La deuxième vague pandémique du covid-19 semble ne plus faire mystère de sa présence dans notre pays, bien plus tôt que ce que les Cassandre avaient annoncé (on espérait être tranquille jusqu'en novembre). A moins qu'il s'agisse déjà de la troisième (la première ayant eu lieu bien plus tôt fin 2019) avant une quatrième ? L'OMS nous annonce " une pandémie pour longtemps " et "qu'il n'y aura pas de panacée en dépit de la course aux vaccins" sans préciser de dates (mais les informations concordent à penser " au moins jusque fin 2021 "), plusieurs médecins soulignent que le semi-confinement actuel, et encore moins le retour à un confinement strict, n'ont aucun sens sans dépistage massif de la population.

Dans cette optique, les tests rapides prennent toute leur importance bien qu'ils n'aient pas la fiabilité des tests PCR. Sans faire aucunement du favoritisme, l'occasion nous a été donnée d'interviewer l'exportateur d'un de ces kits qui sont déjà labellisés en France et que la Belgique pourrait également utiliser.

" La Belgique, un pays compliqué "

Mike Touzard, 24 ans, directeur général de la société Medakit, explique le contexte du test Medakit qu'il espère vendre également en Belgique.

-jdM : où est basée votre société ?

-A Hong-Kong. Notre société représentante est basée à Londres.

-Ces tests sont fabriqués en Asie ?

-Tout à fait.

-Vous les importez en Europe ?

-Non. Nous sommes fabricants exportateurs. Un importateur européen s'occupe de ce marché.

-Vos tests existent depuis combien de temps ?

-On a commencé à travailler dessus en février 2020. Notre version finale est disponible depuis avril-mai 2020. Le produit a été constamment amélioré et maintenant le produit est au top et donc on ne l'améliore plus.

-Vous avez eu les autorisations en France et pas en Belgique ?

-Nous avons eu les autorisations en France. Ce qui nous donne l'autorisation automatiquement dans l'Union européenne. Nos tests ont été validés par l'ANSM (Agence nationale de la Santé et des médicaments) en France. Nous avons également passé tous les " requirements " de l'HAS (Haute autorité française de la Santé) ainsi que du CNR (Centre national de référence Institut Pasteur) de Paris. Nous avons reçu deux pages d'analyse complète de Pasteur le 12 juin dernier. Nous avons été approuvés également par le ministère français de la Santé (hQps://covid-19.sante.gouv.fr/tests). Ces analyses ont démontré que notre test a une efficacité de 100% en terme de sensibilité des IgM+IgG pour les échantillons datant de 14 à 19 jours après le début des symptômes. C'est la période optimale pour les détecter. Cela dépend du type d'anticorps que vous regardez (certains n'apparaissent qu'après dix jours). Notre usine a également obtenu l'EUA (Emergency Use Authorization) de la FDA aux États-Unis.

-Comment travaillez-vous en Asie ?

-Nous travaillons avec un partenaire scientifique mais nous sommes regroupés sous le nom Medakit. Ils produisent des tests pour les drogues, le VIH, les maladies tropicales. Ce que j'ai apporté à mes partenaires chinois c'est la membrane cellulaire en nitrate Sertorius fabriquée en Allemagne. C'est la composante principale du test et c'est notre grande différence avec les autres tests chinois plus bas de gamme qui ont une sensibilité beaucoup moins grande. Cette membrane cellulaire fait la différence. Le résultat est rendu en quelques minutes.

-En terme de ventes, combien en avez-vous écoulé en Europe ?

-Plusieurs millions. On en a vendus à l'armée française. On a livré des kits au porte-avion Charles de Gaulle lorsqu'il était immobilisé au début de l'épidémie. En urgence. Grâce à l'intervention de l'ambassadeur de France à Pékin. On en a vendus également à la région Île-de-France.

-Vous voudriez pénétrer le marché belge ?

-Evidemment. Je suis belge. J'habite une partie de l'année en Belgique. J'ai essayé de contacter l'AFMPS (Administration fédérale des médicaments et produits de santé) en vain depuis avril. Ils ne me répondaient pas. J'ai cependant reçu une invitation à se rencontrer fin août. Je voulais la présence de mon avocat étant donné le caractère officiel de la rencontre. Il n'était pas disponible avant cette date. Nous avons envoyé un document de 300 pages sur les spécificités du produit et les preuves que les Français travaillent avec nous et ont reconnu la fiabilité de nos produits. Je n'ai reçu encore de réponse. En fait, nous sommes occupés avec d'autres pays plus grands qui ne nous ignorent pas. Cela nous prend beaucoup d'énergie et le marché belge n'est guère le plus grand. La Belgique, c'est compliqué comme chacun sait...

Référence : Development and clinical application of a rapid IgM-IgG combined antibody test for SARS-CoV-2 infec=on diagnosis. J Med Virol, 2020. hVps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32104917.

La deuxième vague pandémique du covid-19 semble ne plus faire mystère de sa présence dans notre pays, bien plus tôt que ce que les Cassandre avaient annoncé (on espérait être tranquille jusqu'en novembre). A moins qu'il s'agisse déjà de la troisième (la première ayant eu lieu bien plus tôt fin 2019) avant une quatrième ? L'OMS nous annonce " une pandémie pour longtemps " et "qu'il n'y aura pas de panacée en dépit de la course aux vaccins" sans préciser de dates (mais les informations concordent à penser " au moins jusque fin 2021 "), plusieurs médecins soulignent que le semi-confinement actuel, et encore moins le retour à un confinement strict, n'ont aucun sens sans dépistage massif de la population.Dans cette optique, les tests rapides prennent toute leur importance bien qu'ils n'aient pas la fiabilité des tests PCR. Sans faire aucunement du favoritisme, l'occasion nous a été donnée d'interviewer l'exportateur d'un de ces kits qui sont déjà labellisés en France et que la Belgique pourrait également utiliser.Mike Touzard, 24 ans, directeur général de la société Medakit, explique le contexte du test Medakit qu'il espère vendre également en Belgique.-jdM : où est basée votre société ?-A Hong-Kong. Notre société représentante est basée à Londres.-Ces tests sont fabriqués en Asie ?-Tout à fait.-Vous les importez en Europe ?-Non. Nous sommes fabricants exportateurs. Un importateur européen s'occupe de ce marché.-Vos tests existent depuis combien de temps ?-On a commencé à travailler dessus en février 2020. Notre version finale est disponible depuis avril-mai 2020. Le produit a été constamment amélioré et maintenant le produit est au top et donc on ne l'améliore plus.-Vous avez eu les autorisations en France et pas en Belgique ?-Nous avons eu les autorisations en France. Ce qui nous donne l'autorisation automatiquement dans l'Union européenne. Nos tests ont été validés par l'ANSM (Agence nationale de la Santé et des médicaments) en France. Nous avons également passé tous les " requirements " de l'HAS (Haute autorité française de la Santé) ainsi que du CNR (Centre national de référence Institut Pasteur) de Paris. Nous avons reçu deux pages d'analyse complète de Pasteur le 12 juin dernier. Nous avons été approuvés également par le ministère français de la Santé (hQps://covid-19.sante.gouv.fr/tests). Ces analyses ont démontré que notre test a une efficacité de 100% en terme de sensibilité des IgM+IgG pour les échantillons datant de 14 à 19 jours après le début des symptômes. C'est la période optimale pour les détecter. Cela dépend du type d'anticorps que vous regardez (certains n'apparaissent qu'après dix jours). Notre usine a également obtenu l'EUA (Emergency Use Authorization) de la FDA aux États-Unis.-Comment travaillez-vous en Asie ?-Nous travaillons avec un partenaire scientifique mais nous sommes regroupés sous le nom Medakit. Ils produisent des tests pour les drogues, le VIH, les maladies tropicales. Ce que j'ai apporté à mes partenaires chinois c'est la membrane cellulaire en nitrate Sertorius fabriquée en Allemagne. C'est la composante principale du test et c'est notre grande différence avec les autres tests chinois plus bas de gamme qui ont une sensibilité beaucoup moins grande. Cette membrane cellulaire fait la différence. Le résultat est rendu en quelques minutes.-En terme de ventes, combien en avez-vous écoulé en Europe ?-Plusieurs millions. On en a vendus à l'armée française. On a livré des kits au porte-avion Charles de Gaulle lorsqu'il était immobilisé au début de l'épidémie. En urgence. Grâce à l'intervention de l'ambassadeur de France à Pékin. On en a vendus également à la région Île-de-France.-Vous voudriez pénétrer le marché belge ?-Evidemment. Je suis belge. J'habite une partie de l'année en Belgique. J'ai essayé de contacter l'AFMPS (Administration fédérale des médicaments et produits de santé) en vain depuis avril. Ils ne me répondaient pas. J'ai cependant reçu une invitation à se rencontrer fin août. Je voulais la présence de mon avocat étant donné le caractère officiel de la rencontre. Il n'était pas disponible avant cette date. Nous avons envoyé un document de 300 pages sur les spécificités du produit et les preuves que les Français travaillent avec nous et ont reconnu la fiabilité de nos produits. Je n'ai reçu encore de réponse. En fait, nous sommes occupés avec d'autres pays plus grands qui ne nous ignorent pas. Cela nous prend beaucoup d'énergie et le marché belge n'est guère le plus grand. La Belgique, c'est compliqué comme chacun sait...Référence : Development and clinical application of a rapid IgM-IgG combined antibody test for SARS-CoV-2 infec=on diagnosis. J Med Virol, 2020. hVps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32104917.