"Le droit essentiel et absolu du receveur à la protection de sa santé a toujours priorité sur la volonté des personnes de donner leur sang", relève le Conseil supérieur de la Santé mardi alors que la ministre Open Vld Maggie de Block a fait part début du mois de novembre de sa volonté de permettre le don de sang des homosexuels masculins à la condition qu'ils aient respecté un an d'abstinence.

Pour l'instance d'avis, il convient de minimiser tout risque pour le receveur lors d'une transfusion sanguine. Or l'évaluation de l'ensemble des études scientifiques et épidémiologiques a confirmé que pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), la propagation des maladies infectieuses est supérieure à celle de la population non-HSH. En ce qui concerne le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) causant le sida, le nombre de nouveaux diagnostics chez les HSH n'a cessé d'augmenter jusqu'en 2013, observe le CSS.

"C'est ainsi qu'un seul rapport sexuel entre hommes comporte un risque de transmission du VIH qui équivaut au risque qu'encourt un homme hétérosexuel lors de rapports avec 90 partenaires féminines différentes." En s'appuyant sur les données des dix dernières années, le CSS a également estimé que 71% des donneurs masculins, diagnostiqués positifs pour le VIH au cours d'un don de sang en Belgique, ont eu un rapport sexuel avec un autre homme alors que ceci devrait être impossible au vu des critères permettant de se qualifier pour un don, indique le CSS.

Plusieurs catégories de donneurs sont en outre exclues à vie du don à cause, par exemple, d'un risque plus élevé de transmission d'infections graves, de la présence de certaines maladies ou parce qu'ils ont bénéficié d'une xénogreffe. D'autres donneurs sont eux ajournés de manière temporaire, par exemple après une endoscopie, un tatouage ou parce qu'ils ont un nouveau partenaire sexuel.

En l'état actuel des connaissances, en tenant compte du contexte épidémiologique et des techniques de dépistage et de réduction des agents pathogènes appliquées en Belgique, le CSS recommande dès lors que les stratégies qui permettent d'assurer un niveau très élevé de protection de la santé des receveurs soient les seules acceptables pour procéder à un changement de la règle d'exclusion permanente. "La préoccupation qui prévaut lors d'une transfusion sanguine est la protection de la santé du receveur qui souvent est dans une position de vulnérabilité et de non choix par rapport au don qu'il reçoit", souligne le Conseil supérieur de la Santé.

Le CSS note par ailleurs que la levée de toute exclusion relative aux HSH en Espagne et en Italie a montré un nombre croissant de dons dépistés VIH positifs. Cette constatation motive d'autant plus la position actuelle du Conseil et plaide contre l'adoption d'une telle approche en Belgique.

"Le droit essentiel et absolu du receveur à la protection de sa santé a toujours priorité sur la volonté des personnes de donner leur sang", relève le Conseil supérieur de la Santé mardi alors que la ministre Open Vld Maggie de Block a fait part début du mois de novembre de sa volonté de permettre le don de sang des homosexuels masculins à la condition qu'ils aient respecté un an d'abstinence. Pour l'instance d'avis, il convient de minimiser tout risque pour le receveur lors d'une transfusion sanguine. Or l'évaluation de l'ensemble des études scientifiques et épidémiologiques a confirmé que pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), la propagation des maladies infectieuses est supérieure à celle de la population non-HSH. En ce qui concerne le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) causant le sida, le nombre de nouveaux diagnostics chez les HSH n'a cessé d'augmenter jusqu'en 2013, observe le CSS."C'est ainsi qu'un seul rapport sexuel entre hommes comporte un risque de transmission du VIH qui équivaut au risque qu'encourt un homme hétérosexuel lors de rapports avec 90 partenaires féminines différentes." En s'appuyant sur les données des dix dernières années, le CSS a également estimé que 71% des donneurs masculins, diagnostiqués positifs pour le VIH au cours d'un don de sang en Belgique, ont eu un rapport sexuel avec un autre homme alors que ceci devrait être impossible au vu des critères permettant de se qualifier pour un don, indique le CSS. Plusieurs catégories de donneurs sont en outre exclues à vie du don à cause, par exemple, d'un risque plus élevé de transmission d'infections graves, de la présence de certaines maladies ou parce qu'ils ont bénéficié d'une xénogreffe. D'autres donneurs sont eux ajournés de manière temporaire, par exemple après une endoscopie, un tatouage ou parce qu'ils ont un nouveau partenaire sexuel. En l'état actuel des connaissances, en tenant compte du contexte épidémiologique et des techniques de dépistage et de réduction des agents pathogènes appliquées en Belgique, le CSS recommande dès lors que les stratégies qui permettent d'assurer un niveau très élevé de protection de la santé des receveurs soient les seules acceptables pour procéder à un changement de la règle d'exclusion permanente. "La préoccupation qui prévaut lors d'une transfusion sanguine est la protection de la santé du receveur qui souvent est dans une position de vulnérabilité et de non choix par rapport au don qu'il reçoit", souligne le Conseil supérieur de la Santé. Le CSS note par ailleurs que la levée de toute exclusion relative aux HSH en Espagne et en Italie a montré un nombre croissant de dons dépistés VIH positifs. Cette constatation motive d'autant plus la position actuelle du Conseil et plaide contre l'adoption d'une telle approche en Belgique.