"Nous nous y attaquons plus tôt que lors de la première vague, mais nous voulons aussi l'arrêter plus tôt", souligne-t-il. Selon lui, il est possible de changer le cours des contaminations en quatre semaines, pour "avoir les choses sous contrôle d'ici au 1er septembre, pour permettre un départ normal de l'année scolaire".

Samedi, il a été annoncé que le CNS était avancé de quelques jours. Il servira à "envisager des mesures nationales supplémentaires", sur la base d'un nouveau rapport de la Celeval (cellule d'évaluation), a précisé la Première ministre Sophie Wilmès.

A l'issue de la précédente réunion, il était en effet clair que les experts trouvaient que certaines mesures n'allaient pas assez loin, au vu des chiffres en constante augmentation, annonciateurs de la redoutée "deuxième vague" de la pandémie.

"Jusqu'à la nuit dernière, j'ai travaillé sur un rapport", expliquait Marc Van Ranst dimanche.

Sciensano, l'institut de santé publique, estime qu'il est temps d'insister sur l'application concrète des règles. "Il doit y avoir des signaux plus clairs des autorités", estime dimanche le professeur Boudewijn Catry, qui y est chef de service.

Il faut éviter aussi de répéter des erreurs de la première vague, comme un confinement complet des résidents de maisons de repos, pointe-t-on. "Et les mesures doivent pouvoir coexister. Prendre une autre mesure ne peut pas être une excuse pour en éliminer une autre", ajoute le professeur.

La réduction de la bulle de contacts, actuellement fixée à 15 personnes maximum par semaine, est attendue demain.

"Mais cela ne sera pas suffisant", entend-on dans un cabinet. Les sorties en magasin seraient dans le viseur des autorités, car elles permettent trop de contacts interpersonnels, autant de risques potentiels de faire circuler le virus. On parle aussi d'une nouvelle limitation de l'affluence aux événements.

Les gouverneurs des provinces d'Anvers et et de Flandre occidentale seront aussi présentes, "invitées" par le Conseil national de sécurité.

DERNIERE MINUTE

La Première ministre a confirmé vers 16 h 00 que la bulle sociale est limitée à 5 personnes hors de la famille et à l'exception des enfants de moins de 12 ans. 10 personnes pour les mariages. Les courses dans les magasins doivent se faire seul + un enfant mineur qui vit sous votre toit ou une personne qui nécessite une aide. A l'étranger, la Première ministre demande d'y respecter les règles locales. Au niveau individuel, elle demande de prendre soins de soi-même et des autres.

La rentrée des classes sera dépendante des modèles déterminés par les ministres communautaires de l'Enseignement. "C'est beaucoup trop tôt pour décider de la rentrée des classes. Si nous n'intervenons pas de manière drastique, même la rentrée scolaire pourrait être mise à mal."

"Tout cela a décidé par la cellule d'experts. Pour 4 semaines. Passé ce délai, nous nous reverrons pour voir si nos efforts doivent être maintenus ou allégés. Nous resterons en contact avec les épidémiologistes. Sans réaction forte aujourd'hui, la situation sera pire plus tard. Les chiffres vont continuer à se détériorer ce qui est dur pour le moral. Un effet retard avec la bonne réaction est meilleur que sans réaction. "

Par rapport aux familles qui vivent à la mer ou dans les Ardennes, la Première n'a pas réagi.

Au niveau du testing, le ministre De Backer a confirmé qu'à Anvers notamment, il faut l'utiliser. La capacité est d'arriver à 30.000 tests par jour.

Quid du masque ? Le CNS ne le rend pas obligatoire "en tout moment et en tout lieu". Faire une promenade alors que les rues sont vides en fin de journée, c'est inutile. Cependant, il doit être porté en maintes occasions.

S'agit-il d'un lockdown déguisé? La Première ne l'exclut pas mais "réagir de manière forte lorsque les gens se sentent encore en sécurité, c'est pour éviter un lockdown"."Il faut éviter la situation du mois de mars pour des raisons humaines ET économiques. Nous sommes à l'aube d'une crise économique sans précédent. Imaginons les conséquences d'un nouveau lockdown. Les virologues estiment que ces mesures seront suffisantes. Même les plus grands scientifiques sont incapables de tout prédire et partent d'hypothèses basées sur la connaissance actuelle du virus qui évolue tous les jours. On ne sait pas parfaitement comment les choses vont évoluer."

"Nous nous y attaquons plus tôt que lors de la première vague, mais nous voulons aussi l'arrêter plus tôt", souligne-t-il. Selon lui, il est possible de changer le cours des contaminations en quatre semaines, pour "avoir les choses sous contrôle d'ici au 1er septembre, pour permettre un départ normal de l'année scolaire". Samedi, il a été annoncé que le CNS était avancé de quelques jours. Il servira à "envisager des mesures nationales supplémentaires", sur la base d'un nouveau rapport de la Celeval (cellule d'évaluation), a précisé la Première ministre Sophie Wilmès. A l'issue de la précédente réunion, il était en effet clair que les experts trouvaient que certaines mesures n'allaient pas assez loin, au vu des chiffres en constante augmentation, annonciateurs de la redoutée "deuxième vague" de la pandémie. "Jusqu'à la nuit dernière, j'ai travaillé sur un rapport", expliquait Marc Van Ranst dimanche. Sciensano, l'institut de santé publique, estime qu'il est temps d'insister sur l'application concrète des règles. "Il doit y avoir des signaux plus clairs des autorités", estime dimanche le professeur Boudewijn Catry, qui y est chef de service. Il faut éviter aussi de répéter des erreurs de la première vague, comme un confinement complet des résidents de maisons de repos, pointe-t-on. "Et les mesures doivent pouvoir coexister. Prendre une autre mesure ne peut pas être une excuse pour en éliminer une autre", ajoute le professeur. La réduction de la bulle de contacts, actuellement fixée à 15 personnes maximum par semaine, est attendue demain. "Mais cela ne sera pas suffisant", entend-on dans un cabinet. Les sorties en magasin seraient dans le viseur des autorités, car elles permettent trop de contacts interpersonnels, autant de risques potentiels de faire circuler le virus. On parle aussi d'une nouvelle limitation de l'affluence aux événements. Les gouverneurs des provinces d'Anvers et et de Flandre occidentale seront aussi présentes, "invitées" par le Conseil national de sécurité.