Lors de la commémoration des 15 ans de l'attentat du 11 septembre 2001 - à ce jour le plus terrible qui ait frappé les Etats-Unis -, la candidate à la présidence américaine et favorite à l'élection de novembre, Hillary Clinton, a été prise d'un malaise. Son médecin a révélé, mais après les faits, qu'elle souffrait depuis plusieurs jours d'une pneumonie.

Elle n'aurait aucun autre problème de santé, affirme son QG de campagne. Mais le seul document médical en possession de la presse est une lettre de 8 paragraphes signée du médecin personnel de Clinton, Lisa Bardack. Et elle date de juillet 2015. Mme Clinton y est décrite en excellente santé. Faut-il croire ce document? En 2012, souffrant d'une commotion cérébrale, alors qu'elle occupait les fonctions de secrétaire d'Etat, Hillary Clinton s'est également évanouie. On avait découvert plus tard un caillot de sang dans le cerveau et la candidate aurait vu double pendant quelques semaines.

Donald Trump est-il en meilleure santé ? Rien ne permet de l'affirmer puisque son médecin avoue avoir griffonné à la va-vite quelques paragraphes rassurants sur l'excellente tension artérielle du candidat républicain.

Or, bien que des rumeurs d'empoisonnement filtrent ça et là, Hillary Clinton n'est pas un cas isolé.

John Kennedy, par exemple, souffrait de diverses pathologies et notamment d'un mal de dos chronique qui l'obligeait à porter presque en permanence un corset. Le nombre invraisemblable de médicaments qu'il prenait n'a, semble-t-il, pas altéré ses sens ni sa libido... Mais son état de santé a été soigneusement caché aux Américains qui le voyaient tel que le voulait son service de presse : comme un fringant quadragénaire sportif.

Avant lui, les accords de Yalta furent signés par un président Roosevelt quasi à l'agonie, ce qui explique sans doute qu'il ait "cru" aux promesses de Staline quant à l'organisation d'élections démocratiques dans la zone d'influence soviétique. Adolf Hitler avalait, sous les conseils de son bon Dr Morell, 80 pilules par jour agrémentées de toutes sortes de concoctions plus ou moins herbicinales.

On sait aujourd'hui que François Mitterrand se savait atteint d'un cancer de la prostate lorsqu'il s'est représenté à la présidentielle française en 1988 mais aussi probablement même dès 1981, comme le révéla juste après sa mort son médecin personnel, le Dr Claude Gruber, dans un livre paru chez Plon, Le Grand Secret. A intervalle régulier, le Dr Gruber (radié de l'Ordre en 1997), établissait un rapport médical décrivant l'ancien président français en excellente santé ou bien affecté de maux mineurs. En 1988, le diagnostic était clair : Mitterrand devait décéder avant la fin de son second septennat.

Mais le pouvoir semble avoir des vertus thérapeutiques. La rapidité avec laquelle Jacques Chirac a perdu une grande partie de ses facultés psychiques, juste après la fin de son mandat, pose aussi question quant à sa capacité à diriger la France les deux dernières années, pensons simplement que le président français possède le double du code de déclenchement de l'arsenal nucléaire.

Moins dramatique, on se souvient du malaise vagal de Nicolas Sarkozy et plus près de nous des ennuis de santé de Bart De Wever.

Dans les dictatures, la situation est évidemment bien pire, pensons à Fidel Castro, le Roi Fahd d'Arabie saoudite ou Lénine maintenu en vie par un Staline opportuniste.

La grande question est de savoir dans quelle mesure la santé de nos dirigeants relève de la sphère privée. Pour reprendre le cas de Mitterrand, jamais il n'aurait été réélu si les Français avaient su. Les électeurs n'ont-ils pas au moins le droit de savoir si leur "numero uno" est apte à les administrer ?

Le plus déroutant est sans doute la manière dont on persévère à nous berner...

Lors de la commémoration des 15 ans de l'attentat du 11 septembre 2001 - à ce jour le plus terrible qui ait frappé les Etats-Unis -, la candidate à la présidence américaine et favorite à l'élection de novembre, Hillary Clinton, a été prise d'un malaise. Son médecin a révélé, mais après les faits, qu'elle souffrait depuis plusieurs jours d'une pneumonie. Elle n'aurait aucun autre problème de santé, affirme son QG de campagne. Mais le seul document médical en possession de la presse est une lettre de 8 paragraphes signée du médecin personnel de Clinton, Lisa Bardack. Et elle date de juillet 2015. Mme Clinton y est décrite en excellente santé. Faut-il croire ce document? En 2012, souffrant d'une commotion cérébrale, alors qu'elle occupait les fonctions de secrétaire d'Etat, Hillary Clinton s'est également évanouie. On avait découvert plus tard un caillot de sang dans le cerveau et la candidate aurait vu double pendant quelques semaines.Donald Trump est-il en meilleure santé ? Rien ne permet de l'affirmer puisque son médecin avoue avoir griffonné à la va-vite quelques paragraphes rassurants sur l'excellente tension artérielle du candidat républicain.Or, bien que des rumeurs d'empoisonnement filtrent ça et là, Hillary Clinton n'est pas un cas isolé. John Kennedy, par exemple, souffrait de diverses pathologies et notamment d'un mal de dos chronique qui l'obligeait à porter presque en permanence un corset. Le nombre invraisemblable de médicaments qu'il prenait n'a, semble-t-il, pas altéré ses sens ni sa libido... Mais son état de santé a été soigneusement caché aux Américains qui le voyaient tel que le voulait son service de presse : comme un fringant quadragénaire sportif. Avant lui, les accords de Yalta furent signés par un président Roosevelt quasi à l'agonie, ce qui explique sans doute qu'il ait "cru" aux promesses de Staline quant à l'organisation d'élections démocratiques dans la zone d'influence soviétique. Adolf Hitler avalait, sous les conseils de son bon Dr Morell, 80 pilules par jour agrémentées de toutes sortes de concoctions plus ou moins herbicinales.On sait aujourd'hui que François Mitterrand se savait atteint d'un cancer de la prostate lorsqu'il s'est représenté à la présidentielle française en 1988 mais aussi probablement même dès 1981, comme le révéla juste après sa mort son médecin personnel, le Dr Claude Gruber, dans un livre paru chez Plon, Le Grand Secret. A intervalle régulier, le Dr Gruber (radié de l'Ordre en 1997), établissait un rapport médical décrivant l'ancien président français en excellente santé ou bien affecté de maux mineurs. En 1988, le diagnostic était clair : Mitterrand devait décéder avant la fin de son second septennat. Mais le pouvoir semble avoir des vertus thérapeutiques. La rapidité avec laquelle Jacques Chirac a perdu une grande partie de ses facultés psychiques, juste après la fin de son mandat, pose aussi question quant à sa capacité à diriger la France les deux dernières années, pensons simplement que le président français possède le double du code de déclenchement de l'arsenal nucléaire. Moins dramatique, on se souvient du malaise vagal de Nicolas Sarkozy et plus près de nous des ennuis de santé de Bart De Wever.Dans les dictatures, la situation est évidemment bien pire, pensons à Fidel Castro, le Roi Fahd d'Arabie saoudite ou Lénine maintenu en vie par un Staline opportuniste. La grande question est de savoir dans quelle mesure la santé de nos dirigeants relève de la sphère privée. Pour reprendre le cas de Mitterrand, jamais il n'aurait été réélu si les Français avaient su. Les électeurs n'ont-ils pas au moins le droit de savoir si leur "numero uno" est apte à les administrer ?Le plus déroutant est sans doute la manière dont on persévère à nous berner...