Jeudi, M. Bouchez a adressé un courrier à la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux, pour attirer son attention sur "un comportement problématique".
Le 9 février, s'est ouverte la période dite "de prudence électorale" durant laquelle les dépenses électorales des candidats sont soumis à des règles particulières. "Dans le cadre des élections de juin, la mutualité Solidaris a transmis un mailing à tout son personnel et à ses affiliés (...). Ce mailing, financé à grands coups d'argent public et publié par une personne morale largement financée par des deniers publics est un plaidoyer constant pour les partis de gauche, singulièrement pour le parti socialiste, et ne s'embarrasse guère de critères objectifs dans son argumentaire", explique le président libéral.
Le courriel incriminé est un comparatif des partis politiques en termes de santé, qui distingue le PS et se montre plus critique sur les autres partis francophones, en particulier le MR accusé de réduire le budget des soins de santé de 12%.
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Il n'est pas interdit de recourir à des tiers pour mener une campagne électorale mais "cela ne peut s'envisager que moyennant imputation des montants éventuellement utilisés pour faire campagne", souligne M. Bouchez. Qui plus est, le MR reproche à Solidaris d'avoir utilisé le fichier de ses membres alors qu'en période électorale, seul le registre des électeurs peut être utilisé. Une pratique qui "ne manquera pas de faire l'objet de plaintes auprès de l'Autorité de Protection des Données (APD)".
Le président du MR demande à la commission de contrôle des dépenses électorales d'examiner si la loi a été respectée et, si ce n'était pas le cas, imputer l'équivalent financier de cet envoi de courrier électronique à la charge des candidats concernés.
Les libéraux contestent par ailleurs vouloir réaliser des économies dans le budget de la santé.
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"On ne veut pas retirer un seul euro des soins de santé, c'est une fake news", a affirmé M. Bouchez.
Le programme du parti préconise de poser des balises financières pour assurer la soutenabilité financière du système en empêchant une évolution budgétaire qui soit supérieure à la croissance du PIB. Il plaide également pour "une réflexion de fond" sur l'adéquation de la participation financière des citoyens aux frais de santé via le ticket modérateur ou le montant maximum à facturer.