Je souhaite y faire part brièvement de trois cas vécus récemment par des proches qui ont dû affronter des problèmes de santé plus ou moins importants qui ont nécessité une prise en charge rapide et, pour au moins le premier des trois cas, médicalement pointue.

Une star du bistouri choisit ses patients en fonction de leur état

Ce premier patient qui doit subir une opération assez lourde, s'adresse, sur base de différents conseils, à un service hospitalier dont le chef de service est largement reconnu comme une référence nationale dans sa spécialité. Ce patient s'attend à devoir jouer des coudes pour être pris en charge par le médecin chef du service et, à tout le moins, devoir s'acquitter d'un confortable supplément. A l'issue d'un premier contact avec ce médecin qui a eu l'occasion de prendre connaissance de son dossier, le patient se voit répondre ceci : "Mon service est structuré et organisé et tous les médecins qui en font partie ont les compétences requises pour une bonne prise en charge des patients qui nous sont adressés; mais, en vue d'atteindre le mieux, nous répartissons les patients entre nous en fonction de la gravité des cas et des expertises spécifiques de chacun des membres de l'équipe. Ce que votre dossier laisse apparaître justifie que ce soit moi qui intervienne." Jamais, le médecin n'a interféré dans le choix fait par le patient de se faire soigner sans supplément. L'opération a eu lieu avec succès et le médecin chef de service continue à suivre le patient qui se porte bien.

Vivent les polycliniques

Le second patient constate à la fin d'un séjour à l'étranger, des problèmes oculaires qui semblent s'aggraver au fil des heures et l'inquiètent fortement. Client habituel d'une polyclinique réputée, il s'adresse au service compétent de celle-ci et s'entend répondre que, compte-tenu de la période de vacances, le service tourne au ralenti et qu'il ne sera pas possible de le prendre en charge. Après de longues palabres, une secrétaire du service lui conseille de s'adresser aux urgences d'un grand hôpital bruxellois.

Compte-tenu des circonstances, bien qu'il n'aurait jamais eu seul l'idée de s'adresser à cet hôpital-là, il s'y rend immédiatement. Il y bénéficie d'une prise en charge rapide, y subit plusieurs examens nécessaires à l'établissement du diagnostique et un premier traitement. Le soir, lorsque je lui téléphone pour prendre des nouvelles, il me fait part de sa satisfaction en me signalant que le seul problème de cet hôpital semble être la capacité de son personnel administratif à calculer : on ne lui a réclamé que 15 euros. Au moins dix fois moins que le seul montant des suppléments qu'il est habitué de payer dans la polyclinique qu'il fréquente habituellement. Aujourd'hui, à l'issue d'un traitement efficace, il est complètement rétabli.

La médecine est de plus en plus un travail d'équipe

Le troisième patient est pris en charge chez lui par le SMUR après avoir été victime d'un inquiétant malaise et est transféré dans un important hôpital proche de son domicile. Il reste hospitalisé deux semaines au cours desquelles on lui fait de nombreux examens en vue d'essayer de poser un diagnostique précis; ce patient souffre en effet de plusieurs pathologies lourdes. A ce volet diagnostique se joint une revalidation rapide et efficace de manière à combattre les séquelles liées au malaise.

Compte-tenu de la complexité du cas, une équipe médicale pluri-disciplinaire est rapidement constituée sous la coordination d'un médecin interniste de manière à étudier l'ensemble des éléments qui ont pu être à l'origine du malaise, établir un diagnostic précis et complet, en collaboration avec le patient qui se sent écouté et, tenter de trouver le traitement le mieux adapté et le plus efficace. Le processus est toujours en cours.

La médecine belge est vraiment une des meilleures du monde!

Comment ne pas le penser en lisant ce qui précède !

Il est évidemment impossible de tirer une quelconque conclusion sur base de trois exemples mais je pense qu'il est possible d'en dégager les points communs à partir desquels chaque lecteur tirera ses propres conclusions :

· Mes amis ont été prise en charge en milieu hospitalier;

· Les services qui les ont pris en charge sont structurés et organisés sous la responsabilité d'un chef de service qui s'investit dans cette structuration et cette organisation;

· A aucun moment les éléments financiers n'ont interféré dans les choix médicaux.

S'agit-il d'une situation normale ou mes amis ont-ils eu de la chance ?

Il devrait bien entendu s'agir d'une situation normale, auquel cas, la qualité des soins en Belgique serait effectivement au sommet de la pyramide mondiale mais, dans le contexte actuel de l'organisation des soins, je crois qu'ils ont quand même eu un peu de chance...

Je souhaite y faire part brièvement de trois cas vécus récemment par des proches qui ont dû affronter des problèmes de santé plus ou moins importants qui ont nécessité une prise en charge rapide et, pour au moins le premier des trois cas, médicalement pointue.Ce premier patient qui doit subir une opération assez lourde, s'adresse, sur base de différents conseils, à un service hospitalier dont le chef de service est largement reconnu comme une référence nationale dans sa spécialité. Ce patient s'attend à devoir jouer des coudes pour être pris en charge par le médecin chef du service et, à tout le moins, devoir s'acquitter d'un confortable supplément. A l'issue d'un premier contact avec ce médecin qui a eu l'occasion de prendre connaissance de son dossier, le patient se voit répondre ceci : "Mon service est structuré et organisé et tous les médecins qui en font partie ont les compétences requises pour une bonne prise en charge des patients qui nous sont adressés; mais, en vue d'atteindre le mieux, nous répartissons les patients entre nous en fonction de la gravité des cas et des expertises spécifiques de chacun des membres de l'équipe. Ce que votre dossier laisse apparaître justifie que ce soit moi qui intervienne." Jamais, le médecin n'a interféré dans le choix fait par le patient de se faire soigner sans supplément. L'opération a eu lieu avec succès et le médecin chef de service continue à suivre le patient qui se porte bien.Le second patient constate à la fin d'un séjour à l'étranger, des problèmes oculaires qui semblent s'aggraver au fil des heures et l'inquiètent fortement. Client habituel d'une polyclinique réputée, il s'adresse au service compétent de celle-ci et s'entend répondre que, compte-tenu de la période de vacances, le service tourne au ralenti et qu'il ne sera pas possible de le prendre en charge. Après de longues palabres, une secrétaire du service lui conseille de s'adresser aux urgences d'un grand hôpital bruxellois.Compte-tenu des circonstances, bien qu'il n'aurait jamais eu seul l'idée de s'adresser à cet hôpital-là, il s'y rend immédiatement. Il y bénéficie d'une prise en charge rapide, y subit plusieurs examens nécessaires à l'établissement du diagnostique et un premier traitement. Le soir, lorsque je lui téléphone pour prendre des nouvelles, il me fait part de sa satisfaction en me signalant que le seul problème de cet hôpital semble être la capacité de son personnel administratif à calculer : on ne lui a réclamé que 15 euros. Au moins dix fois moins que le seul montant des suppléments qu'il est habitué de payer dans la polyclinique qu'il fréquente habituellement. Aujourd'hui, à l'issue d'un traitement efficace, il est complètement rétabli.Le troisième patient est pris en charge chez lui par le SMUR après avoir été victime d'un inquiétant malaise et est transféré dans un important hôpital proche de son domicile. Il reste hospitalisé deux semaines au cours desquelles on lui fait de nombreux examens en vue d'essayer de poser un diagnostique précis; ce patient souffre en effet de plusieurs pathologies lourdes. A ce volet diagnostique se joint une revalidation rapide et efficace de manière à combattre les séquelles liées au malaise.Compte-tenu de la complexité du cas, une équipe médicale pluri-disciplinaire est rapidement constituée sous la coordination d'un médecin interniste de manière à étudier l'ensemble des éléments qui ont pu être à l'origine du malaise, établir un diagnostic précis et complet, en collaboration avec le patient qui se sent écouté et, tenter de trouver le traitement le mieux adapté et le plus efficace. Le processus est toujours en cours.La médecine belge est vraiment une des meilleures du monde!Comment ne pas le penser en lisant ce qui précède !Il est évidemment impossible de tirer une quelconque conclusion sur base de trois exemples mais je pense qu'il est possible d'en dégager les points communs à partir desquels chaque lecteur tirera ses propres conclusions :· Mes amis ont été prise en charge en milieu hospitalier;· Les services qui les ont pris en charge sont structurés et organisés sous la responsabilité d'un chef de service qui s'investit dans cette structuration et cette organisation;· A aucun moment les éléments financiers n'ont interféré dans les choix médicaux.S'agit-il d'une situation normale ou mes amis ont-ils eu de la chance ?Il devrait bien entendu s'agir d'une situation normale, auquel cas, la qualité des soins en Belgique serait effectivement au sommet de la pyramide mondiale mais, dans le contexte actuel de l'organisation des soins, je crois qu'ils ont quand même eu un peu de chance...