L'une des sessions du congrès de l'ESG à Vienne s'est penchée sur l'endométriose, une affection souvent douloureuse, dans laquelle du tissu similaire à celui qui tapisse normalement l'intérieur de l'utérus se développe en dehors de l'utérus. Bien que les estimations indiquent que jusqu'à 10 % de la population féminine peut être touchée par cette maladie, l'endométriose reste une pathologie compliquée à prendre en charge. Comme l'explique le professeur Nathalie Chabbert-Buffet, un diagnostic précoce, la présence d'une équipe médicale pluridisciplinaire et un rapport bénéfice/risque favorable sont autant d'éléments déterminants dans le traitement de l'endométriose.

Récemment, un nombre croissant de femmes du monde entier ont développé une crainte des thérapies hormonales, tous types confondus. Selon le professeur Johannes Bitzer, une interprétation erronée des statistiques et des chiffres, ainsi que le mode de communication des résultats des études, ont créé les conditions favorisant l'avènement de cette " hormonophobie ". En mettant clairement en perspective les bénéfices et les risques lors d'une consultation individuelle et en adoptant un processus de décision partagé, les femmes devraient être en mesure de prendre des décisions objectives.

La vaccination contre le HPV pourrait potentiellement éliminer le cancer du col de l'utérus. Mais les taux de vaccination à l'échelle mondiale restent étonnamment bas. Dans certains cas, les médecins doivent lutter contre la peur et la désinformation du public concernant le vaccin.

Une enquête menée pour évaluer les attitudes vis-à-vis des contraceptifs chez les femmes originaires de différents pays d'Europe occidentale et d'Amérique centrale et du Sud met en évidence des différences importantes entre les pays tant en termes d'activité sexuelle qu'en termes de choix de contraceptifs (1).

L'hormonothérapie substitutive (HTS) chez les femmes ménopausées peut être sûre et bénéfique si l'on traite la bonne patiente par les bonnes hormones. Telle est la conclusion d'une conférence spécialisée donnée par le Prof. Dr Alfred Mück de l'université de Tübingen et de la Capital Medical University Beijing lors du congrès de l'ESG qui s'est tenu à Vienne.

Le stress psychologique et le stress physiologique influencent tous deux la durée du cycle menstruel. Tels sont les résultats d'une étude longitudinale suisse incluant près de 300 femmes et englobant des données obtenues sur plus de 1 200 cycles.

L'insuffisance ovarienne prématurée (IOP), ou ménopause précoce, est définie comme la perte de la fonction ovarienne avant l'âge de 40 ans. Dans le cas de l'IOP, les ovaires perdent leurs follicules pour des raisons inconnues et, par conséquent, cessent de produire des hormones. L'IOP iatrogène résulte de l'ablation chirurgicale des ovaires à la suite d'un cancer. L'IOP peut être traitée par une hormonothérapie, mais selon le professeur Nick Panay, il est essentiel de poser le diagnostic le plus tôt possible. Un diagnostic précoce permet d'éviter une diminution de la qualité de vie à court terme, ainsi que des problèmes liés aux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires ou d'ostéoporose à long terme. On estime que l'insuffisance ovarienne prématurée idiopathique touche 1 à 2 pour cent de la population féminine.

Chez la femme comme chez l'homme, la fonction sexuelle dépend de la testostérone. Dans certaines situations, la production de testostérone s'arrête chez la femme, soit à la suite d'un processus normal de ménopause, soit à la suite d'un traitement médical (p. ex. ovariectomie). Un remplacement de la testostérone est justifié chez ces femmes afin de préserver la qualité de vie. Des études menées dans la population masculine ont montré qu'un déficit en testostérone accroissait le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Selon le professeur John Stevenson, le taux de testostérone doit également être maintenu dans des valeurs physiologiques chez la femme. Cet objectif peut être atteint en complétant une hormonothérapie substitutive individualisée par de la testostérone. Le professeur Stevenson souligne aussi que la recherche dans ce domaine est encore limitée.

Le terme " placenta anormalement invasif " (PAI) désigne un trophoblaste qui se développe à l'intérieur de l'endomètre et peut même traverser celui-ci, ce qui peut entraîner des complications postpartum sévères, en particulier des hémorragies. Le PAI est donc une pathologie associée à un degré élevé de morbidité et de la mortalité, qu'il convient de diagnostiquer à temps. L'échographie est recommandée chez toute femme enceinte et en particulier chez les groupes désignés à risque.

La gynécologie esthétique est une sous-spécialité de la gynécologie à dimension relativement limitée mais qui connaît une croissance rapide. Lors d'une session conjointe organisée avec la Society of Cosmetic Gynaecology (TSCG) et The Urogynaecology & Pelvic Health Association of India (UPHAI) à l'occasion du congrès de la Société européenne de gynécologie, des spécialistes du domaine ont éclairé leur situation particulière et présenté des données de recherche récentes.

Le cancer du sein (CS) survenant à un âge jeune est relativement rare et est associé à une issue défavorable, comparé au cancer du sein survenant à un âge plus avancé. Une étude monocentrique menée au Portugal met en évidence un taux élevé de métastases chez les patientes jeunes atteintes d'un CS, malgré l'administration d'une chimiothérapie.

La chimiothérapie et la radiothérapie améliorent certes les taux de survie des patientes cancéreuses. Toutefois, ces traitements peuvent aussi provoquer une insuffisance ovarienne et une stérilité, même chez les patientes prébubères. Dans de tels cas, la congélation du tissu ovarien est la seule option qui permet de préserver la fertilité. Le Professeur Marie-Madeleine Dolmans de l'UCL Saint-Luc à Bruxelles fait autorité dans cette nouvelle technique. Aujourd'hui, les patientes cancéreuses prépubères ont 40 % de chances de débuter une grossesse à un stade ultérieur de leur vie et de mettre au monde au moins un bébé.

Selon les données disponibles, 0,6 % de la totalité des hommes et 0,2 % de la totalité des femmes éprouvent un problème lié à leur genre et indiquent souhaiter changer de genre. Les spécialistes en matière de dysphorie de genre estiment que ces chiffres continueront à augmenter à l'avenir. Rien d'étonnant donc à ce qu'une session entière du 13e congrès de l'ESG à Vienne ait été consacrée au thème de la Transsexualité. Le docteur Michael van Trotsenburg explique la prise en charge des adolescents transgenres et éclaire le concept d'incongruence de genre ainsi que les options en matière de fertilité.