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L'avis du groupe de travail dirigé par le Dr Robert Lins, président de l' Association of Clinical Research Professionals (voir en page 8) date du 14 février dernier, mais les prémices du dossier remontent déjà à 2008. " Nous oeuvrons en effet de longue date à cette reconnaissance ", commente le Dr Lins. " Le titre professionnel de niveau 2, comparable à celui qui existe pour la médecine d'assurance, serait obtenu au terme d'une formation de quatre ans et n'ouvrirait pas l'accès à des codes de nomenclature supplémentaires. "La demande a été introduite et, à en croire le Dr Lins, les autorités y seraient favorables. " Il est question surtout de médecins actifs dans l'industrie. Ces collègues possèdent des compétences uniques jusqu'ici assez peu abordées dans la formation de base, mais qui n'en peuvent pas moins être acquises et qu'un titre spécifique doit permettre de professionnaliser. Les spécialistes en pharmacologie clinique, actifs principalement au sein des hôpitaux universitaires, ne disposent pas non plus d'un titre professionnel, alors que même que notre pays se situe dans le haut du classement européen dans le domaine de la recherche clinique. D'autres pays comme la Suisse et le Royaume-Uni disposent au contraire déjà d'une qualification spécifique et, dans un environnement international tel que l'industrie pharmaceutique, un titre professionnel pourrait certainement aider les médecins belges à faire carrière. Il renforcerait l'attrait de leur profil et représenterait une plus-value évidente pour leur parcours professionnel. "Reste à attendre le feu vert des autorités. Quant à savoir si l'agrément définitif risque de se faire attendre longtemps, le Dr Lins rappelle que 23 titres professionnels attendent actuellement d'être reconnus, même si " cela ne signifie pas forcément que le dossier prendra du temps ". " Dans l'état actuel des choses, on ne tient pas du tout compte des besoins de l'industrie dans l'octroi des numéros d'Inami et la majorité des étudiants en médecine n'ont pas du tout conscience des débouchés professionnels que le secteur peut leur offrir ", enchaîne le Dr Erik Present, président de la Belgian association of Pharmaceutical Medecine Professionals (BeAPP). " Un agrément contribuera à apporter une solution à ce problème. "En comparaison avec d'autres disciplines telles que la rhumatologie, un groupe de 450 à 500 médecins concernés, ce n'est pas rien. " Pour la formation de master post-master, nous prévoyons une vingtaine de candidats par an. Il est toutefois aussi important que la formation continue soit solidement ancrée dans la profession ", conclut Robert Lins.