatiquement sauf réaction négative du patient par exemple dans un délai de 15 jours. Dans la plupart des cas, le patient ne mettra pas son veto.

Le GBO estime encore plus grave la manière dont l'Ordre sort de son rôle en conseillant, à la place des syndicats, un type d'organisation des soins. De plus, il abandonne le champ de la déontologie et de la protection des patients ne roulant sans vergogne pour "Big Data", analyse le GBO. Pour le syndicat de Paul De Munck, en effet, l'Ordre "rentre dans des détails techniques superflus, à propos des Sumehr et de l'inter-opérabilité, inter-connexion, domaines sur lesquels le contrôle démocratique est actuellement insuffisant."

Pour le premier syndicat francophone de MG, encourager la gestion centralisée des données du patient par le MG est une (bonne) chose, une autre est de les y obliger. "L'Ordre semble se soucier de la liberté de choix du patient comme de colin-tampon. Un patient doit pouvoir garder le droit de refuser jusqu'à l'existence d'un dossier électronique s'il est inquiet des dispositifs actuels de sécurité informatique. Cette inquiétude, à l'ère des pirates surdoués, ne peut être balayée d'un revers de main."

Alors que l'Ordre prépare un nouveau code de déontologie, le GBO espère que le Collège de la médecine générale (qui réunit l'essentiel des acteurs en la matière) sera sollicité pour avis.

Le GBO a accueilli avec froideur, c'est le moins qu'on puisse dire, la proposition du Conseil national de l'Ordre des médecins d'élaborer un "Plan de partage de données de santé". Ce plan propose trois axes : 1) vers un dossier patient intégré pour chaque patient, 2) du dossier patient intégré au Sumehr pour chaque patient et 3) du Sumehr au Sumehr disponible numériquement.Jusque-là rien de vraiment neuf.Sauf que l'Ordre propose cette fois "l'introduction d'une obligation légale pour le patient visant la gestion d'un DMG par un médecin généraliste" ainsi que "un cadre normatif comprenant une obligation légale pour le patient de choisir un médecin détenteur du DMG qui sera chargé de rédiger un Sumehr dont le contenu minimal sera imposé."Certes, le GBO, comme aujourd'hui tous les syndicats médicaux, est favorable à la généralisation progressive semi-automatique pour toute la population belge du DMG. "En effet, une telle généralisation permettrait de corriger des déséquilibres graves néfastes à la santé publique et à l'harmonie intercommunautaire (exemple: 68 % de DMG en Flandre contre 32 % en Fédération Wallonie-Bruxelles) ; et entre pratique à l'acte (50% de DMG) et forfaitaires (100% de DMG)." Mais l'obligation de l'usage du DMG proposée par l'Ordre est, selon le GBO, à proscrire. Elle entamerait la relation de confiance MG/patient et est en fait inutile. Il suffit en effet d'attribuer le DMG au MG principal automatiquement sauf réaction négative du patient par exemple dans un délai de 15 jours. Dans la plupart des cas, le patient ne mettra pas son veto. Le GBO estime encore plus grave la manière dont l'Ordre sort de son rôle en conseillant, à la place des syndicats, un type d'organisation des soins. De plus, il abandonne le champ de la déontologie et de la protection des patients ne roulant sans vergogne pour "Big Data", analyse le GBO. Pour le syndicat de Paul De Munck, en effet, l'Ordre "rentre dans des détails techniques superflus, à propos des Sumehr et de l'inter-opérabilité, inter-connexion, domaines sur lesquels le contrôle démocratique est actuellement insuffisant."Pour le premier syndicat francophone de MG, encourager la gestion centralisée des données du patient par le MG est une (bonne) chose, une autre est de les y obliger. "L'Ordre semble se soucier de la liberté de choix du patient comme de colin-tampon. Un patient doit pouvoir garder le droit de refuser jusqu'à l'existence d'un dossier électronique s'il est inquiet des dispositifs actuels de sécurité informatique. Cette inquiétude, à l'ère des pirates surdoués, ne peut être balayée d'un revers de main."Alors que l'Ordre prépare un nouveau code de déontologie, le GBO espère que le Collège de la médecine générale (qui réunit l'essentiel des acteurs en la matière) sera sollicité pour avis.