Les grandes entreprises belges semblent moins touchées par la vague de démissions qui a récemment perturbé les marchés de l'emploi français et américain, se chiffrant à plusieurs millions de départs en 2021 aux USA. À l'exception des hôpitaux - souvent les plus gros employeurs dans leurs communes - qui doivent depuis la pandémie faire face à de nombreux départs. La crise sanitaire, des conditions de travail difficiles, le manque de valorisation et de reconnaissance, la perte de sens, la charge administrative ... ont poussé de nombreux médecins et soignants à quitter le secteur hospitalier ces dernières années ou à réduire leur temps de travail. Face à cette situation, toutes les institutions de soins doivent faire d'importants efforts pour recruter, en Belgique et parfois à l'étranger, du personnel qualifié. Certains hôpitaux font aussi le choix d'améliorer les conditions de travail en offrant des formations, une certaine flexibilité et des incitants financiers pour retenir leur personnel avant qu'il ne décide de partir. Après, c'est souvent trop tard. Comme le souligne (en page 3) le Dr Bérangère Papegay, directrice médicale adjointe du CHU de Charleroi: "Nous n'avons pas beaucoup de leviers face aux décisions personnelles de carrière. Nous sommes ouverts au mouvement interne du personnel et à l'adaptation des horaires. De nombreuses personnes démissionnent parce qu'elles sont épuisées, n'en peuvent plus du système... Si une personne a décidé de changer de vie, c'est très compliqué de faire marche arrière."
opinion
Retenir les travailleurs avant qu'ils ne démissionnent
Vincent Claes
Rédacteur en chef journal du Médecin
L'UCM annonce un nombre record de démissions pour l'ensemble de l'année 2022 dans les petites entreprises. Selon le baromètre semestriel de l'emploi dans les PME réalisé par le secrétariat social Acerta et ses partenaires, six patrons de PME sur dix estiment que la rétention des travailleurs au sein de leur entreprise sera le principal défi d'ici la fin de l'année. Le secteur de l'Horeca est particulièrement fragilisé par la pénurie de personnel.
Les grandes entreprises belges semblent moins touchées par la vague de démissions qui a récemment perturbé les marchés de l'emploi français et américain, se chiffrant à plusieurs millions de départs en 2021 aux USA. À l'exception des hôpitaux - souvent les plus gros employeurs dans leurs communes - qui doivent depuis la pandémie faire face à de nombreux départs. La crise sanitaire, des conditions de travail difficiles, le manque de valorisation et de reconnaissance, la perte de sens, la charge administrative ... ont poussé de nombreux médecins et soignants à quitter le secteur hospitalier ces dernières années ou à réduire leur temps de travail. Face à cette situation, toutes les institutions de soins doivent faire d'importants efforts pour recruter, en Belgique et parfois à l'étranger, du personnel qualifié. Certains hôpitaux font aussi le choix d'améliorer les conditions de travail en offrant des formations, une certaine flexibilité et des incitants financiers pour retenir leur personnel avant qu'il ne décide de partir. Après, c'est souvent trop tard. Comme le souligne (en page 3) le Dr Bérangère Papegay, directrice médicale adjointe du CHU de Charleroi: "Nous n'avons pas beaucoup de leviers face aux décisions personnelles de carrière. Nous sommes ouverts au mouvement interne du personnel et à l'adaptation des horaires. De nombreuses personnes démissionnent parce qu'elles sont épuisées, n'en peuvent plus du système... Si une personne a décidé de changer de vie, c'est très compliqué de faire marche arrière."