Rencontre avec le Pr Denis Clément de l'Université de Gand qui, plutôt que de commenter les dernières actualités, souvent contradictoires, concernant la prise en charge de l'HTA, lance un message à tous ses confrères, spécialistes et médecins généraliste pour qu'ils adoptent une vision globale du patient hypertendu, seule manière, pour lui, de vraiment réduire le risque cardiovasculaire lié à l'HTA.

La vente libre d'anti-inflammatoires dans nos pays n'est pas sans risques. Si on connait bien les troubles gastro-intestinaux et rénaux, il restait encore à découvrir que ces médicaments ne sont pas tous égaux sur la tension artérielle.

Christopher Cannon a présenté les résultats de RE DUAL PCI, une étude intéressante visant à éviter la trithérapie chez les patients coronariens dilatés et présentant une fibrillation auriculaire associée. L'hypothèse de départ était de supprimer l'aspirine du traitement de base tout en conservant le dabigatran et un inhibiteur P2Y12. L'objectif était bien entendu de réduire les risques d'hémorragie sans augmenter le risque thrombotique.

Encore une étude majeure présentée lors du congrès de l'ESC qui devrait entraîner une révision des recommandations. Dans l'étude DETO2X-AMI, l'administration d'oxygène à des patients suspectés d'infarctus du myocarde ne résulte pas une diminution de la mortalité cardiaque ou toutes causes. Pour les investigateurs, ces résultats constituent un NON bien sonore à l'administration quasi systématique d'oxygène aux patients suspectés d'infarctus du myocarde.

Dans l'étude CAAM, menée en France et en Belgique et présentée en session de Late Breaking Clinical Trials à l'ESC, la ventilation artificielle par insufflateur manuel ne se révèle pas plus efficace que l'intubation trachéale en cas d'arrêt cardio-respiratoire hors de l'hôpital. Au contraire, certains résultats issus de CAAM montrent que cette méthode est moins sûre et surtout moins pratique. En conséquence, les investigateurs ne recommandent pas cette méthode de ventilation artificielle comme procédure standard en cas d'arrêt cardiaque.

La prise en charge de l'hypercholestérolémie est loin d'être simple. Si tous les spécialistes s'accordent à dire qu'il faut d'abord privilégier l'usage de la dose optimale de statines les plus efficaces, le recours à d'autres molécules est inévitable pour une partie de la population. C'est la raison pour laquelle la venue de nouveaux produits est toujours bien accueillie...

L'association de 2,5 mg, 2Xj, de rivaroxaban et de 100 mg/j d'aspirine permet une réduction significative de 31% du risque d'événements cardiaques tels que infarctus, AVC et décès d'origine CV ainsi que du risque d'amputation et d'ischémie aiguë des membres inférieurs, des événements liés à la présence d'une artérite périphérique.

Présentée dans le cadre de la première session des Late Breaking Clinical Trials de l'édition 2017 du congrès de l'ESC, jouée à guichets fermés, l'étude CASTLE, pilotée conjointement par l'américain Nasir F. Marrouche (CARMA Center, Salt Lake City, Utah, USA) et l'allemand Johannes Brachmann (Cobourg, Allemagne), clôt (momentanément?) un débat qui, depuis longtemps, agite le monde de la rythmologie, celui du traitement le plus bénéfique de la fibrillation auriculaire (FA) chez des patients présentant une décompensation cardiaque gauche.

En 2016, lors du congrès de l'ESC, le Dr Masato Nakamura (Toho University, Tokyo, Japon) avait présenté les résultats de l'étude NIPPON laquelle concluait à la non infériorité d'une bithérapie antiplaquettaire de courte durée (6mois) par rapport à une bithérapie de longue durée (18 mois) après mise en place d'un stent biodégradable. Il revient en 2017 avec des résultats à long terme et un suivi de 3 ans.

Au cours de ces 20 dernières années, la mortalité liée à l'infarctus aigu a été réduite de moitié en Suisse selon une analyse des données du registre national suisse des infarctus du myocarde. Mais le constat le plus marquant de cette étude concerne le comblement du fossé entre hommes et femmes. Les femmes meurent de moins en moins d'un infarctus aigu. Elles sont en bonne voie pour faire jeu égal avec les hommes et c'est surtout vrai chez les femmes de moins de 60 ans.

L'étude FOURIER a défrayé la chronique lors de l'ACC qui a eu lieu cette année. Cette fois, Robert Giugliano (Boston, MA, USA) livre de nouveaux résultats au sujet de cette étude majeure tout en nuançant la portée...

Les investigateurs de RACE-3 ont certainement gagné leur pari et sont à l'arrivée. En effet, la question du traitement intensif est toujours aussi vive qu'il s'agisse d'hypertension ou de fibrillation auriculaire...