Solidaris était attaquée ce mercredi matin sur les ondes de BelRTL par le président du MR Georges-Louis Bouchez. Dans le viseur du libéral, un courriel adressé par la mutualité à ses adhérents, dans lequel elle compare les programmes des partis sous l'angle de la santé. De cette comparaison, le PS sort brillamment, ce qui n'est pas le cas du MR, accusé de prévoir de réduire le budget des soins de santé de 12 %.

Solidaris assume et estime jouer son rôle

Dans un communiqué de presse, Solidaris rappelle son rôle de "chien de garde de la démocratie" jouissant d'une "protection cruciale lorsqu'elle s'exprime sur une question de santé", arrêt de la Cour d'appel à l'appui (de 2019). Elle met également en avant son rôle d'information et de défense quotidienne des intérêts de ses affiliés en matière de santé. "C'est dans ce contexte que nous avons procédé à une comparaison objective des programmes santé des partis politiques au regard de notre mémorandum", déclare la mutualité. "Nous n'avons appelé à voter pour aucun parti mais souhaitons alerter sur un aspect important du programme du MR."

Solidaris poursuit : "Le MR prévoit en effet, entre autres, des économies qui iront jusqu'à 5,3 milliards dans les soins de santé en 2029. La phrase inscrite dans leur programme pour les élections de 2024 qui dissimule les économies est la suivante: "l'évolution des budgets de santé ne peut être supérieure à la croissance du PIB". Le Bureau du plan prévoit une croissance annuelle moyenne de 1,4% du PIB d'ici 2029. En prenant en compte l'inflation, en 2029, le delta entre un financement de 1,4% du PIB (celui du MR) et de 2,5% + inflation (donc à législation constante) est de 5,3 milliards d'euros." Interpellé sur le sujet, le MR prétend que son programme n'entraînera aucune économie. Solidaris considère qu'il y a là une forme de désinformation du MR sur l'impact réel de son programme.

Une pratique démocratique

"Selon nos analyses, PS, Ecolo, PTB et Les Engagés ont, avec des nuances, des programmes santé qui répondent bien aux enjeux d'accès aux soins, de financement et de démarchandisation. PS et Ecolo ont aussi un bon bilan dans les gouvernements en matière de santé. Nous avon une expertise, nous sommes légitimes à l'exprimer publiquement."

Nos collègues du Vif sont d'ailleurs les premiers à être parvenus à la conclusion que le MR prévoyait des économies dans les soins de santé et alertaient déjà en avril sur le sujet. Solidaris rappelle enfin que de nombreuses associations de la société civile et fédérations patronales ont fait le même exercice de comparaison entre leur mémorandum et les programmes de partis politiques. "C'est une pratique qui relève d'une saine démocratie", soulève la mutuelle dans son communiqué. "Aucun parti ou président de parti ne s'en est offusqué, exception faite de Georges-Louis Bouchez contre Solidaris."

Bouchez accusé de fake news

Solidaris, accusée de fake news par le président du MR, lui renvoie cet argument en pleine tête : "Le président du MR a propagé sur Bel RTL une autre fake news en affirmant que Solidaris reçoit 1 milliard d'euros d'argent public. Les frais d'administration pour toutes les mutualités s'élèvent à 1,4 milliard d'euros. Cela représente moins de 3 % du budget Inami. Ce coût de fonctionnement est inférieur à celui de nos pays voisins. Toutes les mutualités sont au demeurant également financées par les cotisations de leurs membres. Elles sont strictement contrôlées dans cet exercice et c'est normal."

Si ce pugilat des derniers mètres du marathon électoral n'est probablement pas terminé, Solidaris s'estime confortée dans son rôle par cette séquence : "Cet événement ne fait que renforcer l'importance du rôle des mutualités dans la cohésion sociale et la défense des valeurs de solidarité." Aux yeux du grand public, PS et MR semblent déjà sortir perdants de cet échange stérile. Pour ce qui est des gagnants, on repassera...

Solidaris était attaquée ce mercredi matin sur les ondes de BelRTL par le président du MR Georges-Louis Bouchez. Dans le viseur du libéral, un courriel adressé par la mutualité à ses adhérents, dans lequel elle compare les programmes des partis sous l'angle de la santé. De cette comparaison, le PS sort brillamment, ce qui n'est pas le cas du MR, accusé de prévoir de réduire le budget des soins de santé de 12 %. Dans un communiqué de presse, Solidaris rappelle son rôle de "chien de garde de la démocratie" jouissant d'une "protection cruciale lorsqu'elle s'exprime sur une question de santé", arrêt de la Cour d'appel à l'appui (de 2019). Elle met également en avant son rôle d'information et de défense quotidienne des intérêts de ses affiliés en matière de santé. "C'est dans ce contexte que nous avons procédé à une comparaison objective des programmes santé des partis politiques au regard de notre mémorandum", déclare la mutualité. "Nous n'avons appelé à voter pour aucun parti mais souhaitons alerter sur un aspect important du programme du MR."Solidaris poursuit : "Le MR prévoit en effet, entre autres, des économies qui iront jusqu'à 5,3 milliards dans les soins de santé en 2029. La phrase inscrite dans leur programme pour les élections de 2024 qui dissimule les économies est la suivante: "l'évolution des budgets de santé ne peut être supérieure à la croissance du PIB". Le Bureau du plan prévoit une croissance annuelle moyenne de 1,4% du PIB d'ici 2029. En prenant en compte l'inflation, en 2029, le delta entre un financement de 1,4% du PIB (celui du MR) et de 2,5% + inflation (donc à législation constante) est de 5,3 milliards d'euros." Interpellé sur le sujet, le MR prétend que son programme n'entraînera aucune économie. Solidaris considère qu'il y a là une forme de désinformation du MR sur l'impact réel de son programme."Selon nos analyses, PS, Ecolo, PTB et Les Engagés ont, avec des nuances, des programmes santé qui répondent bien aux enjeux d'accès aux soins, de financement et de démarchandisation. PS et Ecolo ont aussi un bon bilan dans les gouvernements en matière de santé. Nous avon une expertise, nous sommes légitimes à l'exprimer publiquement."Nos collègues du Vif sont d'ailleurs les premiers à être parvenus à la conclusion que le MR prévoyait des économies dans les soins de santé et alertaient déjà en avril sur le sujet. Solidaris rappelle enfin que de nombreuses associations de la société civile et fédérations patronales ont fait le même exercice de comparaison entre leur mémorandum et les programmes de partis politiques. "C'est une pratique qui relève d'une saine démocratie", soulève la mutuelle dans son communiqué. "Aucun parti ou président de parti ne s'en est offusqué, exception faite de Georges-Louis Bouchez contre Solidaris."Solidaris, accusée de fake news par le président du MR, lui renvoie cet argument en pleine tête : "Le président du MR a propagé sur Bel RTL une autre fake news en affirmant que Solidaris reçoit 1 milliard d'euros d'argent public. Les frais d'administration pour toutes les mutualités s'élèvent à 1,4 milliard d'euros. Cela représente moins de 3 % du budget Inami. Ce coût de fonctionnement est inférieur à celui de nos pays voisins. Toutes les mutualités sont au demeurant également financées par les cotisations de leurs membres. Elles sont strictement contrôlées dans cet exercice et c'est normal."Si ce pugilat des derniers mètres du marathon électoral n'est probablement pas terminé, Solidaris s'estime confortée dans son rôle par cette séquence : "Cet événement ne fait que renforcer l'importance du rôle des mutualités dans la cohésion sociale et la défense des valeurs de solidarité." Aux yeux du grand public, PS et MR semblent déjà sortir perdants de cet échange stérile. Pour ce qui est des gagnants, on repassera...