La loi belge concernant le trafic des substances vénéneuses, soporifiques, stupéfiantes, psychotropes, désinfectantes ou antiseptiques prévoit des peines d'emprisonnement de trois mois à cinq ans et des amendes de mille à cent mille euros, rappelle Fedito Bxl. Or elle date de 1921. Si cette loi ne punit pas la consommation à proprement parler, les personnes usagères sont néanmoins visées. " Le plus grand échec de la prohibition réside dans son incapacité à offrir une réponse adaptée en termes de santé publique, de protection et de responsabilisation des usagers de drogues, et d'assistance aux personnes souffrant d'une dépendance ou d'autres problèmes liés à l'usage de drogues illégales. Il est par conséquent urgent de prendre en compte les résultats positifs en matière de santé publique enregistrés ailleurs suite à la décriminalisation des usagers. De nombreux pays, comme l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Argentine, la Colombie, le Costa Rica, l'Espagne, le Ghana, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, la Tchéquie et l'Uruguay ont décriminalisé, au moins pour certaines substances, l'usage et la possession pour usage personnel. "

Plusieurs instances des Droits de l'homme vont dans ce sens tel le Rapporteur spécial des Nations-Unies. " Une analyse récente de plus de 100 études examinées par des pairs a démontré que la criminalisation a un effet négatif sur l'accès à la prévention et au traitement du VIH. "

Salles de consommation

La Fedito Bxl émet une seconde recommandation, celle " d'apporter une sécurité juridique aux salles de consommation à moindre risque (SCMR), lieux dans lesquels des drogues illégales peuvent être consommées sous la supervision d'un personnel qualifié, dans le but de réduire les risques de transmission de maladies par des injections non hygiéniques, de prévenir les décès par surdose de drogue et de mettre en contact les usagers à risque avec les soins et les services sociaux ".

Selon l'asbl, en 2018, dans l'Union européenne, un total de 78 SCMR étaient en activité dans sept pays (notamment l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas), et il y en a également dans d'autres pays tels que le Canada, la Suisse (photo : salle d'injection de drogues de Berne, l'une des premières ouvertes en Europe) ou l'Australie. En Belgique, malgré une loi prohibant les locaux où l'on consomme la drogue, une SCMR a rouvert à Liège en 2018. Dans l'illégalité donc.

La loi belge concernant le trafic des substances vénéneuses, soporifiques, stupéfiantes, psychotropes, désinfectantes ou antiseptiques prévoit des peines d'emprisonnement de trois mois à cinq ans et des amendes de mille à cent mille euros, rappelle Fedito Bxl. Or elle date de 1921. Si cette loi ne punit pas la consommation à proprement parler, les personnes usagères sont néanmoins visées. " Le plus grand échec de la prohibition réside dans son incapacité à offrir une réponse adaptée en termes de santé publique, de protection et de responsabilisation des usagers de drogues, et d'assistance aux personnes souffrant d'une dépendance ou d'autres problèmes liés à l'usage de drogues illégales. Il est par conséquent urgent de prendre en compte les résultats positifs en matière de santé publique enregistrés ailleurs suite à la décriminalisation des usagers. De nombreux pays, comme l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Argentine, la Colombie, le Costa Rica, l'Espagne, le Ghana, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, la Tchéquie et l'Uruguay ont décriminalisé, au moins pour certaines substances, l'usage et la possession pour usage personnel. "Plusieurs instances des Droits de l'homme vont dans ce sens tel le Rapporteur spécial des Nations-Unies. " Une analyse récente de plus de 100 études examinées par des pairs a démontré que la criminalisation a un effet négatif sur l'accès à la prévention et au traitement du VIH. "La Fedito Bxl émet une seconde recommandation, celle " d'apporter une sécurité juridique aux salles de consommation à moindre risque (SCMR), lieux dans lesquels des drogues illégales peuvent être consommées sous la supervision d'un personnel qualifié, dans le but de réduire les risques de transmission de maladies par des injections non hygiéniques, de prévenir les décès par surdose de drogue et de mettre en contact les usagers à risque avec les soins et les services sociaux ".Selon l'asbl, en 2018, dans l'Union européenne, un total de 78 SCMR étaient en activité dans sept pays (notamment l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas), et il y en a également dans d'autres pays tels que le Canada, la Suisse (photo : salle d'injection de drogues de Berne, l'une des premières ouvertes en Europe) ou l'Australie. En Belgique, malgré une loi prohibant les locaux où l'on consomme la drogue, une SCMR a rouvert à Liège en 2018. Dans l'illégalité donc.