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Lire no. 04 | 5 septembre 2019

Vue web

Pour ce troisième opus de l'année, plongée au coeur de l'innovation thérapeutique en hématologie avec, d'une part, une foison de comptes rendus issus du congrès généraliste de l'EHA (European Hematology Association) à Amsterdam, une réunion qui, d'année en année, concurrence toujours d'avantage l'incontournable ASH, et d'autre part, un congrès plus confidentiel car fort ciblé, l'ICML (International Conference on Malignant Lymphoma), qui s'est déroulé sur les berges du paisible lac de Lugano.

ÉDITORIAL

SOINS APRÈS CANCER Le Collège d'Oncologie, le Centre du Cancer de Sciensano et Kom op tegen Kanker ont uni leurs forces afin de répertorier les goulots d'étranglement et les priorités dans les soins après cancer des patients. La qualité de vie et la réintégration après un traitement sont en effet peu abordées parmi les décideurs politiques. La note politique présentée tire aujourd'hui la sonnette d'alarme.

ACTUALITÉ

CANCER DU RECTUM Les patients atteints d'un cancer du rectum localement avancé sont plus susceptibles d'obtenir une réponse histologique complète s'ils reçoivent une chimioradiothérapie avant la chimiothérapie dans le cadre d'une TNT (Total Neoadjuvant Therapy). Telle est la principale conclusion d'un essai randomisé de phase 2 " Pick the Winner ", connu aussi sous son vocable scientifique de CAO/ARO/AIO-12, mené par des investigateurs allemands et comparant deux séquences de TNT basées sur l'oxaliplatine auprès de 300 patients.

CONGRÈS

CANCER COLORECTAL Présentée dans le cadre de l'édition 2019 du congrès WCGC par le Pr Michel Ducreux (Gustave Roussy, Villejuif, France), l'étude observationnelle prospective CORRELATE conclut que les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique traités en condition de pratique quotidienne (Real-World data) par régorafénib ont présenté des bénéfices en terme de survie et de sécurité d'emploi comparables à ceux observés lors des essais cliniques et ce, malgré le fait que plus de la moitié de ces patients aient débuté leur traitement par régorafénib à une dose inférieure à la dose recommandée, une conclusion qui a fait dire au Pr Ducreux, non sans un certain humour, que le régorafénib se comportait de manière identique, à la ville (entendez, en pratique quotidienne) comme sur la scène des grands essais cliniques randomisés.

CONGRÈS

CANCER COLORECTAL Une nouvelle norme de soins pour les patients présentant un cancer colorectal métastatique porteur de la mutation BRAF V600E s'est faite jour avec la présentation des résultats positifs en terme de survie et de réponse globale de l'étude BEACON CRC laquelle évaluait la triple association encorafénib/binimétinib/cétuximab par rapport à une chimiothérapie standard.

CONGRÈS

CANCER COLORECTAL Voix des patients atteints d'un cancer digestifs en Europe, l'organisation Digestive Cancers Europe a profité de la scène médiatique offerte par le congrès WCGC 2019 pour présenter, sous forme de deux posters, les principaux résultats d'une vaste enquête européenne sur les modalités actuelles ainsi que sur la perception par les patients de la prise en charge du cancer colorectal.

CONGRÈS

LLC En matière de leucémie lymphoïde chronique (LLC) des sujets âgés ou avec comorbidités, il existe deux options de traitement : une chimio-immunothérapie prescrite pendant une période fixe, ou un traitement en continu par ibrutinib, une thérapie ciblée.

CONGRÈS

LLC RESONATE-2 est une étude internationale randomisée de phase III incluant des sujets de plus de 65 ans avec leucémie lymphoïde chronique (LLC) sans délétion 17 p. Ils ont, selon la randomisation, ont été traités en 1re ligne soit par chlorambucil (CHL) en monothérapie, à raison de 0,5 à 0,8 mg/kg jusqu'à un maximum de 12 cycles de 28 jours, soit par ibrutinib (IBR) en prise unique de 420 mg/j en continu jusqu'à progression ou toxicité inacceptable.

CONGRÈS

LLC L'essai randomisé contrôlé multicentrique international de phase III ASCEND a testé les mérites d'une monothérapie par acalabrutinib (ACA), un nouvel inhibiteur sélectif puissant de la tyrosine kinase de Bruton (BTK). Il porte sur 155 sujets atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) en rechute ou réfractaire.

CONGRÈS

MYÉLOME MULTIPLE La triple association bortézomib/thalidomide/dexaméthasone (VTd) est actuellement le standard de traitement des myélomes multiples nouvellement diagnostiqués éligibles à la greffe. Mais cela pourrait changer...

CONGRÈS

MYÉLOME MULTIPLE En dépit de progrès récents indéniables, le myélome multiple reste très largement une maladie incurable que l'on essaye de dompter le mieux et le plus longtemps possible.

CONGRÈS

MYÉLOME MULTIPLE ICARIA est une étude randomisée de phase III évaluant l'impact, sur la survie sans progression (PFS, critère principal), de l'ajout de l'isatuximab (ISA, un nouvel anti-CD38) à l'association pomalidomide et dexaméthasone (Pd) chez des patients ayant un myélome multiple en rechute après au moins deux lignes incluant lénalidomide et inhibiteurs du protéasome (médiane 3, éventail 2 à 11).

CONGRÈS

SYNDROMES MYÉLODYSPLASIQUES L'anémie est le problème essentiel des syndromes myélodysplasiques à faible risque de transformation en leucémie aiguë myéloïde, tout particulièrement chez le sujet âgé. D'une part, la correction de cette anémie impose bien souvent le recours à des transfusions dont les contraintes sont bien connues et d'autre part, un taux bas d'hémoglobine est associé à une très mauvaise qualité de vie.

CONGRÈS

LEUCÉMIE MYÉLOÏDE AIGUË Le gène FLT3 est muté dans environ un tiers des LMA. Cela n'empêche pas l'obtention d'une rémission complète, mais est associé à un risque accru de rechute. Jusqu'à présent les résultats des inhibiteurs de FLT3 étaient peu convaincants (piètre spécificité et développement de résistance).

CONGRÈS

LEUCÉMIE Dans le domaine des leucémies aiguës lymphoblastiques (LLA) et myéloblastiques (LMA), les traitements n'ont guère évolué depuis une trentaine d'années. Il est donc clairement nécessaire de trouver de nouvelles approches s'intéressant à de nouvelles cibles.

CONGRÈS

DLBLC Jusqu'à 40% des lymphomes diffus à grandes cellules B (DLBCL) traités par R-CHOP deviennent réfractaires ou rechutent. Il est donc logique de penser qu'un traitement d'entretien pourrait diminuer ce risque.

CONGRÈS

LYMPHOME Le lymphome de Hodgkin (LH) est un cancer très rare qui touche souvent de jeunes adultes et constitue donc le plus grand groupe de lymphomes malins dans la catégorie d'âge jusqu'à 39 ans. D'après l'analyse des données du registre, le pronostic des patients s'est fortement amélioré ces dernières années, surtout chez les moins de 50 ans.

CONGRÈS

LYMPHOME Au cours des vingt dernières années, le traitement des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) s'est considérablement amélioré, offrant ainsi des chances d'une plus longue survie. Cette amélioration est particulièrement due à l'ajout d'anticorps anti-CD20 à la chimiothérapie comme traitement de 1re intention.

CONGRÈS

TUMEURS CÉRÉBRALES Lors de la session de communications orales sur les tumeurs cérébrales de cet ASCO 2109, les résultats de la seconde analyse intermédiaire, et surtout de la première analyse moléculaire de l'essai de phase III CATNON ont été présentés.

CONGRÈS

CANCER DE LA PROSTATE La réunion annuelle de l'ASCO a notamment était marquée par la présentation de deux nouvelles études randomisées de phase III qui ont questionné la place à donner aux inhibiteurs du récepteur des androgènes de nouvelle génération dans le traitement du cancer de la prostate métastatique sensible à la castration et chez qui, pour la plupart, les métastases venaient juste d'être diagnostiquées.

CONGRÈS

MÉLANOME Paul Nathan a discuté de l'effet du traitement de 1re ligne à long terme après l'analyse des données à 5 ans fournies par les études de phase III COMBI-d (combinant dabrafenib (D), un inhibiteur de BRAF et le trametinib (T), un inhibiteur de MEK, versus D + placebo) et COMBI-v (D+T versus vémurafénib).

CONGRÈS

CANCERS COLIQUES La chimiothérapie néoadjuvante est largement utilisée dans plusieurs types de tumeurs. Mais elle est superbement ignorée dans les cancers coliques, même localement avancés, où l'exérèse d'emblée reste la première sanction thérapeutique.

CONGRÈS

ANTICANCÉREUX Cet été a vu plusieurs médicaments anticancéreux admis au remboursement. Outre des génériques et des biosimilaires, deux spécialités originales sont désormais remboursées par l'INAMI.

CONGRÈS

PSYCHO-ONCOLOGIE Le 24 mai, l'UZ Gent a organisé une journée d'étude en oncologie-hématologie, destinée au personnel infirmier en oncologie. Le programme de cette journée portait dans une large mesure sur les aspects psycho-oncologiques. Ainsi, un des orateurs invités était Manu Keirse, expert en accompagnement des patients, deuil et soins palliatifs. Lors de cette journée d'étude, il s'est penché sur le thème " Aider en cas de maladie, de souffrance et de chagrin ".

JOURNÉE D'ÉTUDE

LEUCÉMIE L'histoire de la leucémie et plus particulièrement de la leucémie myéloïde chronique (LMC) au XIXe siècle illustre à merveille les pouvoirs d'observation et de déduction de certains brillants cliniciens de cette époque, alors que la technologie ne se développait que relativement lentement par rapport aux normes actuelles. Et puis tout a changé et les progrès se sont accélérés au XXe siècle.

HÉMATOLOGIE POUR LES NULS

SOINS PALLIATIFS Le cancer a non seulement un énorme impact sur le patient, mais aussi sur les membres de sa famille et ses proches. Une étude révèle en effet qu'ils ressentent au moins autant de stress, d'anxiété et de dépression que le patient1. Dès lors, l'accompagnement et le soutien adéquats de la famille sont très importants.

SOINS SUPPORTIFS

Sous cette rubrique le BOhN veut vous informer des découvertes précliniques ou des tout débuts du développement d'une ou plusieurs molécules. Ou de leur fin. Ce sera peut-être l'oncologie ou l'hématologie de demain. Ou pas. Dans cette édition nous nous intéresserons en particulier à l'approbation de médicaments par la FDA aux USA et l'EMA dans l'UE.

DOSSIER

Le mot cancer tire son origine du mot latin homonyme qui signifie crabe. C'est Hippocrate (460-377 avant notre ère) qui, le premier, compare le cancer à un crabe, par analogie à l'aspect des tumeurs du sein lorsqu'elles s'étendent à la peau.

RÉFLEXION