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Les chercheurs ont invité 11 442 hommes ayant fréquenté un centre public de santé sexuelle à Melbourne, entre mars 2016 et février 2017, à participer à une brève enquête recueillant des données sur leur nombre de partenaires masculins au cours des trois derniers mois et leurs pratiques sexuelles classées en trois catégories : s'embrasser sans rapport sexuel, rapport sexuel sans baiser et s'embrasser avec rapport sexuel.Au total, 3 677 hommes gays et bisexuels ont répondu au sondage et ont été soumis au test de dépistage de la gonorrhée oropharyngée. Leur moyenne d'âge était de 30 ans et 6,2% d'entre eux (229) ont été testés positif pour cette infection sexuellement transmissible (IST), causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae, qui outre la gorge, peut infecter les organes génitaux et le rectum.Après prise en compte des facteurs potentiellement influents, les auteurs ont constaté que les hommes ayant embrassé au moins quatre partenaires sans rapport sexuel ont une probabilité plus élevée de 46% de contracter une gonorrhée au niveau de la gorge, le risque étant de 81% plus élevé pour ceux qui avaient embrassé au moins quatre partenaires tout en ayant un rapport sexuel.Cette étude observationnelle constitue un pas de plus vers une meilleure compréhension de la gonorrhée, et donc vers une amélioration des moyens de lutter contre sa transmission. Un enjeu capital alors que cette pathologie, également connue sous le nom de blennorragie ou "chaude-pisse", se propage et devient de plus en plus résistance aux traitements antibiotiques.(référence : Sexually Transmitted Infections, 9 mai 2019, doi : 10.1136/sextrans-2018-053896)