Une enquête publiée par le jdM montre à quel point les médecins - nos lecteurs - peuvent être sévères. 16,8% ont mis un zéro pointé à la politique menée par le ministre fédéral de la Santé. A contrario, ils ne sont que cinq médecins sondés à avoir attribué la note maximale à Frank Vandenbroucke.
Il serait intéressant de faire se rencontrer les deux groupes pour tenter de comprendre les motivations de chacun. Il est évident que le moment choisi pour réaliser l'enquête - juste après une médico-mut chahutée - a influencé l'opinion des lecteurs. Il est également évident que les dernières mesures prises par Frank Vandenbroucke n'étaient pas dans l'intérêt des médecins, mais plutôt dans celui de soins de santé que l'on jugera au mieux "pragmatiques". La chasse aux soins inutiles, l'efficience qui est le maître mot du système des soins de santé depuis Maggie De Block, la tendance à la réduction plutôt qu'à l'accroissement...Tout cela pèse sans doute dans les débats. Il est impossible qu'un ministre de la Santé annonce un jour privilégier les soins de confort car tout va bien dans les soins de santé.
Néanmoins, est-ce que le bilan de Frank Vandenbroucke mérite un zéro? À entendre les médecins présents lors de différents colloques sur l'avenir de nos soins de santé, non. Car il mène différentes réformes de front: celle de la nomenclature qui avance bon train, celle du paysage hospitalier, celle du financement hospitalier, sans oublier le New Deal en médecine générale. Tout cela dans un contexte socio-économique compliqué par la pandémie d'abord, par la guerre en Ukraine ensuite. Pour sa défense, il a su réagir aux différentes crises, et mérite sans doute au minimum encore un peu de crédit.
Il serait intéressant de faire se rencontrer les deux groupes pour tenter de comprendre les motivations de chacun. Il est évident que le moment choisi pour réaliser l'enquête - juste après une médico-mut chahutée - a influencé l'opinion des lecteurs. Il est également évident que les dernières mesures prises par Frank Vandenbroucke n'étaient pas dans l'intérêt des médecins, mais plutôt dans celui de soins de santé que l'on jugera au mieux "pragmatiques". La chasse aux soins inutiles, l'efficience qui est le maître mot du système des soins de santé depuis Maggie De Block, la tendance à la réduction plutôt qu'à l'accroissement...Tout cela pèse sans doute dans les débats. Il est impossible qu'un ministre de la Santé annonce un jour privilégier les soins de confort car tout va bien dans les soins de santé. Néanmoins, est-ce que le bilan de Frank Vandenbroucke mérite un zéro? À entendre les médecins présents lors de différents colloques sur l'avenir de nos soins de santé, non. Car il mène différentes réformes de front: celle de la nomenclature qui avance bon train, celle du paysage hospitalier, celle du financement hospitalier, sans oublier le New Deal en médecine générale. Tout cela dans un contexte socio-économique compliqué par la pandémie d'abord, par la guerre en Ukraine ensuite. Pour sa défense, il a su réagir aux différentes crises, et mérite sans doute au minimum encore un peu de crédit.