Tout sur TDF

Selon une étude menée au Royaume-Uni, les personnes vivant avec le VIH modifient leur traitement antirétroviral deux fois plus souvent qu'il y a dix ans, une augmentation qui n'a rien d'inquiétant, bien au contraire, puisqu'elle reflète d'une part la disponibilité de multiples et meilleures options thérapeutiques, plus efficaces, plus sûres et plus commodes et, d'autre part, la volonté des cliniciens d'adapter au mieux les schémas thérapeutiques aux besoins individuels de chaque personne.

Les femmes séropositives, traitées par combinaisons d'antirétroviraux associant TAF à un inhibiteur de protéase ou de l'intégrase boosté par le cobicistat, sont plus susceptibles de présenter des symptômes physiques de dépression que les femmes prenant d'autres combinaisons d'antirétroviraux selon les résultats d'une étude américaine menée sur base de la cohorte Women's Interagency HIV Study (WIHS).

Basée sur les données collectées au sein de la cohorte française PREVENIR, une étude récente rassure sur le fait que la PrEP orale présente, globalement, un bon profil de sécurité rénale même après deux ans d'utilisation. Cependant, l'étude montre également que la PrEP à la demande a moins d'impact sur la fonction rénale que la PrEP quotidienne bien que cette différence ne soit pas cliniquement significative.

Selon une vaste étude espagnole, les personnes vivant avec le VIH qui prenaient l'ancienne formulation de ténofovir, TDF, en combinaison avec l'emtricitabine en 2020 présentaient un risque d'hospitalisation pour covid-19 sévère considérablement plus faible que les personnes sous TAF ou combinaison abacavir/lamivudine. Cependant, cet effet n'a été net que pour le groupe des personnes âgées de 50 ans et plus.

Selon les résultats intermédiaires de l'étude ALLIANCE après 48 semaines de suivi, il apparaît qu'une trithérapie contenant TAF serait plus intéressante pour maîtriser le virus de l'hépatite B chez les patients co-infectés par le VIH et l'hépatite B.

Ce 20/12/2021 est à marquer d'une pierre blanche dans la déjà longue histoire de la lutte contre le VIH. C'est en effet la date à laquelle la FDA a donné son feu vert à l'utilisation du cabotégravir comme première, et pour l'instant seule, option de PrEP en injection, une alternative bienvenue au traitement oral quotidien par TDF/FTC ou TAF/FTC qui donne un sérieux coup de pouce à l'élargissement du champ de la prévention du VIH.

Lors du congrès virtuel de l'IAS 2021, les investigateurs des études GEMINI 1&2 ont présentés des données concernant la charge indétectable et la survenue de blips sur une période de suivi de 3 ans. Elles confirment l'efficacité virologique ainsi que la durabilité d'une thérapie duale associant dolutégravir et 3TC chez des patients naïfs de traitement ARV ainsi que sa non infériorité sur ces deux constantes par rapport à une trithérapie associant dolutégravir et TDF/FTC.

Alors que plusieurs études ont évalué l'impact osseux des inhibiteurs de protéase, du ténofovir (TDF, TAF) ainsi que du raltegravir, peu de données sont disponibles concernant le dolutégravir et les inhibiteurs de l'intégrase. Une étude italienne, basée sur les patients de l'étude DOLUTILITY, vient quelque peu combler ce vide.