Cette année, le site web TiquesNet.be revêt un nouveau look pour faciliter la notification de morsures de tiques et la lecture des résultats. Une nouvelle version de l'application mobile sera également disponible prochainement, annonce Sciensano qui, avec l'arrivée du printemps, invite à nouveau à signaler les morsures de tiques.

En tant que médecin, vous pouvez participer au recensement ou du moins encourager vos patients à le faire, tout particulièrement si vous les savez exposés (trailers, randonneurs, amateurs de jardinage, métiers exposés, enfants dans les mouvements de jeunesse/camps de vacances, etc.). Sur le site, un baromètre permet de connaître le risque de morsure au jour le jour. De son côté, l'Aviq propose des conseils de prévention, de surveillance et les bons gestes en cas de morsure avérée (brochures et affiches téléchargeables pour la salle d'attente).

Moins de morsures de tiques en 2022

En 2022, 4 918 morsures de tiques ont été rapportées chez des humains (2 977 en Flandre, 1 877 en Wallonie et 64 à Bruxelles). C'est environ la moitié du nombre rapporté en 2021 (9 935 morsures). Tout comme les années précédentes, le nombre de notifications de morsures en 2022 était plus élevé en Flandre (60,5 %) qu'en Wallonie (38,2 %), avec un nombre le plus élevé enregistré dans la province d'Anvers. Le nombre de notifications à Bruxelles est resté faible (1,3 %).

"Le nombre peu élevé de morsures de tiques signalées en 2022 peut notamment être expliqué par l'extrême sécheresse du printemps et de l'été cette année-là, sécheresse à laquelle les tiques sont très sensibles.", explique Tinne Lernout, chercheuse chez Sciensano.

Tout comme les années précédentes, la plupart des morsures de tiques ont été rapportées au cours de la période allant de mars à octobre 2022 inclus, avec un pic en juin. Les circonstances dans lesquelles les individus se font principalement mordre par une tique restent également comparables, à savoir au cours d'activités de loisirs et dans leur propre jardin.

Nombre de morsures de tiques par province et région, exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier-décembre 2022, et comparaison avec le nombre moyen de morsures par 100 000 habitants pendant la période 2016-2021.

Différents pathogènes

10 % des tiques ayant mordues des humains en Belgique en 2021 étaient infectées par la bactérie responsable de la maladie de Lyme

En 2017, Sciensano a étudié pour la première fois la présence de pathogènes dans des tiques qui avaient mordu des individus. L'institut de santé a répété cette étude en 2021, pour pouvoir suivre d'éventuelles tendances au cours du temps. Il a examiné à cet effet 972 tiques envoyées par les citoyens.

Les principaux résultats de cette étude :

- En moyenne, 10 % des tiques étaient infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi s.l., qui peut entraîner la maladie de Lyme ou borréliose. Une tique infectée ne transmet pas nécessairement la bactérie. En 2017, 14 % des tiques étaient infectées par la bactérie. Nous ne pouvons toutefois pas encore parler avec certitude d'une baisse, parce qu'il peut s'agir de différences annuelles, notamment dues aux conditions météorologiques.

- Des tiques infectées par la bactérie Borrelia venaient à nouveau de toutes les provinces, ce qui signifie donc que l'on peut attraper la borréliose de Lyme partout en Belgique.

- D'autres pathogènes étudiés, pouvant être transmis par des tiques, ont été détectés dans 1,5 % à 4,7 % des tiques, sauf la bactérie Rickettsia helvetica (dont le pouvoir pathogène est encore peu clair), qui était présente dans 13 % des tiques.

- Le pourcentage de tiques infectées en 2021 par Anaplasma phagocytophilum et Rickettsia helvetica a augmenté par rapport à 2017. D'autres recherches seront nécessaires pour vérifier s'il s'agit de variations annuelles ou s'il s'agit d'un changement réel des tendances.

Tinne Lernout : "Ces résultats confirment une nouvelle fois que les tiques qui mordent des humains peuvent être porteuses de pathogènes autres que la bactérie Borrelia et que les médecins doivent donc rester attentifs à des symptômes ou plaintes éventuels après une morsure de tique, autres que la rougeur typique présente dans la borréliose de Lyme."

Affiche-Tiques (2)

Cette année, le site web TiquesNet.be revêt un nouveau look pour faciliter la notification de morsures de tiques et la lecture des résultats. Une nouvelle version de l'application mobile sera également disponible prochainement, annonce Sciensano qui, avec l'arrivée du printemps, invite à nouveau à signaler les morsures de tiques. En tant que médecin, vous pouvez participer au recensement ou du moins encourager vos patients à le faire, tout particulièrement si vous les savez exposés (trailers, randonneurs, amateurs de jardinage, métiers exposés, enfants dans les mouvements de jeunesse/camps de vacances, etc.). Sur le site, un baromètre permet de connaître le risque de morsure au jour le jour. De son côté, l'Aviq propose des conseils de prévention, de surveillance et les bons gestes en cas de morsure avérée (brochures et affiches téléchargeables pour la salle d'attente). En 2022, 4 918 morsures de tiques ont été rapportées chez des humains (2 977 en Flandre, 1 877 en Wallonie et 64 à Bruxelles). C'est environ la moitié du nombre rapporté en 2021 (9 935 morsures). Tout comme les années précédentes, le nombre de notifications de morsures en 2022 était plus élevé en Flandre (60,5 %) qu'en Wallonie (38,2 %), avec un nombre le plus élevé enregistré dans la province d'Anvers. Le nombre de notifications à Bruxelles est resté faible (1,3 %). "Le nombre peu élevé de morsures de tiques signalées en 2022 peut notamment être expliqué par l'extrême sécheresse du printemps et de l'été cette année-là, sécheresse à laquelle les tiques sont très sensibles.", explique Tinne Lernout, chercheuse chez Sciensano. Tout comme les années précédentes, la plupart des morsures de tiques ont été rapportées au cours de la période allant de mars à octobre 2022 inclus, avec un pic en juin. Les circonstances dans lesquelles les individus se font principalement mordre par une tique restent également comparables, à savoir au cours d'activités de loisirs et dans leur propre jardin.Nombre de morsures de tiques par province et région, exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier-décembre 2022, et comparaison avec le nombre moyen de morsures par 100 000 habitants pendant la période 2016-2021.10 % des tiques ayant mordues des humains en Belgique en 2021 étaient infectées par la bactérie responsable de la maladie de LymeEn 2017, Sciensano a étudié pour la première fois la présence de pathogènes dans des tiques qui avaient mordu des individus. L'institut de santé a répété cette étude en 2021, pour pouvoir suivre d'éventuelles tendances au cours du temps. Il a examiné à cet effet 972 tiques envoyées par les citoyens.Les principaux résultats de cette étude : - En moyenne, 10 % des tiques étaient infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi s.l., qui peut entraîner la maladie de Lyme ou borréliose. Une tique infectée ne transmet pas nécessairement la bactérie. En 2017, 14 % des tiques étaient infectées par la bactérie. Nous ne pouvons toutefois pas encore parler avec certitude d'une baisse, parce qu'il peut s'agir de différences annuelles, notamment dues aux conditions météorologiques.- Des tiques infectées par la bactérie Borrelia venaient à nouveau de toutes les provinces, ce qui signifie donc que l'on peut attraper la borréliose de Lyme partout en Belgique. - D'autres pathogènes étudiés, pouvant être transmis par des tiques, ont été détectés dans 1,5 % à 4,7 % des tiques, sauf la bactérie Rickettsia helvetica (dont le pouvoir pathogène est encore peu clair), qui était présente dans 13 % des tiques. - Le pourcentage de tiques infectées en 2021 par Anaplasma phagocytophilum et Rickettsia helvetica a augmenté par rapport à 2017. D'autres recherches seront nécessaires pour vérifier s'il s'agit de variations annuelles ou s'il s'agit d'un changement réel des tendances. Tinne Lernout : "Ces résultats confirment une nouvelle fois que les tiques qui mordent des humains peuvent être porteuses de pathogènes autres que la bactérie Borrelia et que les médecins doivent donc rester attentifs à des symptômes ou plaintes éventuels après une morsure de tique, autres que la rougeur typique présente dans la borréliose de Lyme."