SWORD 1 et 2, les deux études sur lesquelles la FDA s'est principalement basée pour émettre son avis favorable, viennent d'être publiées en ligne sur le site de la revue The Lancet, l'occasion de revenir plus en détail sur cette nouvelle étape dans la bataille contre le VIH, celle du downsizing, un mot très en vogue actuellement et qui convient parfaitement pour la plus petite dose fixe de l'arsenal thérapeutique du VIH.

Vers un traitement à vie moins contraignant

A présent que l'on dispose de traitements antirétroviraux qui permettent d'atteindre et surtout de maintenir sur le long terme une charge virale indétectable et qui offrent aussi aux patients vivant avec le VIH la possibilité de mener une vie sentimentale et sexuelle sans craindre de contaminer le partenaire, le rêve, l'espoir, tant des praticiens que des patients, serait de pouvoir disposer d'un traitement allégé, comportant moins de molécules et plus rassurant encore sur le risque de toxicité et d'apparition d'effets secondaires, ceci pour pouvoir réduire les contraintes d'un traitement qu'ils savent devoir prendre à vie. Cet espoir s'est, pour la première fois, concrétisé lors de l'édition 2017 de la CROI à Seattle avec la présentation des résultats des études SWORD 1 et 2 par leur principal investigateur Josep M. Llibre.

Thérapie duale d'entretien: jeu égal avec les traitements classiques

SWORD 1 et 2 sont deux études randomisées, multicentriques, en open label et de structure identique qui ont inclus un total de 1024 patients vivant avec le VIH ayant expérimenté un ou deux traitements ARV classiques sans jamais présenter d'échec virologique. Tous les participants devaient être virologiquement stables depuis au moins six mois et avoir une charge virale < 50 copies/ml au cours des 12 derniers mois. Les patients ont alors été randomisés soit pour continuer leur schéma thérapeutique habituel composé de 3 ou 4 molécules, soit pour remplacer leur traitement habituel par une thérapie duale à dose fixe comportant du dolutégravir, un inhibiteur de l'intégrase choisi pour sa biodisponibilité, son profil de sécurité, son efficacité virologique et sa barrière élevée de résistance et de la rilpivirine, un INNTI choisi pour son profil de sécurité et d'efficacité. Il s'agit d'une étude de non infériorité dont le critère primaire d'évaluation était le maintien d'un taux d'ARN HIV-1 < 50 copies/ml à 48 semaines, signe d'une charge virale non détectable.

Et de fait, les résultats à 48 semaines montrent une parfaite égalité entre les deux options testées avec 95% des patients présentant une charge virale indétectable dans les deux groupes. En clair, cela signifie que la thérapie duale associant dolutégravir et rilpivirine est non inférieure à un schéma de traitement classique pour maintenir une charge virale indétectable et peut donc se substituer à ce dernier chez tout patient présentant un profil identique à celui des patients recrutés dans l'étude SWORD 1 et 2. Reste à présent à attendre le OK de l'EMA européenne auprès de laquelle le dossier a été déposé et est en cours d'examen.

Ref: Llibre J.M. et al. The Lancet, publication en ligne 05/01/2018

SWORD 1 et 2, les deux études sur lesquelles la FDA s'est principalement basée pour émettre son avis favorable, viennent d'être publiées en ligne sur le site de la revue The Lancet, l'occasion de revenir plus en détail sur cette nouvelle étape dans la bataille contre le VIH, celle du downsizing, un mot très en vogue actuellement et qui convient parfaitement pour la plus petite dose fixe de l'arsenal thérapeutique du VIH.Vers un traitement à vie moins contraignantA présent que l'on dispose de traitements antirétroviraux qui permettent d'atteindre et surtout de maintenir sur le long terme une charge virale indétectable et qui offrent aussi aux patients vivant avec le VIH la possibilité de mener une vie sentimentale et sexuelle sans craindre de contaminer le partenaire, le rêve, l'espoir, tant des praticiens que des patients, serait de pouvoir disposer d'un traitement allégé, comportant moins de molécules et plus rassurant encore sur le risque de toxicité et d'apparition d'effets secondaires, ceci pour pouvoir réduire les contraintes d'un traitement qu'ils savent devoir prendre à vie. Cet espoir s'est, pour la première fois, concrétisé lors de l'édition 2017 de la CROI à Seattle avec la présentation des résultats des études SWORD 1 et 2 par leur principal investigateur Josep M. Llibre. Thérapie duale d'entretien: jeu égal avec les traitements classiquesSWORD 1 et 2 sont deux études randomisées, multicentriques, en open label et de structure identique qui ont inclus un total de 1024 patients vivant avec le VIH ayant expérimenté un ou deux traitements ARV classiques sans jamais présenter d'échec virologique. Tous les participants devaient être virologiquement stables depuis au moins six mois et avoir une charge virale < 50 copies/ml au cours des 12 derniers mois. Les patients ont alors été randomisés soit pour continuer leur schéma thérapeutique habituel composé de 3 ou 4 molécules, soit pour remplacer leur traitement habituel par une thérapie duale à dose fixe comportant du dolutégravir, un inhibiteur de l'intégrase choisi pour sa biodisponibilité, son profil de sécurité, son efficacité virologique et sa barrière élevée de résistance et de la rilpivirine, un INNTI choisi pour son profil de sécurité et d'efficacité. Il s'agit d'une étude de non infériorité dont le critère primaire d'évaluation était le maintien d'un taux d'ARN HIV-1 < 50 copies/ml à 48 semaines, signe d'une charge virale non détectable. Et de fait, les résultats à 48 semaines montrent une parfaite égalité entre les deux options testées avec 95% des patients présentant une charge virale indétectable dans les deux groupes. En clair, cela signifie que la thérapie duale associant dolutégravir et rilpivirine est non inférieure à un schéma de traitement classique pour maintenir une charge virale indétectable et peut donc se substituer à ce dernier chez tout patient présentant un profil identique à celui des patients recrutés dans l'étude SWORD 1 et 2. Reste à présent à attendre le OK de l'EMA européenne auprès de laquelle le dossier a été déposé et est en cours d'examen.Ref: Llibre J.M. et al. The Lancet, publication en ligne 05/01/2018