Signé en octobre 2011, l'accord Papillon vise le transfert de 20 milliards d'euros du Fédéral vers les entités fédérées, dont 4,2 milliards pour la Santé : c'est la sixième Réforme de l'État. Depuis sept ans maintenant, les entités fédérées enchaînent les périodes de transition pour permettre à la Réforme de prendre forme. Ce sera chose faite le 1er janvier 2019.

Attardons-nous sur la capitale, où neuf ministres se partagent des compétences liées de près ou de loin à la Santé. On citera d'abord Cécile Jodogne à la Commission communautaire francophone (Cocof) et Bianca Debaets, son homologue néerlandophone (Cocon) pour la promotion de la Santé. On retrouve ensuite Jo Vandeurzen, ministre flamand de la Santé, compétent dans la capitale de la Communauté néerlandophone, qui n'est autre que Bruxelles (à 92% francophone selon les déclarations fiscales de 2016...). On n'oublie pas Rudy Demotte pour la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a quelques compétences résiduelles. Et enfin, on retrouve la Commission communautaire commune, la fameuse Cocom, qui prendra l'essentiel du transfert des compétences. Cinq ministres sont liés à la Santé : Didier Gosuin et Guy Vanhengel pour la politique de Santé ; Céline Frémault et Pascal Smet pour l'Aide à la personne et Rudi Vervoort pour coordonner tout cela. Neuf ministres pour 1,2 million d'habitants. C'est l'efficience dont tout le monde parle. Bravo.

Un exemple pour mieux comprendre l'ineptie de la situation : les maisons de repos et de soins dépendent de Didier Gosuin et Guy Vanhengel. Mais les maisons de repos dépendent de Céline Frémault et Pascal Smet. Donc, concernant la politique d'accueil des personnes âgées, il faut l'accord de quatre ministres pour pouvoir changer une virgule. Normal.

Dernier point: IrisCare, ersatz de l'Inami à l'échelon régional. Il a été mis sur pied tardivement, on comprend maintenant pourquoi. Et naturellement il ne sera pas prêt le 1er janvier. Manque d'expertise parce que manque de temps de formation, mais aussi manque d'experts tout court. Résultat: des couacs sont attendus, tant dans l'informatique que dans la communication ou la facturation.

Alors, à Bruxelles, pour le bien-être des Bruxellois, on jette tout et on recommence ?

Signé en octobre 2011, l'accord Papillon vise le transfert de 20 milliards d'euros du Fédéral vers les entités fédérées, dont 4,2 milliards pour la Santé : c'est la sixième Réforme de l'État. Depuis sept ans maintenant, les entités fédérées enchaînent les périodes de transition pour permettre à la Réforme de prendre forme. Ce sera chose faite le 1er janvier 2019.Attardons-nous sur la capitale, où neuf ministres se partagent des compétences liées de près ou de loin à la Santé. On citera d'abord Cécile Jodogne à la Commission communautaire francophone (Cocof) et Bianca Debaets, son homologue néerlandophone (Cocon) pour la promotion de la Santé. On retrouve ensuite Jo Vandeurzen, ministre flamand de la Santé, compétent dans la capitale de la Communauté néerlandophone, qui n'est autre que Bruxelles (à 92% francophone selon les déclarations fiscales de 2016...). On n'oublie pas Rudy Demotte pour la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a quelques compétences résiduelles. Et enfin, on retrouve la Commission communautaire commune, la fameuse Cocom, qui prendra l'essentiel du transfert des compétences. Cinq ministres sont liés à la Santé : Didier Gosuin et Guy Vanhengel pour la politique de Santé ; Céline Frémault et Pascal Smet pour l'Aide à la personne et Rudi Vervoort pour coordonner tout cela. Neuf ministres pour 1,2 million d'habitants. C'est l'efficience dont tout le monde parle. Bravo.Un exemple pour mieux comprendre l'ineptie de la situation : les maisons de repos et de soins dépendent de Didier Gosuin et Guy Vanhengel. Mais les maisons de repos dépendent de Céline Frémault et Pascal Smet. Donc, concernant la politique d'accueil des personnes âgées, il faut l'accord de quatre ministres pour pouvoir changer une virgule. Normal.Dernier point: IrisCare, ersatz de l'Inami à l'échelon régional. Il a été mis sur pied tardivement, on comprend maintenant pourquoi. Et naturellement il ne sera pas prêt le 1er janvier. Manque d'expertise parce que manque de temps de formation, mais aussi manque d'experts tout court. Résultat: des couacs sont attendus, tant dans l'informatique que dans la communication ou la facturation.Alors, à Bruxelles, pour le bien-être des Bruxellois, on jette tout et on recommence ?