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L'analyse porte sur les 563 patients inclus dans ces deux études : 211 dans COMBI-d et 352 dans COMBI-v. Ils avaient reçu l'association D (150 mgx2/j)+T (2 mg x1/j). Tous étaient porteurs d'un mélanome métastatique ou non résécable avec mutation BRAF V600E ou K n'ayant jamais été traités auparavant. Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression (PFS) dans l'essai COMBI-d et la survie globale (OS) dans l'essai COMBI-v.Les résultats indiquent à 4 et 5 ans des taux similaires de PFS (21% et 19%) et d'OS (37% et 34%), ce qui suggère une stabilisation dans le temps.L'analyse multivariée fait ressortir plusieurs caractéristiques initiales ayant une influence positive sur les probabilités de PFS et d'OS : ECOG-PS O, âge moins avancé, sexe féminin, moins de 3 organes avec métastases et taux normaux de lactate déshydrogénase, LDH.Ainsi, chez les patients avec des taux initiaux de LDH normaux, la probabilité de PFS à 5 ans est de 25% vs 8% en cas de taux initiaux élevés. Même constatation pour l'OS avec, à 5 ans, des probabilités respectives de 43% vs 16%.Chez les patients avec des taux initiaux de LDH normaux et moins de 3 organes avec métastases, les taux à 5 ans de PFS et d'OS étaient respectivement de 31% et 55%. Et chez les 109 patients (19%) ayant obtenu une réponse complète, le taux estimé d'OS à 5 ans est de 49%Cette analyse n'a révélé aucun nouveau signal en termes de sécurité d'emploi et de toxicité. Au total, 299 patients ont reçu d'autres traitements anticancéreux après l'association D+T, majoritairement des anti-CTL4 (n=151) et anti-PD-1 (n=102).Il en ressort donc que le recours à l'association D+T en 1re ligne de traitement chez les patients souffrant d'un mélanome métastatique ou non résécable avec mutation BRAF V600 s'assortit de bénéfices durables chez approximativement un tiers des patients, ce qui est une belle performance.