De retour au Vietnam après des années passées à étudier en France, une jeune trentenaire revient chez elle en décevant son père : elle est célibataire et n'a pas fini ses études de lettres à la Sorbonne. Lui-même a vécu en France, aidé le Vietminh à l'époque, puis rentré au pays après la guerre en entretenant l'illusion et l'espoir de reconstruire un pays unifié et plus juste. Sa fille retrouve un paternel sur ses gardes, une grande soeur mariée à un dignitaire qui la trompe et finit par la quitter...

Est-ce un roman ? Plutôt une transposition : Thuân a vécu au Vietnam bien sûr, en Russie et en France depuis maintenant 20 ans. Le tableau qu'elle dresse à la fois de son pays natal, de ses habitants et de celui d'adoption est teinté d'une tendre ironie qui peut parfois se révéler féroce : des romantiques sous surveillance face à des lucides libres et dépités.

Entre nostalgie de Paris, de son amant français et l'attrait du prétendant local inconnu, la narratrice mélange langues et saveurs, compare mentalités et place de la femme ; y compris russe car l'une d'elles fut sa voisine à Paris.

Tout cela dans un style suranné qui enlace cette mélancolie affleurante tout au long de cet ouvrage, aux allures de roman, mais qui adopte le ton et la forme d'une autobiographie camouflée sous le voile pudique d'un semblant de fiction.

Thuân. Le Parc aux roseaux. Actes Sud.

De retour au Vietnam après des années passées à étudier en France, une jeune trentenaire revient chez elle en décevant son père : elle est célibataire et n'a pas fini ses études de lettres à la Sorbonne. Lui-même a vécu en France, aidé le Vietminh à l'époque, puis rentré au pays après la guerre en entretenant l'illusion et l'espoir de reconstruire un pays unifié et plus juste. Sa fille retrouve un paternel sur ses gardes, une grande soeur mariée à un dignitaire qui la trompe et finit par la quitter...Est-ce un roman ? Plutôt une transposition : Thuân a vécu au Vietnam bien sûr, en Russie et en France depuis maintenant 20 ans. Le tableau qu'elle dresse à la fois de son pays natal, de ses habitants et de celui d'adoption est teinté d'une tendre ironie qui peut parfois se révéler féroce : des romantiques sous surveillance face à des lucides libres et dépités.Entre nostalgie de Paris, de son amant français et l'attrait du prétendant local inconnu, la narratrice mélange langues et saveurs, compare mentalités et place de la femme ; y compris russe car l'une d'elles fut sa voisine à Paris.Tout cela dans un style suranné qui enlace cette mélancolie affleurante tout au long de cet ouvrage, aux allures de roman, mais qui adopte le ton et la forme d'une autobiographie camouflée sous le voile pudique d'un semblant de fiction.