Les deux premières vagues du Covid ont représenté 500.000 journées d'hospitalisation en 2020. 50.000 patients ont été hospitalisés durant cette période.

"Au mois de mars 2020, lorsque nous avons dû arrêter l'activité non-Covid, plusieurs spécialités ont été particulièrement impactées. La gynécologie a eu une baisse de 11% (1) de ses honoraires facturés alors que le nombre d'accouchements avait augmenté en 2020. La chirurgie et l'anesthésie ont diminué de 10%. Les consultations - en dehors des téléconsultations - ont baissé de 9%. L'imagerie médicale a diminué de 7%, ainsi que les honoraires de surveillance. La biologie clinique - hors PCR - a vu ses revenus se réduire de 6%. Globalement, sur l'ensemble des honoraires médicaux, on constate une baisse de 3%", commente le Dr Devos.

Quid des autres spécialités? L'impact a été très variable. "Le secteur pharmaceutique a fait un jackpot. Les infirmiers à domicile ont augmenté leurs activités de 6%. Par contre, les dentistes ont eu une année très difficile (- 10%) tout en devant faire face à des coûts énormes pour protéger leurs patients. Les kinés, les audiciens et les prothésistes ont vu également leurs revenus fondre de 5 à 10%."

Aides extraordinaires

L'État a compensé ces baisses par des aides "extraordinaires", qui ne se retrouvent pas dans le budget des soins de santé. "La médecine générale a été très impactée en avril et en mai parce qu'on leur a demandé d'arrêter durant cette période. Les généralistes ont eu une diminution de plus de 50% de leurs consultations en avril 2020. Sur l'année, on constate une baisse de 13% de l'activité de médecine générale, mais les généralistes ont eu des mesures Covid. Ils ont pu rajouter 20 euros par DMG. Globalement, cette prime correspond à l'ensemble du manque à gagner provoqué par la réduction des consultations de la médecine générale et de la médecine extrahospitalière. Les autorités ont été cherché dans le budget des consultations de la médecine extrahospitalière de l'argent pour financer la médecine générale. Résultat: la perte de 13% en médecine générale est devenue un gain net de 6%", estime le président de l'Absym, qui souligne que les généralistes ont été fort sollicités par la population durant la pandémie.

Le Dr Devos pointe une perte de 19% de la médecine spécialisée, principalement en avril et en mai, compensé partiellement par un dédommagement de 2,5 euros de frais de matériel par consultation réalisée en dehors de l'hôpital. "La médecine spécialisée extrahospitalière a reçu une compensation "cachée" que les hôpitaux n'ont pas reçu. Pour l'hôpital, la perte liée à la baisse des consultations s'élève à 550 millions, non compensée."

Le président de l'Absym a rappelé que son syndicat s'est battu pour la reconnaissance d'un code de téléconsultation. Celle-ci a connu un véritable succès en 2020. Dix millions de téléconsultations ont été effectuées en 2020, pour un budget de 400 millions d'euros. "Si on rajoute ce budget de la téléconsultation au budget des consultations en Belgique, il n'y a pas de perte. La téléconsultation a compensé la chute des consultations d'avril et de mai. En 2020, la médecine générale et la médecine extrahospitalière ont augmenté le nombre global de leurs consultations grâce à la hausse de l'activité en téléconsultation."

(1) Chiffre arrêté au 15 décembre 2020.

Les deux premières vagues du Covid ont représenté 500.000 journées d'hospitalisation en 2020. 50.000 patients ont été hospitalisés durant cette période. "Au mois de mars 2020, lorsque nous avons dû arrêter l'activité non-Covid, plusieurs spécialités ont été particulièrement impactées. La gynécologie a eu une baisse de 11% (1) de ses honoraires facturés alors que le nombre d'accouchements avait augmenté en 2020. La chirurgie et l'anesthésie ont diminué de 10%. Les consultations - en dehors des téléconsultations - ont baissé de 9%. L'imagerie médicale a diminué de 7%, ainsi que les honoraires de surveillance. La biologie clinique - hors PCR - a vu ses revenus se réduire de 6%. Globalement, sur l'ensemble des honoraires médicaux, on constate une baisse de 3%", commente le Dr Devos. Quid des autres spécialités? L'impact a été très variable. "Le secteur pharmaceutique a fait un jackpot. Les infirmiers à domicile ont augmenté leurs activités de 6%. Par contre, les dentistes ont eu une année très difficile (- 10%) tout en devant faire face à des coûts énormes pour protéger leurs patients. Les kinés, les audiciens et les prothésistes ont vu également leurs revenus fondre de 5 à 10%."L'État a compensé ces baisses par des aides "extraordinaires", qui ne se retrouvent pas dans le budget des soins de santé. "La médecine générale a été très impactée en avril et en mai parce qu'on leur a demandé d'arrêter durant cette période. Les généralistes ont eu une diminution de plus de 50% de leurs consultations en avril 2020. Sur l'année, on constate une baisse de 13% de l'activité de médecine générale, mais les généralistes ont eu des mesures Covid. Ils ont pu rajouter 20 euros par DMG. Globalement, cette prime correspond à l'ensemble du manque à gagner provoqué par la réduction des consultations de la médecine générale et de la médecine extrahospitalière. Les autorités ont été cherché dans le budget des consultations de la médecine extrahospitalière de l'argent pour financer la médecine générale. Résultat: la perte de 13% en médecine générale est devenue un gain net de 6%", estime le président de l'Absym, qui souligne que les généralistes ont été fort sollicités par la population durant la pandémie. Le Dr Devos pointe une perte de 19% de la médecine spécialisée, principalement en avril et en mai, compensé partiellement par un dédommagement de 2,5 euros de frais de matériel par consultation réalisée en dehors de l'hôpital. "La médecine spécialisée extrahospitalière a reçu une compensation "cachée" que les hôpitaux n'ont pas reçu. Pour l'hôpital, la perte liée à la baisse des consultations s'élève à 550 millions, non compensée."Le président de l'Absym a rappelé que son syndicat s'est battu pour la reconnaissance d'un code de téléconsultation. Celle-ci a connu un véritable succès en 2020. Dix millions de téléconsultations ont été effectuées en 2020, pour un budget de 400 millions d'euros. "Si on rajoute ce budget de la téléconsultation au budget des consultations en Belgique, il n'y a pas de perte. La téléconsultation a compensé la chute des consultations d'avril et de mai. En 2020, la médecine générale et la médecine extrahospitalière ont augmenté le nombre global de leurs consultations grâce à la hausse de l'activité en téléconsultation."