A 3 ans de suivi des 3.700 patients de l'étude NIPPON, le Dr Nakamura confirme qu'une bithérapie antiplaquettaire (aspirine + ticlopidine) de courte durée, soit 6 mois, est non inférieure à une bithérapie de 18 mois chez des patients ayant bénéficié de la mise en place de stent biodégradable pour une maladie coronaire stable ou après un infarctus aigu et ce tant pour ce qui concerne la survenue d'événements thrombo-emboliques que les décès ou les événements hémorragiques. Poussant son analyse plus loin, notre confrère nippon décrit des sous-groupes de patients pour lesquels une bithérapie antiplaquettaire de plus longue durée est cependant à recommander. Il s'agit de patients diabétiques âgés de 77 ans et plus ainsi que les patients âgés de 70 ans et plus présentant un SYNTAX score > 23.3. Pour rappel, le SYNTAX score permet de déterminer la meilleure option thérapeutique chez le patient coronarien, chirurgie ou angioplastie.Plus ce score, compris entre 0 et 84, est élevé, plus le choix s'orientera vers la chirurgie.

Modérateur de cette conférence, l'irlandais Ian Maklim Graham a conclu en rappelant que "le dossier de la durée des bithérapies antiplaquettaires est un des plus touffu de la cardiologie moderne et un sujet important de controverses entre spécialistes. Ces résultats à 3 ans de l'étude NIPPON sont intéressants car ils portent sur un suivi à long terme mais ils ne peuvent influer sur un changement de stratégie. En effet, il s'agit d'une étude en open label, menée avec la ticlopidine, un antiplaquettaire peu ou pas usuel en Europe et aux USA et surtout c'est une étude qui manque de puissance statistique vu le faible nombre d'événements recensées. Cependant, et à titre personnel, je suis convaincu que chez des patients coronariens stables et sans gros facteurs de risque ischémique ou métaboliques associés, une courte bithérapie antiplaquettaire est une option tout à fait réaliste. Ce congrès, riche en études, nous apportera peut-être de nouvelles données pour clarifier quelque peu cette situation."

Ref: Nakamura M. Clinical Trials Update 1, ESC 2017, Barcelone, 26/08/2017.

A 3 ans de suivi des 3.700 patients de l'étude NIPPON, le Dr Nakamura confirme qu'une bithérapie antiplaquettaire (aspirine + ticlopidine) de courte durée, soit 6 mois, est non inférieure à une bithérapie de 18 mois chez des patients ayant bénéficié de la mise en place de stent biodégradable pour une maladie coronaire stable ou après un infarctus aigu et ce tant pour ce qui concerne la survenue d'événements thrombo-emboliques que les décès ou les événements hémorragiques. Poussant son analyse plus loin, notre confrère nippon décrit des sous-groupes de patients pour lesquels une bithérapie antiplaquettaire de plus longue durée est cependant à recommander. Il s'agit de patients diabétiques âgés de 77 ans et plus ainsi que les patients âgés de 70 ans et plus présentant un SYNTAX score > 23.3. Pour rappel, le SYNTAX score permet de déterminer la meilleure option thérapeutique chez le patient coronarien, chirurgie ou angioplastie.Plus ce score, compris entre 0 et 84, est élevé, plus le choix s'orientera vers la chirurgie.Modérateur de cette conférence, l'irlandais Ian Maklim Graham a conclu en rappelant que "le dossier de la durée des bithérapies antiplaquettaires est un des plus touffu de la cardiologie moderne et un sujet important de controverses entre spécialistes. Ces résultats à 3 ans de l'étude NIPPON sont intéressants car ils portent sur un suivi à long terme mais ils ne peuvent influer sur un changement de stratégie. En effet, il s'agit d'une étude en open label, menée avec la ticlopidine, un antiplaquettaire peu ou pas usuel en Europe et aux USA et surtout c'est une étude qui manque de puissance statistique vu le faible nombre d'événements recensées. Cependant, et à titre personnel, je suis convaincu que chez des patients coronariens stables et sans gros facteurs de risque ischémique ou métaboliques associés, une courte bithérapie antiplaquettaire est une option tout à fait réaliste. Ce congrès, riche en études, nous apportera peut-être de nouvelles données pour clarifier quelque peu cette situation."Ref: Nakamura M. Clinical Trials Update 1, ESC 2017, Barcelone, 26/08/2017.