REDOLA est une étude menée en conditions de vie réelle qui a inclus 185 patients vivant avec le VIH et naïfs de tout traitement antirétroviral qui ont initiés ce dernier avec le 2DR (DTG/3TC). Il s'agissait majoritairement d'hommes (90,8%) âgés de 33 ans en moyenne et 84% étaient des HSH. Chez 1 patient sur 4, la charge virale initiale était supérieure à 100.000 copies/ml. Le nombre de cellules CD4 était de 446 en moyenne et 19% des patients avant un nombre de cellules CD4 inférieur à 200. Enfin, le délai avant mise sous traitement était de 6 semaines en moyenne. Jusqu'ici rien de bien particulier mais il faut savoir que 71,4% des patients inclus ont été mis sous traitement sans attendre de disposer des résultats des tests évaluant les mutations de résistance. REDOLA va donc nous permettre de mieux évaluer l'efficacité virologique et la sécurité d'emploi du 2DR(DTG/3TC) dans cette condition particulière et surtout en situation de vie réelle.

Mutations connues ou pas, l'efficacité demeure élevée

Après un suivi de 96 semaines, on constate que 95,7% des patients présentent toujours une charge virale indétectable (analyse per protocole) et que ces chiffres ne diffèrent quasi si on évalue séparément le groupe de patients initiant le traitement sans notion des mutations de résistance (96,5%) et le groupe mis sous traitement après réception des test de mutation (93,6%).

Sur toute la durée de l'étude, 1 seul patient a présenté un échec virologique confirmé (79 puis 365 copies/ml). Cependant, il n'y a pas eu de modification de traitement et la charge virale est rapidement revenue à un niveau indétectable pour y demeurer jusqu'à conclusion de l'étude.

D'autre part, 11 patients ont interrompu le traitement initial majoritairement pour des raisons sans rapport direct avec 2DR. Petit résumé ci-après:

  1. 3 patients pour manque patent d'adhérence thérapeutique;
  2. 3 pour effets secondaires;
  3. 1 pour tuberculose extra pulmonaire;
  4. 2 car inclus dans une nouvelle étude clinique;
  5. 2 après mise en évidence de la présence d'une mutation de résistance M184V.

Enfin on constate aussi la perte de 18 patients simplement perdus de vue comme cela survient souvent dans ces études reflets de la réalité.

Conclusion:

En conditions de vie réelle et sur une période de suivi de 96 semaines, l'initiation d'un traitement par 2DR se révèle hautement efficace sur le plan virologique, la tolérance globale est bonne et on ne constate pas d'émergence de résistances au traitement. De plus, initier un traitement sans connaître les résultats des tests de mutation n'a pas eu d'impact sur l'efficacité du traitement.

Réf: Pulido F. et al. Poster P 059, HIV Glasgow 2022.

REDOLA est une étude menée en conditions de vie réelle qui a inclus 185 patients vivant avec le VIH et naïfs de tout traitement antirétroviral qui ont initiés ce dernier avec le 2DR (DTG/3TC). Il s'agissait majoritairement d'hommes (90,8%) âgés de 33 ans en moyenne et 84% étaient des HSH. Chez 1 patient sur 4, la charge virale initiale était supérieure à 100.000 copies/ml. Le nombre de cellules CD4 était de 446 en moyenne et 19% des patients avant un nombre de cellules CD4 inférieur à 200. Enfin, le délai avant mise sous traitement était de 6 semaines en moyenne. Jusqu'ici rien de bien particulier mais il faut savoir que 71,4% des patients inclus ont été mis sous traitement sans attendre de disposer des résultats des tests évaluant les mutations de résistance. REDOLA va donc nous permettre de mieux évaluer l'efficacité virologique et la sécurité d'emploi du 2DR(DTG/3TC) dans cette condition particulière et surtout en situation de vie réelle.Mutations connues ou pas, l'efficacité demeure élevée Après un suivi de 96 semaines, on constate que 95,7% des patients présentent toujours une charge virale indétectable (analyse per protocole) et que ces chiffres ne diffèrent quasi si on évalue séparément le groupe de patients initiant le traitement sans notion des mutations de résistance (96,5%) et le groupe mis sous traitement après réception des test de mutation (93,6%).Sur toute la durée de l'étude, 1 seul patient a présenté un échec virologique confirmé (79 puis 365 copies/ml). Cependant, il n'y a pas eu de modification de traitement et la charge virale est rapidement revenue à un niveau indétectable pour y demeurer jusqu'à conclusion de l'étude.D'autre part, 11 patients ont interrompu le traitement initial majoritairement pour des raisons sans rapport direct avec 2DR. Petit résumé ci-après:Enfin on constate aussi la perte de 18 patients simplement perdus de vue comme cela survient souvent dans ces études reflets de la réalité.Réf: Pulido F. et al. Poster P 059, HIV Glasgow 2022.