Il y a certes une méfiance bien naturelle envers le vaccin d'AstraZeneca, rebaptisé du nom imprononçable de "Vaxzevria" (qui fait plus penser à un suppositoire - quand on met les chimistes au pouvoir, voilà ce qui arrive...). Celui-ci occasionne des thromboses dans un cas sur un million (à comparer avec une chance sur 85 d'être tué au volant de sa voiture, sur 600 d'être tué en tant que piéton, sur 4.000 dans un accident de vélo et sur 5.800 dans un accident d'avion (1).

Mais ceci mis à part, chacun attend avec impatience son invitation à se faire vacciner par email ou texto, tout en s'assurant que le rendez-vous pour la deuxième dose (s'il échet) est bien arrivé lui aussi. L'arrivée de l'invitation du centre de vaccination, pour autant que vous ayez opté pour des notifications sur votre smartphone, provoque une subite accélération du pouls (Enfin! Je vais être vacciné! ), même si la marque du vaccin peut parfois entraîner une déception. Dans la vaccination comme dans tout le reste, il y a les Rolls-Royce, les Peugeot et les Dacia. Ensuite, le futur vacciné prévient ses proches et son cercle d'amis de la Grande Nouvelle. Il est alors félicité chaudement par les uns, jalousé par les autres ("Comment se fait-il que tu es vacciné avant moi? Tu as pourtant cinq ans de moins!").

Les Belges ont désormais deux sujets de conversation: la météo (ce début de printemps est particulièrement glacial, réchauffement climatique oblige) et la vaccination anti-Covid 19. "Et vous, vous avez déjà été vacciné? Oui? C'était comment? Vous avez eu mal? Des effets secondaires? C'est mieux que celui contre la grippe?", etc.

Bref, après la méfiance, vient l'adhésion massive. Tous les pays ayant un calendrier vaccinal bien plus avancé (Israël, Grande-Bretagne, États-Unis) rendent à leurs citoyens leurs libertés. Et chacun, médecins y compris, de fantasmer sur sa prochaine destination de vacances...

(1) Source: National Safety Council.

Il y a certes une méfiance bien naturelle envers le vaccin d'AstraZeneca, rebaptisé du nom imprononçable de "Vaxzevria" (qui fait plus penser à un suppositoire - quand on met les chimistes au pouvoir, voilà ce qui arrive...). Celui-ci occasionne des thromboses dans un cas sur un million (à comparer avec une chance sur 85 d'être tué au volant de sa voiture, sur 600 d'être tué en tant que piéton, sur 4.000 dans un accident de vélo et sur 5.800 dans un accident d'avion (1). Mais ceci mis à part, chacun attend avec impatience son invitation à se faire vacciner par email ou texto, tout en s'assurant que le rendez-vous pour la deuxième dose (s'il échet) est bien arrivé lui aussi. L'arrivée de l'invitation du centre de vaccination, pour autant que vous ayez opté pour des notifications sur votre smartphone, provoque une subite accélération du pouls (Enfin! Je vais être vacciné! ), même si la marque du vaccin peut parfois entraîner une déception. Dans la vaccination comme dans tout le reste, il y a les Rolls-Royce, les Peugeot et les Dacia. Ensuite, le futur vacciné prévient ses proches et son cercle d'amis de la Grande Nouvelle. Il est alors félicité chaudement par les uns, jalousé par les autres ("Comment se fait-il que tu es vacciné avant moi? Tu as pourtant cinq ans de moins!"). Les Belges ont désormais deux sujets de conversation: la météo (ce début de printemps est particulièrement glacial, réchauffement climatique oblige) et la vaccination anti-Covid 19. "Et vous, vous avez déjà été vacciné? Oui? C'était comment? Vous avez eu mal? Des effets secondaires? C'est mieux que celui contre la grippe?", etc. Bref, après la méfiance, vient l'adhésion massive. Tous les pays ayant un calendrier vaccinal bien plus avancé (Israël, Grande-Bretagne, États-Unis) rendent à leurs citoyens leurs libertés. Et chacun, médecins y compris, de fantasmer sur sa prochaine destination de vacances...