Tout sur Glasgow

Grâce aux incessantes améliorations des traitements antirétroviraux enregistrées au cours de ces dernières décennies associées à une prise en charge de plus en plus précoce de l'infection par le VIH, l'espérance de vie des personnes séropositives tend à rejoindre celle de la population générale. Mais, selon une étude française, présentée à Glasgow, certains paramètres, tels que le sexe féminin ou les comorbidités, en particulier les infections, ont un impact négatif sur la survie des personnes vivant avec le VIH.

Les premières données, après 6 mois de suivi, de l'étude prospective allemande CARLOS nous fournissent, pour la première fois, de précieuses informations en conditions de vie réelle sur l'efficacité, l'adhérence et l'expérience patient du traitement injectable associant cabotegravir et rilpivirine LA.

Les études évaluant l'efficacité et la sécurité d'emploi du 2DR (DTG/3TC) en conditions de vie de réelle sont de plus en plus nombreuses au fil des congrès internationaux mais ce qui distingue l'étude espagnole REDOLA, présentée à Glasgow, est la proportion importante, 71,4%, de patients naïfs mis sous traitement sans attendre le retour des résultats des tests d'évaluation des mutations de résistance.

De la présentation des nouvelles données concernant l'étude TANGO lors de l'édition 2020 du congrès HIV-Glasgow, on retiendra principalement que la thérapie duale, associant dolutégravir et lamivudine en traitement de maintenance, n'a occasionné aucun échec virologique (en analyse per protocole) sur un suivi de 2 ans. Des résultats qui devraient renforcer la confiance des cliniciens pour passer d'une trithérapie à base de TAF vers l'association dolutégravir/ lamivudine chez des patients présentant une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois et sans antécédents d'échec virologique ou de mutation de résistance majeur.

Chaque congrès international d'experts du VIH est une bonne occasion de suivre l'évolution des patients inclus dans de grands essais cliniques. Tel fut le cas, à Glasgow, pour les études GEMINI-1&2 avec une nouvelle analyse du critère d'évaluation primaire en fonction, cette fois, des données cliniques et épidémiologiques à l'inclusion ainsi que de rassurantes données sur la sécurité d'emploi et l'émergence de possibles résistances.

Parmi les stratégies d'allégement thérapeutique pour les patients naïfs de traitement antirétroviral, le traitement dual, associant cabotegravir, un inhibiteur de l'intégrase à longue durée d'action, et rilpivirine et administré en injection IM toutes les 4 ou 8 semaines, confirme, dans la durée, tout son intérêt avec la présentation des résultats à 160 semaines de l'étude LATTE-2 à Glasgow.