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Etude de phase IIb, multicentrique, ouverte et groupes parallèles, LATTE-2 a pour objectif d'évaluer l'activité antivirale, la tolérance et la sécurité d'emploi de deux schémas d'administration en IM, à 4 ou à 8 semaines d'intervalle, d'un traitement antirétroviral dual de maintenance associant un inhibiteur de l'intégrase à formulation longue durée, le cabotegravir, et la rilpivirine chez des patients nouvellement diagnostiqués pour le VIH et donc naïfs de traitement antirétroviral. Après une période d'induction au cours de laquelle tous les patients ont été traités par une trithérapie classique associant cabotegravir en prise orale et abacavir/lamivudine, les patients dont la charge virale est devenue indétectable ont été répartis en trois groupes pour recevoir, soit cabotegravir + rilpivirine en IM toutes les quatre semaines ou toutes les huit semaines, soit pour continuer la trithérapie classique reçue lors de la phase d'induction. Après 96 semaines, les patients sous trithérapie avaient la possibilité d'opter pour le traitement dual de maintenance administré toutes les 4 ou 8 semaines dans le cadre de la phase d'extension de l'essai. Après ce petit rappel bien utile, passons maintenant aux résultats à 160 semaines de suivi qui ont été présentés à Glasgow.Ils montrent que 90% des patients sous traitement tous les deux mois et 83% de ceux sous traitement mensuel ont maintenu la suppression virale à 3 ans. Parmi les patients sous trithérapie durant les deux premières années de l'étude qui ont fait le choix du switch vers la thérapie duale en IM après 96 semaines, 97% ont maintenu une charge virale indétectable sous traitement toutes les 8 semaines et 100% sous traitement toutes les 4 semaines. Au cours des 48 premières semaines, deux patients du schéma d'administration toutes les 8 semaines ont présenté un échec virologique tel que défini par le protocole de l'étude. Par contre, aucun échec virologique n'a été constaté entre les semaines 48 et 160. Une part importante de patients ont rapporté une réaction au site d'injection d'intensité faible pour 85% et d'intensité modérée pour 14%. Dans 87% des cas, la résolution de cette réaction au site d'injection est intervenue endéans les 7 jours. Seuls 3 patients ont arrêté le traitement pour cause de réaction locale sur les 160 semaines de suivi. Parmi les autres effets secondaires observés, on retiendra les rhino-pharyngites (38%), les diarrhées (22%) ou encore les céphalées (22%). Seuls 3% des patients sous schéma d'administration tous les deux mois et 10% des patients sous schéma mensuel ont interrompu ou abandonné le traitement pour cause d'effets secondaires autres qu'une réaction au site d'injection.Ref: Margolis D A et al. HIV Glasgow 2018.