Les chiffres de la criminalité obtenus par le BMJ auprès des forces de police à travers le Royaume-Uni croissent tant dans les cabinets des MG que dans les centres de santé ces dernières années : de 1.974 faits en 2015-2016 à 2.147 en 2016-2017. En phase avec l'augmentation de 10% dans les chiffres globaux des crimes répertoriés en Angleterre et au Pays-de-Galles l'année dernière, l'augmentation la plus forte en une décennie.

Les chiffres obtenus par le BMJ démontrent une augmentation de 5% des agressions (de 324 à 339), de 34% des harcèlements (de 41 à 55) et une poussée de 90% dans les comportements agressifs (de 169 à 321) envers les médecins et le personnel de soins. On observe également une petite poussée d'agressions à caractère sexuel (73 à 75)...

L'agressivité augmente si le patient a du mal à avoir accès au service.

Le BMJ a obtenu au total des infos de 29 forces de police sur 45.

70.555 membres du personnel ont été agressés en 2015-2016, une augmentation de 4% par rapport aux 67.864 actes de l'année précédente.

Patients stressés

Pour Richard Vautrey, membre du BMA's General Practitioners Committee et médecin généraliste à Leeds, "l'agressivité envers les médecins vient du fait que ceux-ci ont de moins en moins de temps à consacrer à des patients de plus en plus stressés et qui ont des difficultés à obtenir ce qu'ils veulent."

Les médecins agressés souffrent aussi de la propension des autorités locales de ne pas transférer les patients violents dans des services spécialisés.

Dans le West Yorkshire, où le nombre de cas de violences a crû de 77% l'an dernier (de 22 à 39), un cabinet médical a été forcé de fermer.

Depuis 2004, les services de santé de première ligne doivent fournir un canevas budgétaire pour traiter les patients violents séparément de leur pratique. Ceci afin de garantir que les patients violents recevront des soins appropriés mais aussi pour faire passer le message que la violence contre le personnel médical ne sera pas tolérée.

Droits du patient

Mark Sanford-Wood, également membre du BMA's General Practitioners Committee a convenu d'une réunion urgente avec le NHS Angleterre car après plusieurs transferts de patients violents, il est apparu que cela remettait en question les droits du patient. Pour lui, les autorités locales doivent faire plus pour protéger le personnel médical surtout tenant compte des chiffres publiés sur la violence en augmentation. "Si les règlements ne sont pas appliqués, le personnel doit faire face à un risque inacceptable. La police parle de tolérance zéro mais en pratique, elle accepte un certain taux de violence, ce qui est inacceptable", poursuit Sanford-Wood.

Référence:

https://doi.org/10.1136/bmj.j4236 (article payant)

Les chiffres de la criminalité obtenus par le BMJ auprès des forces de police à travers le Royaume-Uni croissent tant dans les cabinets des MG que dans les centres de santé ces dernières années : de 1.974 faits en 2015-2016 à 2.147 en 2016-2017. En phase avec l'augmentation de 10% dans les chiffres globaux des crimes répertoriés en Angleterre et au Pays-de-Galles l'année dernière, l'augmentation la plus forte en une décennie.Les chiffres obtenus par le BMJ démontrent une augmentation de 5% des agressions (de 324 à 339), de 34% des harcèlements (de 41 à 55) et une poussée de 90% dans les comportements agressifs (de 169 à 321) envers les médecins et le personnel de soins. On observe également une petite poussée d'agressions à caractère sexuel (73 à 75)...L'agressivité augmente si le patient a du mal à avoir accès au service. Le BMJ a obtenu au total des infos de 29 forces de police sur 45.70.555 membres du personnel ont été agressés en 2015-2016, une augmentation de 4% par rapport aux 67.864 actes de l'année précédente.Pour Richard Vautrey, membre du BMA's General Practitioners Committee et médecin généraliste à Leeds, "l'agressivité envers les médecins vient du fait que ceux-ci ont de moins en moins de temps à consacrer à des patients de plus en plus stressés et qui ont des difficultés à obtenir ce qu'ils veulent." Les médecins agressés souffrent aussi de la propension des autorités locales de ne pas transférer les patients violents dans des services spécialisés.Dans le West Yorkshire, où le nombre de cas de violences a crû de 77% l'an dernier (de 22 à 39), un cabinet médical a été forcé de fermer.Depuis 2004, les services de santé de première ligne doivent fournir un canevas budgétaire pour traiter les patients violents séparément de leur pratique. Ceci afin de garantir que les patients violents recevront des soins appropriés mais aussi pour faire passer le message que la violence contre le personnel médical ne sera pas tolérée.Mark Sanford-Wood, également membre du BMA's General Practitioners Committee a convenu d'une réunion urgente avec le NHS Angleterre car après plusieurs transferts de patients violents, il est apparu que cela remettait en question les droits du patient. Pour lui, les autorités locales doivent faire plus pour protéger le personnel médical surtout tenant compte des chiffres publiés sur la violence en augmentation. "Si les règlements ne sont pas appliqués, le personnel doit faire face à un risque inacceptable. La police parle de tolérance zéro mais en pratique, elle accepte un certain taux de violence, ce qui est inacceptable", poursuit Sanford-Wood.Référence:https://doi.org/10.1136/bmj.j4236 (article payant)