La confirmation de la dénonciation postulait l'accord de la majorité des représentants médicaux, peu désireux de perdre l'acquis des consultations à 30 euros et le statut social avec la petite pension qu'il assure aux conventionnés. L'Absym a réalisé qu'elle ne dominait plus la politique syndicale. Lors de la réunion avec le ministre puisque la disposition contestée n'entrait en vigueur que le 1er janvier 2024, il été spécifié que ses modalités d'application seraient débattues au sein de commissions d'ici là ; l'Absym s'est déclarée satisfaite et a retiré sa menace en se réjouissant de la confiance retrouvée dans le ministre. Si l'Absym avait raison en droit - la violation de l'accord et la clause permettant alors sa dénonciation -, elle avait choisi un mauvais terrain où elle risquait de ne pas être suivie.

Des suppléments pour de meilleurs praticiens ou une meilleure médecine

Se battre pour les suppléments aux BIMS, c'est se battre pour faire payer plus cher les assurés censés être les plus pauvres, même s'il y a parfois des tricheurs et des abus, ce que le médecin ne peut faire en déontologie. Déjà, les gens ne comprennent pas le coût des suppléments. On leur a dit que c'était le vrai coût des soins ; l'accord, c'est que certains, les déconventionnés, pouvaient demander ce vrai coût des soins si suffisamment d'autres - en théorie 60 % minimum, dans les faits 87 % - acceptaient les honoraires conventionnés qui équivalent à un prix social, convenu avec les assureurs, en l'espèce les mutuelles. C'est vrai mais, du coup, ceux qui demandent plus que les prix mutuelles, apparaissent comme dénués de l'esprit social des conventionnés.

On leur a dit aussi que les suppléments demandés correspondent à une qualité supérieure de médecins très sollicités ; Cela laisserait supposer que les médecins à l'esprit social qui se sont conventionnés sont des bricoleurs et que les prix de la mutuelle ne génèrent qu'une médecine médiocre. Or, c'est faux. La qualité de la médecine pratiquée est la même.

Les médecins croient volontiers que le statut de bénéficiaire de l'intervention majorée s'obtient facilement. Il y a certainement des abus et des tricheries mais en théorie, le statut BIM est d'office contrôlé et il n' y a pas que des conditions de situation civile à remplir, comme pensionné ou famille monoparentale par exemple, mais aussi des conditions de revenus comptées par famille. Actuellement, le plafond de revenus annuels est de 23.303,84 euros (2022) majorés de 4.314,18 par membre de la famille, certains revenus n'entrant pas en ligne de compte comme les allocations familiales ou le revenu cadastral d'un petit appartement (1.419 euros + 237 par membre de la famille). On comprend qu'il est difficile de demander des suppléments à un(e) BIM.

Les différences de prix remontent au temps où l'art de guérir était un art. Dans un milieu social difficile, le médecin soignait gratuitement les pauvres et se faisait payer par les riches. Les jeunes générations ont revendiqué que la médecine était un métier. L'UE a même précisé que parce qu'il était exercé par des indépendants, il était soumis à concurrence. Il faut en conclure entre parenthèses que c'est l'accord médico-mutualiste qui est une entente condamnable sur les prix, fraude à la concurrence, même si le système a dégagé des exceptions.

Il y a donc beaucoup de malentendus sur le mot " suppléments ". Ce sont les mutuelles qui l'ont fait adopter pour désigner ce qui dépasse le prix mutuelle convenu comme prix social, devenu par généralisation le prix normal, et renvoyé le prix juste correspondant au service rendu au rang de supplément non plus justifié par les soins mais par les exigences capricieuses de certains patients. L'époque a évolué.

Puisqu'il en est ainsi, il faudrait établir une nomenclature des prix justes insérant les actuels suppléments. Dès que les médecins seront payés à un tel tarif, le problème des suppléments et du prix social serait- il résolu ? L'aspect punitif des suppléments pour empêcher les exigences particulières sera gommé. S'il n'y a pas de différence de prix, on donnera les chambres particulières aux puissants ou aux copains ou selon des pots de vin. Injustice tout aussi choquante. Ce ne serait pas là le moindre problème. Puisqu'il n'y a pas de chambre particulière ou de possibilité de soins la nuit ou le week-end hors de la garde pour tout le monde, il faudra bien trouver un critère dans l'état du patient. Mais les assurances complémentaires, à commencer par celles des mutuelles, ont aussi voix au chapitre, et les hôpitaux qui y trouvent des recettes additionnelles. Pas facile...

La confirmation de la dénonciation postulait l'accord de la majorité des représentants médicaux, peu désireux de perdre l'acquis des consultations à 30 euros et le statut social avec la petite pension qu'il assure aux conventionnés. L'Absym a réalisé qu'elle ne dominait plus la politique syndicale. Lors de la réunion avec le ministre puisque la disposition contestée n'entrait en vigueur que le 1er janvier 2024, il été spécifié que ses modalités d'application seraient débattues au sein de commissions d'ici là ; l'Absym s'est déclarée satisfaite et a retiré sa menace en se réjouissant de la confiance retrouvée dans le ministre. Si l'Absym avait raison en droit - la violation de l'accord et la clause permettant alors sa dénonciation -, elle avait choisi un mauvais terrain où elle risquait de ne pas être suivie.Se battre pour les suppléments aux BIMS, c'est se battre pour faire payer plus cher les assurés censés être les plus pauvres, même s'il y a parfois des tricheurs et des abus, ce que le médecin ne peut faire en déontologie. Déjà, les gens ne comprennent pas le coût des suppléments. On leur a dit que c'était le vrai coût des soins ; l'accord, c'est que certains, les déconventionnés, pouvaient demander ce vrai coût des soins si suffisamment d'autres - en théorie 60 % minimum, dans les faits 87 % - acceptaient les honoraires conventionnés qui équivalent à un prix social, convenu avec les assureurs, en l'espèce les mutuelles. C'est vrai mais, du coup, ceux qui demandent plus que les prix mutuelles, apparaissent comme dénués de l'esprit social des conventionnés.On leur a dit aussi que les suppléments demandés correspondent à une qualité supérieure de médecins très sollicités ; Cela laisserait supposer que les médecins à l'esprit social qui se sont conventionnés sont des bricoleurs et que les prix de la mutuelle ne génèrent qu'une médecine médiocre. Or, c'est faux. La qualité de la médecine pratiquée est la même.Les médecins croient volontiers que le statut de bénéficiaire de l'intervention majorée s'obtient facilement. Il y a certainement des abus et des tricheries mais en théorie, le statut BIM est d'office contrôlé et il n' y a pas que des conditions de situation civile à remplir, comme pensionné ou famille monoparentale par exemple, mais aussi des conditions de revenus comptées par famille. Actuellement, le plafond de revenus annuels est de 23.303,84 euros (2022) majorés de 4.314,18 par membre de la famille, certains revenus n'entrant pas en ligne de compte comme les allocations familiales ou le revenu cadastral d'un petit appartement (1.419 euros + 237 par membre de la famille). On comprend qu'il est difficile de demander des suppléments à un(e) BIM.Les différences de prix remontent au temps où l'art de guérir était un art. Dans un milieu social difficile, le médecin soignait gratuitement les pauvres et se faisait payer par les riches. Les jeunes générations ont revendiqué que la médecine était un métier. L'UE a même précisé que parce qu'il était exercé par des indépendants, il était soumis à concurrence. Il faut en conclure entre parenthèses que c'est l'accord médico-mutualiste qui est une entente condamnable sur les prix, fraude à la concurrence, même si le système a dégagé des exceptions.Il y a donc beaucoup de malentendus sur le mot " suppléments ". Ce sont les mutuelles qui l'ont fait adopter pour désigner ce qui dépasse le prix mutuelle convenu comme prix social, devenu par généralisation le prix normal, et renvoyé le prix juste correspondant au service rendu au rang de supplément non plus justifié par les soins mais par les exigences capricieuses de certains patients. L'époque a évolué.Puisqu'il en est ainsi, il faudrait établir une nomenclature des prix justes insérant les actuels suppléments. Dès que les médecins seront payés à un tel tarif, le problème des suppléments et du prix social serait- il résolu ? L'aspect punitif des suppléments pour empêcher les exigences particulières sera gommé. S'il n'y a pas de différence de prix, on donnera les chambres particulières aux puissants ou aux copains ou selon des pots de vin. Injustice tout aussi choquante. Ce ne serait pas là le moindre problème. Puisqu'il n'y a pas de chambre particulière ou de possibilité de soins la nuit ou le week-end hors de la garde pour tout le monde, il faudra bien trouver un critère dans l'état du patient. Mais les assurances complémentaires, à commencer par celles des mutuelles, ont aussi voix au chapitre, et les hôpitaux qui y trouvent des recettes additionnelles. Pas facile...