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A partir de l'année prochaine, le processus budgétaire prévoira d'octroyer des moyens aux objectifs de soins de santé. "Le point de départ est d'utiliser la marge financière créée par l'augmentation de la norme légale de croissance pour des initiatives basées sur des objectifs prioritaires en matière de soins de santé et des initiatives visant à réduire la facture du patient. Il ne s'agit donc pas de faire des économies, mais bien d'utiliser au mieux les ressources et d'améliorer les performances du système", précise l'Inami. Pour Jo De Cock, administrateur général de l'Inami, ce moment est "crucial pour l'avenir de l'assurance soins de santé". "Nous donnons le coup d'envoi d'un processus dans lequel nous construisons, en co-création, l'agenda de l'avenir. Compte tenu des défis tels que l'organisation et le financement adéquats des soins, l'évolution démographique - le vieillissement et la plus grande diversité de la population, les possibilités technologiques,... - et les défis supplémentaires liés à la crise de la Covid-19, il est devenu évident que dans notre système de soins, "Business as usual" ne suffira pas", a déclaré Jo De Cock. Sous la présidence de l'Inami, des représentants des organismes assureurs, des organisations de dispensateurs de soins et des associations de patients vont travailler avec les décideurs politiques au développement une vision stratégique à (moyen et) long terme. Ce que réclament de nombreux acteurs depuis des années. "D'ici 2022, nous voulons améliorer notre efficacité, sur une base structurelle, suite à ces changements de méthodes de travail. Nous élaborons, en concertation avec les différentes commissions de conventions et les autres organes compétents, un plan de soins efficaces (réduction des variations de pratiques médicales, prescription rationnelle, etc.)", explique l'Inami. L'institut veut formuler des propositions concrètes d'ici le 30 juin 2021. Afin de respecter ce délai, trois étapes doivent être franchies. D'abord, définir les objectifs prioritaires en matière de soins de santé pour la période 2022-2024. Cela sera la mission de la Task force dirigée par le Dr Ann Ceuppens (MLOZ). Ensuite démarrer deux task forces supplémentaires (en avril-mai), la Task force sur les soins efficaces, dirigée par le Dr Manfredi Ventura (président de l'association francophone des médecins-chefs) et la Task force sur le cadre budgétaire pluriannuel dynamique, dirigée par le professeur émérite Erik Schokkaert. Pour finir, il faudra rédiger un rapport final (juin) avec une première version du budget 2022 et un cadre budgétaire pluriannuel dynamique concret. Comme le fait remarquer le GBO, ce timing est serré (lire ci-contre). Les organismes assureurs, en concertation avec les dispensateurs et les établissements de soins, et avec la cellule stratégique et l'Inami, formuleront après une proposition de budget pour laquelle elles demanderont l'accord du Comité de l'assurance le premier lundi d'octobre. Un comité de pilotage, assisté d'un comité scientifique dirigé par le professeur émérite Erik Schokkaert (KULeuven), rendra compte de l'avancement des travaux au Comité de l'assurance. Le 15 mars les noms des autres membres du comité de pilotage et des deux task forces seront annoncés.