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En totale 350 personnes ont répondu à l'enquête, dont 152 entièrement et 198 partiellement. Parmi eux, 57% de néerlandophones et 43% de francophones. Du côté professionnel, les répondants étaient généralistes et MGF (45%), médecins de centres de triage (2%), médecins hospitaliers hors soins Covid (13%), médecins hospitaliers en centre Covid (3%), autres prestataires de soins hors unités Covid (35%) et autres prestataires de soins Covid (le reste). A la question relative au stress et aux retombées sur la santé mentale et psychique, 48% des participants ont répondu qu'une majorité de leur patientèle avait été touchée psychologiquement. Chez 27% d'entre eux, l'épidémie était source de stress pour la moitié de leurs patients. 11% ont constaté du stress chez tous leurs patients. Une majorité des répondants (87%) ont eux-mêmes ressenti un stress supplémentaire au cours de la première vague, avaient peur d'être infectés (68%) ou d'infecter leurs proches (71%). Les collègues manquaient à 79% d'entre eux. Le stress a aussi été fréquemment mentionné dans toutes les catégories professionnelles, avec une supériorité numérique chez les généralistes (89%). La peur de se voir soi-même contaminé était surtout présente chez les non médecins travaillant dans des centres Covid (85%). Notons également que les médecins hospitaliers actifs en unités Covid, mais également les généralistes, étaient majoritairement plus paniqués à l'idée d'infecter leurs proches qu'eux-mêmes (88% contre 63% chez les médecins hospitaliers, 66% contre 62% chez les généralistes). Les répondants disent avoir été régulièrement questionnés par leurs patients quant aux moyens de protection. Cette demande émanait de tous les patients (8% des répondants), de la plupart des patients (27%) ou d'environ la moitié des patients (25%). La grande majorité des prestataires de soins (76%) estiment avoir été capables d'apporter une réponse adéquate en la matière. Cela vaut sensiblement moins pour les médecins hospitaliers en centres Covid (50%) et pour les MGF (33%).