L'asbl Farmaka, un centre indépendant qui promeut la consommation responsable des médicaments, va licencier 28 employés en raison des économies imposées dans le secteur par la ministre de la Santé publique Maggie De Block, a indiqué l'association avant le week-end.

"Au cours de l'exercice budgétaire réalisé cet été, il a été décidé que le budget consacré à l'information indépendante sur les médicaments serait limité à 2 millions d'euros, soit 1,5 million d'euros de moins que cette année", a précisé l'asbl dont une partie des projets sera reprise par le CBIP, le centre belge d'information pharmacothérapeutique.

La ministre de la Santé réfute donc qu'il s'agisse de mesures d'économies. "Les moyens financiers seront réalloués dans le cadre pluriannuel prévu à cet effet", a réagi Mme De Block.

"L'information médicale indépendante est essentielle mais, avec la numérisation, la ministre estime que les capacités et le temps de ces personnes hautement qualifiées (des pharmaciens) pourraient être beaucoup mieux utilisés", répond la porte-parole de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block.

L'idée est d'élaborer un système intégré pour que le personnel médical reçoive par voie numérique une information globale sur les meilleurs traitements possibles, et pas uniquement en matière de médicaments.

"En cas de dépression légère, par exemple, les médecins doivent savoir qu'il vaut mieux renvoyer vers un psychologue que de prescrire des anxiolytiques", illustre la porte-parole.

Il n'est pas exclu que les collaborateurs de Farmaka puissent travailler pour le nouveau projet qui sera mis en place, précise-t-elle, admettant toutefois qu'il est trop tôt pour le dire.

Actuellement, environ 40% des médecins généralistes belges font appel aux visiteurs médicaux indépendants, selon Farmaka. En sein de cette association, une équipe scientifique prépare au préalable les thèmes des visites en analysant toutes les publications disponibles.

Critiques du GBO et de Solidaris

De son côté, apprenant la nouvelle, le GBO regrette, ce lundi, cette décision. "Nous sommes bien évidemment fortement interpellés par cette information et très inquiets. Nous sommes résolument attachés à la nécessité absolue de mettre à disposition des prestataires de soins des outils d'information indépendante sur l'usage rationnel des médicaments et sur les résultats de la littérature scientifique sur le sujet. Nous demandons avec force que dans la seconde partie du "Plan Evidence-Based Practice" du KCE prévue en octobre 2017 et qui formulera ses recommandations pour la mise en oeuvre de l'EBP sur le terrain, la logique d'une information indépendante telle que celle fournie par les visiteurs médicaux indépendants de Farmaka soit non seulement maintenue mais renforcée."

"La décision de la ministre laisse la voie totalement libre aux délégués médicaux employés par les firmes pharmaceutiques - plus d'un millier dans notre pays - pour influencer la prescription des médecins alors que nous battons des records en matière de surconsommation de médicaments", déplore Solidaris, qui rappelle qu'une récente étude de l'université d'Anvers a démontré l'efficacité de la technique de Farmaka.

L'asbl Farmaka, un centre indépendant qui promeut la consommation responsable des médicaments, va licencier 28 employés en raison des économies imposées dans le secteur par la ministre de la Santé publique Maggie De Block, a indiqué l'association avant le week-end."Au cours de l'exercice budgétaire réalisé cet été, il a été décidé que le budget consacré à l'information indépendante sur les médicaments serait limité à 2 millions d'euros, soit 1,5 million d'euros de moins que cette année", a précisé l'asbl dont une partie des projets sera reprise par le CBIP, le centre belge d'information pharmacothérapeutique.La ministre de la Santé réfute donc qu'il s'agisse de mesures d'économies. "Les moyens financiers seront réalloués dans le cadre pluriannuel prévu à cet effet", a réagi Mme De Block."L'information médicale indépendante est essentielle mais, avec la numérisation, la ministre estime que les capacités et le temps de ces personnes hautement qualifiées (des pharmaciens) pourraient être beaucoup mieux utilisés", répond la porte-parole de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block.L'idée est d'élaborer un système intégré pour que le personnel médical reçoive par voie numérique une information globale sur les meilleurs traitements possibles, et pas uniquement en matière de médicaments."En cas de dépression légère, par exemple, les médecins doivent savoir qu'il vaut mieux renvoyer vers un psychologue que de prescrire des anxiolytiques", illustre la porte-parole.Il n'est pas exclu que les collaborateurs de Farmaka puissent travailler pour le nouveau projet qui sera mis en place, précise-t-elle, admettant toutefois qu'il est trop tôt pour le dire. Actuellement, environ 40% des médecins généralistes belges font appel aux visiteurs médicaux indépendants, selon Farmaka. En sein de cette association, une équipe scientifique prépare au préalable les thèmes des visites en analysant toutes les publications disponibles.De son côté, apprenant la nouvelle, le GBO regrette, ce lundi, cette décision. "Nous sommes bien évidemment fortement interpellés par cette information et très inquiets. Nous sommes résolument attachés à la nécessité absolue de mettre à disposition des prestataires de soins des outils d'information indépendante sur l'usage rationnel des médicaments et sur les résultats de la littérature scientifique sur le sujet. Nous demandons avec force que dans la seconde partie du "Plan Evidence-Based Practice" du KCE prévue en octobre 2017 et qui formulera ses recommandations pour la mise en oeuvre de l'EBP sur le terrain, la logique d'une information indépendante telle que celle fournie par les visiteurs médicaux indépendants de Farmaka soit non seulement maintenue mais renforcée." "La décision de la ministre laisse la voie totalement libre aux délégués médicaux employés par les firmes pharmaceutiques - plus d'un millier dans notre pays - pour influencer la prescription des médecins alors que nous battons des records en matière de surconsommation de médicaments", déplore Solidaris, qui rappelle qu'une récente étude de l'université d'Anvers a démontré l'efficacité de la technique de Farmaka.