Belgian Oncology News

Les patients atteints d'un cancer du poumon ou d'un autre cancer thoracique, chez qui le covid-19 a été diagnostiqué, et qui reçoivent une chimiothérapie, présentent un risque de décès accru.

La réunion post-ASCO pour la Belgique et le Luxembourg s'est poursuivie le samedi matin 27 juin. Il s'agissait de la première édition virtuelle à être diffusée en direct depuis le studio de Roularta à Zellik. Les collègues suivants étaient présents pour partager les résultats les plus intéressants dans leur domaine : le professeur Bart Neyns (immunothérapie), le professeur Mario Dicato (faits saillants généraux), le professeur Bertrand Tombal (cancer urologique), le professeur Jan Vermorken (cancer de la tête et du cou), le professeur Frédéric Kridelka (tumeurs gynécologiques), le professeur Johan Vansteenkiste (cancer du poumon), le professeur Martine Piccart (cancer du sein) et le professeur Eric Van Cutsem (tumeurs gastro-intestinales). Lisez la suite pour le rapport complet !

Le Pr Mario Dicato, du service Hémato-Oncologie du Centre Hospitalier de Luxembourg, nous propose un florilège des moments forts présentés lors du congrès virtuel 2020 de l'ASCO.

Le Pr Bertrand Tombal, chef du service d'urologie de l'UCL à Bruxelles et président de l'EORTC, a basé sa sélection du congrès de l'ASCO 2020 sur de nouvelles données au sujet du cancer de la prostate et de la vessie qui, selon lui, modifieront la pratique clinique à court terme.

Lors de la réunion post-ASCO du 27 juin, le Pr Bart Neyns, chef du service d'Oncologie médicale de l'UZ Brussel, a présenté les résultats les plus frappants, publiés cette année dans le domaine de l'immunothérapie. À cet égard, il a commencé par d'importants résultats qui modifieront notre prise en charge thérapeutique du carcinome colique métastasé MSI-H/MMRd.

Lors de la réunion post-ASCO du 27 juin dernier, le Pr Eric Van Cutsem, chef du service d'oncologie digestive de l'UZ Leuven, a présenté un petit topo des dernières nouveautés dans le domaine de l'oncologie digestive. Il a entamé son exposé par les progrès de la sélection moléculaire lors de l'instauration du traitement d'un carcinome colorectal métastatique (CCRm) et plus particulièrement par l'instabilité des microsatellites.

Le Pr Johan Vansteenkiste, chef du service d'Oncologie respiratoire de l'UZ Leuven a présenté une belle sélection de nouvelles études sur le cancer du poumon, présentées lors du congrès virtuel de l'ASCO.

Le Pr Dr Martine Piccart (Institut Jules Bordet, Université Libre de Bruxelles, Breast International Group) a présenté une vue d'ensemble passionnante des études lors du congrès virtuel de l'ASCO 2020.

Le Pr Frédéric Kridelka, chef de service de gynécologie et obstétrique du Centre universitaire hospitalier de Liège, offre un aperçu des études présentées durant le congrès de l'ASCO.

À l'occasion de cette réunion annuelle virtuelle post-congrès, le Pr Jan Baptist Vermorken (UA & MOC, UZA) a abordé les exposés les plus intéressants concernant le cancer de la tête et du cou (HNC) du congrès 2020 de l'ASCO. La star de l'année est sans conteste le traitement d'induction.

Le Dr Assenmacher a commencé la réunion par un exposé sur la prostatectomie radicale assistée par robot (RARP), épargnant le Retzius. Un sondage réalisé auprès du public a montré qu'un participant sur quatre ne connaissait pas encore cette technique.

D'entrée de jeu, le Pr Bossi a reconnu que son sujet n'était pas facile et faisait l'objet de controverses dans la communauté urologique. Il est lui-même convaincu depuis longtemps du potentiel de la brachythérapie à dose élevée.

Le Pr Cozzarini a discuté du rôle de la radiothérapie après une prostatectomie radicale, sur base de l'étude RADICALS. Dans cette étude, des hommes ont été répartis au hasard entre la radiothérapie adjuvante postopératoire et l'approche standard consistant en une observation seule, la radiothérapie étant retenue comme option en cas de rechute (sauvetage précoce).

L'étude STAMPEDE a montré un avantage significatif en termes de survie chez les patients oligométastatiques, traités par radiothérapie et par les soins classiques. Le Pr Sooriakumaran a indiqué que, partant de cette constatation, les auteurs ont voulu étudier si un effet similaire pouvait être observé chez des patients oligométastatiques subissant une prostatectomie radicale. Selon le sondage auprès des participants, 59 % d'entre eux envisageraient également ce traitement chez les patients oligométastatiques.

La connaissance du génome germinal (congénital) ou somatique (tumeur) des patients atteints d'un cancer prostatique métastatique réfractaire à la castration (mCRPC), nous permet de traiter les patients de manière ciblée. " L'objectif ultime est de mieux traiter nos patients ", souligne le Pr Mateo.

Les traitements combinés impliquant un inhibiteur du checkpoint associé soit à un inhibiteur du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (IO-VEGF), soit à un inhibiteur du CTLA-4 sont devenus la nouvelle norme dans le cadre du traitement de 1re ligne du carcinome à cellules claires du rein à risque intermédiaire et élevé. Ceci se base sur les études Keynote 426 et Checkmate 214, qui ont toutes les deux indiqué un avantage en termes de survie. Explications du Pr Bex (Londres, UK).

Le Pr Albersen (Louvain, Belgique) a entamé son exposé par un bref retour en arrière. Plusieurs études rétrospectives ont montré que la néphrectomie cytoréductrice offrait un avantage en termes de survie chez les patients atteints d'un carcinome à cellules rénales métastasé traités par cytokines et, à un stade ultérieur, par inhibiteurs de la tyrosine kinase.

Lors de la réunion de printemps des Scientific Summits, le vendredi 5 juin, les Prs Maarten Albersen et Axel Bex ont commenté les nouvelles données les plus importantes au sujet du cancer du rein.

Lors de la réunion de printemps des Scientific Summits, le vendredi 5 juin, un groupe d'experts de plusieurs disciplines, constitué des Prs Valérie Fonteyne, Tom Powles et Alberto Briganti, a commenté les nouvelles données les plus importantes au sujet du cancer de la vessie.

D'entrée de jeu, le Pr Fonteyne (Londres, UK) a affirmé sans détour que la radiothérapie était trop peu utilisée pour le traitement du cancer de la vessie, et certainement en Belgique, mais que ce traitement suscitait heureusement de plus en plus d'intérêt dans le monde entier. Elle a présenté un très bel exposé sur le rôle de la radiothérapie dans les différents stades du cancer de la vessie.

La chimiothérapie néoadjuvante constitue, pour le moment, le traitement standard pour les patients souffrant d'un cancer vésical avec envahissement musculaire qui subissent une cystectomie, bien que l'avantage de ce traitement, en termes de survie, n'atteigne que 5-13 %, ce que beaucoup considèrent comme limité, comme l'a déclaré d'emblée le Dr Powles.

Le Pr Briganti (Milan, Italie) a abordé les résultats de l'étude PURE 01, la 1re étude prospective évaluant la sécurité de la cystectomie radicale et de la dissection étendue des ganglions pelviens après un traitement néoadjuvant par pembrolizumab, un inhibiteur du checkpoint, chez des patients souffrant d'un cancer vésical avec envahissement musculaire.

Les troubles érectiles et l'incontinence peuvent toujours constituer un effet secondaire (persistant) du traitement du cancer de la prostate. L'impact sur la qualité de vie du patient pouvant être très important, il est indispensable de lui fournir des informations adéquates et suffisantes en temps voulu sur les complications possibles. Le suivi est également important, afin de détecter les troubles et de les éliminer. En Belgique, un besoin insatisfait se fait malheureusement toujours souvent remarquer et trop de patients en souffrent encore.

Le risque de troubles érectiles en cas de cancer de la prostate n'est pas négligeable et semble encore souvent sous-estimé. Entretien avec le Pr Maarten Albersen, urologue à l'UZ Leuven.

Les conséquences psychosociales et professionnelles de l'incontinence urinaire peuvent être considérables. Le Pr Dr Stefan De Wachter (UA et chef du service Urologie, UZA) insiste sur l'importance de fournir des informations complètes et en temps utile, sur les possibilités de traitement.

La débitmétrie urinaire et les journaux des mictions peuvent être utilisés à la fois pour le diagnostic et le suivi des problèmes de miction et des troubles de la fonction vésicale. En principe, les examens urologiques sont pratiqués à l'hôpital, mais dans un cabinet médical, le médecin ne dispose que d'un nombre limité de mesures pour poser le diagnostic ou choisir le traitement.