D'aucuns espéraient peut-être que la longue histoire des quotas avait atteint son épilogue lorsque les ministres Glatigny (MR) et Vandenbroucke (Vooruit) ont annoncé, en juin 2022, qu'un accord avait été trouvé pour mettre en place un concours d'entrée en médecine à partir de la rentrée 2023-2024. Hélas, il n'en est rien.

La hache de guerre régionaliste - tenue longtemps par Jean-Claude Marcourt (PS) côté francophone - a bien été enterrée. L'entrée en fonction d'un numerus fixus a d'ailleurs été saluée côté francophone et au fédéral. "Le sud du pays s'est longtemps opposé au principe d'un examen d'entrée et d'un numerus fixus pour de mauvaises raisons idéologiques", commente Frank Vandenbroucke.

Mais cette hache a très vite repris la main d'un autre régionaliste, Ben Weyts (N-VA), ministre flamand de l'Enseignement. Depuis le début, il peste sur la clé de répartition de la Commission de planification désormais basée sur les besoins. Une clé de répartition qu'il trouve "fondamentalement injuste". Au gouvernement, c'est l'incompréhension: le ministre flamand râle car il "perd" à peine deux médecins (sur 1.058) et neuf dentistes (sur 181) pour 2028 par rapport à la clé de répartition 60/40 utilisée jusqu'alors.

En 2029, le quota de médecins flamands atteindra 1.144 unités. 92 de plus qu'en 2028. Et pourtant, pour Ben Weyts, rejoint par Hilde Crevits (CD&V), la pilule ne passe pas. Car le médecin flamand travaille plus que le médecin francophone, et ce n'est pas juste de récompenser cette fainéantise très francophone (la clé de répartition part du principe qu'un médecin francophone travaille 20% de moins qu'un médecin flamand). Cela crée des disparités, il paraît. Franck Vandenbroucke n'en a cure, puisqu'il juge qu'un médecin qui travaille moins coûte aussi moins cher à la sécurité sociale.

La pléthore n'existe plus. Il est peut-être temps d'abandonner ces quotas qui suscitent la crainte du corps médical et des discussions politiques stériles. Pour se concentrer, par exemple, sur l'attractivité de la profession, notamment en médecine générale. Gageons que le New Deal répondra à cette dernière supplique.

D'aucuns espéraient peut-être que la longue histoire des quotas avait atteint son épilogue lorsque les ministres Glatigny (MR) et Vandenbroucke (Vooruit) ont annoncé, en juin 2022, qu'un accord avait été trouvé pour mettre en place un concours d'entrée en médecine à partir de la rentrée 2023-2024. Hélas, il n'en est rien. La hache de guerre régionaliste - tenue longtemps par Jean-Claude Marcourt (PS) côté francophone - a bien été enterrée. L'entrée en fonction d'un numerus fixus a d'ailleurs été saluée côté francophone et au fédéral. "Le sud du pays s'est longtemps opposé au principe d'un examen d'entrée et d'un numerus fixus pour de mauvaises raisons idéologiques", commente Frank Vandenbroucke. Mais cette hache a très vite repris la main d'un autre régionaliste, Ben Weyts (N-VA), ministre flamand de l'Enseignement. Depuis le début, il peste sur la clé de répartition de la Commission de planification désormais basée sur les besoins. Une clé de répartition qu'il trouve "fondamentalement injuste". Au gouvernement, c'est l'incompréhension: le ministre flamand râle car il "perd" à peine deux médecins (sur 1.058) et neuf dentistes (sur 181) pour 2028 par rapport à la clé de répartition 60/40 utilisée jusqu'alors. En 2029, le quota de médecins flamands atteindra 1.144 unités. 92 de plus qu'en 2028. Et pourtant, pour Ben Weyts, rejoint par Hilde Crevits (CD&V), la pilule ne passe pas. Car le médecin flamand travaille plus que le médecin francophone, et ce n'est pas juste de récompenser cette fainéantise très francophone (la clé de répartition part du principe qu'un médecin francophone travaille 20% de moins qu'un médecin flamand). Cela crée des disparités, il paraît. Franck Vandenbroucke n'en a cure, puisqu'il juge qu'un médecin qui travaille moins coûte aussi moins cher à la sécurité sociale. La pléthore n'existe plus. Il est peut-être temps d'abandonner ces quotas qui suscitent la crainte du corps médical et des discussions politiques stériles. Pour se concentrer, par exemple, sur l'attractivité de la profession, notamment en médecine générale. Gageons que le New Deal répondra à cette dernière supplique.